Le groupe
Biographie :

Powerman 5000 est un groupe de rock et heavy metal américain, originaire de Boston. Il est officiellement formé en 1991. Le chanteur, Spider One (Michael Cummings), est le jeune frère de Rob Zombie (Robert Cummings), un autre chanteur et musicien de musique metal, et réalisateur de films d'horreur. Le nom du groupe est inspiré du super-héros de bande dessinée Power Man.

Discographie :

1990 : "Much Evil" (Ep)
1993 : "A Private Little War" (Ep)
1994 : "True Force" (Ep)
1995 : "Blood Spat Rating System"
1997 : "Mega!! Kung Fu Radio"
1999 : "Tonight The Stars Revolt !"
2001 : "Anyone For Doomsday ?"
2003 : "Transform"
2006 : "Destroy What You Enjoy"
2009 : "Somewhere On The Other Side Of Nowhere"
2011 : "Copies, Clones And Replicants"
2014 : "Builders Of The Future"
2017 : "New Wave"


Les chroniques


"New Wave"
Note : 15/20

Powerman 5000 ou PM5K, c’est un groupe dont le chanteur Spider One (Michael Cummings) est connu pour avoir un frère bien plus connu que lui, à savoir Robert Cummings alias Rob Zombie. Généralement, quand on est connu pour être le frère de quelqu’un ce n’est pas forcément un bon signe. Mais pourtant Spider, il a ça dans le sang ! Et par "ça", j’entends "le metal industriel".

Parce que bien sûr, si tonton Rob est connu pour sa musique horrifico-electro-metallesque, le p’tit frangin n’est pas en reste. "Moins connu" ne signifie pas "inconnu", loin de là. "When Worlds Collide" ou "How To Be A Human" sont de véritables hits du genre. Autant dire que PM5K a une véritable communauté de fan et que cet album ne doit pas être celui de trop après une aussi longue carrière (depuis 1991).

Commençons par le début avec le morceau "Footsteps And Voices". Celui-ci constitue une bonne entrée en matière. Pas excellente, pas nulle mais juste bonne, c’est un peu tout ce qu’on attend du son de Powerman 5000 dans un seul morceau, c’est même un peu ce qu’on attend d’un morceau de metal industriel tout court mais toujours avec ce côté rap ou spoken words qui différencie Spider One des autres chanteurs de metal indus’ (parce que oui, la plupart des chanteurs indus’ ont un peu la même voix).

Bon, le problème arrive avec le morceau suivant, "Hostage", j’ai l’impression d’entendre exactement la même chose. Il ne faut pas abuser des bonnes choses, la répétition devient vite lourde. Dès ce moment de l’album, j’attends plus, j’attends des morceaux avec plus de personnalité… "Sid Vicious In A Dress" arrive alors. En plus de son titre particulier, il faut avouer que ce morceau est déjà plus marquant. Je parlais de "hits" au début de cette chronique, eh bien en voici un. Et ce n’est pas le morceau suivant qui me fera dire le contraire ! "David Fucking Bowie" a des couplets plus singuliers et un refrain si bête qu’il en devient entêtant : "David Bowie / David Fucking Bowie / David Bowie / David Fucking Bowie, Of darkness and disgrace / We are the human race". C’est nul mais c’est brillant (l’un n’empêche pas l’autre). C’est LE morceau de cet album ! Et en plus je suis sûr qu’en français ça marche aussi : "Johnny Hallyday / Johnny putain de Hallyday / Johnny Hallyday / Johnny putain de Hallyday / Né de l’ombre et de la haine / Nous sommes la race humaine". Bon ok, c’était une mauvaise idée...

Le morceau suivant, "Cult Leader", est lui aussi très bon, réellement intéressant avec son côté très dansant dans l’air comme dans le rythme simple. L’album est finalement bien plus cool que ce que les deux premiers morceaux ne laissaient présager. "No White Flags", par exemple, est une véritable ballade, bon d’accord ce n’est pas la ballade du siècle mais ce son blues permet au moins de découvrir Spider One avec une voix plus pure que dans sur les autres morceaux. Son successeur, "Thanks God", par contre marque une rupture assez folle avec un metal plus agressif que le reste de l’album. C’est d’ailleurs le morceau le plus court de l’album (1min13) alors que son prédécesseur est le plus long (4min29). Sur les trois morceaux suivants qui concluent l’album, seul le tout dernier n’est pas à oublier. "Run For Your Life" termine plutôt bien l’album.

"New Wave" est un album court (31 minutes) qui n’a pas besoin d’être plus long. Seul le milieu de l’album a un réel intérêt. Les 5 morceaux centraux (+ le dernier morceau à la limite) auraient suffi à faire un excellent EP, mais PW5K a préféré nous livrer un album passable avec quelques morceaux de trop. A écouter sans s’attendre à un chef d’œuvre.


John P.
Avril 2018




"Copies, Clones And Replicants"
Note : 16/20

Le pari de "l’album de reprises" est toujours très risqué. D’abord, il y a le danger de ne pas être pris au sérieux : après tout, un album de reprise, ce n’est pas se torturer les méninges ! Assertion complètement fausse à mes yeux, donc parlons du plus compliqué : bénéficier d’une personnalité suffisamment marquée afin de s’approprier les morceaux sélectionner sans sonner comme une "redite" inutile et que trop peu légitime. On se souvient de la dernière sortie en date de Vince Neil, "Tattoos & Tequila". Sur 12 morceaux, seulement deux n’étaient pas directement tirés de la discographie d’un autre artiste (dont un déjà composé des années auparavant, mais n’entrons pas dans ce genre de détail). Ceci dit, l’album en question s’est révélé être une réussite extraordinaire ! Du "Bitch Is Back" d’Elton John au "Who Will Stop The Rain" de Creedence Clearwater Revival, le résultat était à la hauteur des espérances, et a été capable de justifier le principe de ces fameux albums de reprises. Une année s’écoule, et c’est en 2011 que Powerman 5000 présente son propre résultat, intitulé non sans humour (du moins on l’espère !) "Copies, Clones And Replicants". Au programme, des versions ô combien inédites de Van Halen, M, T. Rex, David Bowie, The Clash, Twisted Sister, en passant par le chanteur Eddy Grant, et tant d’autres encore ! Mais aussi et surtout un résultat une fois de plus à la hauteur des espérances ! Quel plaisir que d’écouter des styles aussi variés que du glam, du punk, du rock, de la variété ou encore du reggae (!) passés à la sauce industrielle de Spider "Zombie Jr" 1 et toute sa bande ! Quel plaisir, mes amis ! Bien entendu, tout le monde savait déjà que Powerman 5000 était bourré d’idées ; ceci dit, on a beau en être convaincu depuis longtemps, la liesse demeure identique à chaque redécouverte. Par quoi faut-il commencer : le sautillant "Whip It" (Devo) ? L’impensable "We’re Not Gonna Take It" (Twisted Sister) ? Le magnétique "Space Oddity" (originellement de David Bowie, bien sûr !) ? Peu importe : commencez par où vous le désirez. De toute façon, le résultat sera le même : avec un peu de chance, vous non plus ne saurez bientôt plus vous passer de "Copies, Clones And Replicants". La musique est universelle, on ne le dira jamais assez ! Et c’est pour cela qu’on ne s’en lasse pas !


Gloomy
Septembre 2011


Conclusion
Le site officiel : www.powerman5000.com