Le groupe
Biographie :

Le Porcus Chicus est un groupe de métal humoristique, chantant en français, originaire de Besançon, fondé en 2007. Prônant fièrement l’auto-dérision et la caricature, les compositions traitent de vastes sujets de sociétés comme la ruralité, les courses de mobylettes, le tri sélectif, la rock’n’roll attitude, les alcools forts… mais aussi de sujets plus profonds comme des hommages à de grands hommes tels que Jean-Pierre Raffarin ou Thierry Beccaro. Le Porcus Chicus est un one-man band où seul le mastering n’est pas réalisé par Thomas Lombard. En revanche, il y a de nombreux invités et un power trio existe pour la scène.

Discographie :

2007 : "Q8 Project"
2021 : "L'Origine Du Bruit"


Les chroniques


"L'Origine Du Bruit"
Note : 16/20

Quel est le point commun entre Matmatah, Thierry Beccaro, Christophe et Gala ? Porcus Chicus !

Autant quand je m’apprête à regarder un film j’aime lire le synopsis avant, autant quand je vais découvrir un album de metal je ne lis jamais la biographie. Il était 8h un mardi matin couché sur mon banc à essayer de soulever des poids trop lourds pour moi quand je me suis mis à me marrer.

Porcus Chicus. Si j’avais prêté attention à l’artwork, j’aurais été moins surpris. Je te pose le décor. Il est 4h du matin un samedi soir, enfin un dimanche quoi, tu écoutes tes morceaux de metal préférés avec tes potes et l’alcool aidant tu trouves des jeux de mots, des riffs à la con, des imitations bancales et des idées de visuels toutes plus absurdes les unes que les autres. Vers 14h ce même dimanche, au mieux ton génie s’est évanoui, soit tu l’as juste oublié. Ben il y a un mec qui lui a réussi à aller au bout du truc.

Sous le pseudonyme de Porcus Chicus, Thomas Lombard nous livre ses meilleures compos-blaguo-parodico-metal. Le pire, ou le meilleur dans tout ça, c’est que ce qui pourrait s’apparenter à une vaste blague finalement se régurgite en un truc cohérent et carrément kiffant. Musicalement c’est propre. Le côté humoristique n’entache pas ni la qualité de l’enregistrement ni des compositions, bien au contraire. Je n’ai beau ne jamais avoir été sensible à ce type de metal, je ne peux que saluer le travail fournit sur cet album. Le plus impressionnant c’est que toutes ces conneries, ou devrais-je dire cette créativité, sortent de la tête d’un seul homme, dans laquelle, clairement, il y a du monde. Le nombre incalculable de clins d’oeil et de références rend très compliqué voire impossible de les déceler tous. Ca en devient presque un jeu. Les reprises sont superbes mais par dessus tout on remarquera les medley insensés.

C’est compliqué de s’ennuyer sur presque une heure de musique qui part dans tous les sens, sans pour autant jamais s’égarer dans une parodie de lui-même. L’équilibre est vraiment soigné jusqu’à parfois devenir presque mélancolique. On se surprend à ressentir un certain blues, pourquoi pas ! La faute aux notes, aux mélodies qui touchent le subconscient ou aux sonorités qui plongent l’auditeur dans ses souvenirs d’enfant ? Le tour de force est assez impressionnant. Il y aurait pu avoir dans cet opus des titres qui auraient été adulés par certains potes durant les années lycée et j’espère sincèrement que cet album bercera quelques soirées de lycéens d’aujourd’hui.

Merci à Thierry Beccaro, Jean -Pierre Raffarin et Thomas Lombard.


Kévin
Juillet 2021




"Q8 Project"
Note : 10/20

Il est dur de cerner à la première écoute le style et la direction des morceaux du groupe, c’est comment dire… spécial. Parfois metal, rock'n’roll ou bien vraiment barré par moment avec des côtés psychédéliques et expérimentaux. Il y a qu’a voir les noms des morceaux, par exemple : "Cosmic Branleur", "Un Ptit Ricard", "Allez La Saussouze". Le premier morceau est par déduction un petit hommage à Pantera ("Carlos From Hell") et le riff qui débute le titre sonne très metal / southern rock., un petit sample et un solo très simple et mélodique pour compléter. Les morceaux ont tous des line-ups différents puisqu’il s’agit d’un disque fait entre "amis" donc tout le monde a apporté sa touche personnelle. Le chant est parfois en Anglais, parfois en Français comme sur le très efficace "Allez La Soussouze" qui renferme de quoi s’y attarder. Nous avons même le droit à une petite touche disco / funk sur "Porcus Chicus" qui est mélangé à un du rock'n’roll avec une voix lead limite death suivie d’un petit pont hispanique. Pour confirmer vraiment le gros mélange fait sous la bannière du délire entre potes, d’autres genres de plans limite moyenageux sur "Cosmic Branleur" ou encore des nappes de clavier glissées sur la semi ballade heavy "Chanson D’amuuur". D’ailleurs ce morceau renferme de bons plans de guitare franchement bien vus et sentis sur ce coup-là. C’est vraiment varié, je me répète mais il est certain qu’il n’y a pas de true black metal ni de death brutal dans cet album. Coté production, le son est bien correct même si on a l’impression que la batterie est une belle boîte à rythmes, la pochette est sympathique et le package en général bien travaillé. Le tout reste agréable à écouter tout de même.


Fab'S
Mars 2008


Conclusion
Le site officiel : www.porcuschicus.fr