Le groupe
Biographie :

Pop Evil est un groupe de rock américain formé dans le Michigan en 2001 par le chanteur Leigh Kakaty. Celui-ci s’accompagne rapidement de Dave Grahs (guitare), Dylan Allison (batterie) et Jamie Nummer (basse). Les musiciens sont ensuite rejoints par le guitariste Tony Greve, tout d’abord destiné à apparaître en studio uniquement, avant d’intégré le groupe en temps que membre à part entière en 2007. A la même époque, Jamie Nummer quitte Pop Evil pour des raisons personnelles ; il est remplacé par l’ex-Archangel et ex-Before The Fire Matt DiRito. En 2011, Dylan Allisan subit une intervention chirurgicale sérieuse et cède sa place à ChaChi Riot, qui devient membre officiel l’année suivante. Un dernier changement de line-up se produit en 2012, lorsque Tony Greve quitte l’aventure, au profit de Nick Fuelling.

Discographie :

2008 : "Lipstick On The Mirror"
2011 : "War Of Angels"
2014 : "Onyx"
2015 : "Up"


Les chroniques


"Up"
Note : 16/20

Pop Evil est un groupe qui a déjà posé ses marques dans le milieu du rock alternatif. Pourtant, le groupe a encore des ressources, confirmées dès le premier titre de l'album. "Footsteps" est en effet un morceau très rythmé par une batterie calme et un chant posé mais avec des rebondissements. Dès la première écoute, le "Go higher, go higher" prononcé dans le refrain n'est pas sorti de ma tête. Le groupe a donc misé sur une ouverture d'album qui accroche nous donnant envie d'écouter rapidement la suite. Jolie stratégie.

Et ce n'est pas fini car on enchaîne directement avec des titre très légers, sans construction musicale hors du commun mais avec des instruments qui se détachent les uns des autres, le tout renforcé par la voix de Leigh Kakaty. Le groupe allie simplicité et efficacité. Ainsi on prend plaisir à écouter "Core" puis "In Disarray" et enfin "Take It All". On peut même remarquer des influences rock 'n' roll dans cette dernière, il suffit d'écouter la manière dont Leigh chante, il balance les paroles avec rythme et énergie. Les pistes suivantes, "Ghost Of Muskegon" et "If Only For Now", signent un premier ralentissement dans l'album. Heureusement, après un court morceau instrumental d'une demi-minute arrive "Ways To Get High" qui rappele les premières pistes. On remarque une continuité dans les paroles, avec celles du premier morceau évoquées plus tôt : "Go higher, go higher" (que l'on peut traduire par "Va plus haut", "Défonce-toi plus" ou encore "Atteints des sommets") et celles de "Ways To Get High" : "So many ways to get high" (que l'on peut traduire par "Tant de moyens pour aller plus haut / se défoncer / atteindre des sommets"). Les titres "Lux", "Vendetta" et "Dead In The Water", quant à eux, proposent des riffs très interéssants et le groupe confirme son envie de proposer des morceaux qui se retiennent facilement. On remarque que, paradoxalement, les paroles ne sont pas toujours aussi joyeuses que la musique elle-même. Le message général que le groupe a voulu faire passer sur l'album semble être "OK, écoute-moi maintenant, on traverse tous des mauvais moments, mais tu sais quoi ? On s'en fout ! Reste joyeux !". Plutôt ironique mais pourquoi pas.

L'album se termine avec deux titres bien moins intéressants, trop calmes par rapport au reste. "Seattle Rain" et "Till Kingdom Come" ne sont pas les deux morceaux à retenir de cet album. En pistes bonus, on retrouve "My Confessions", une ballade sympathique ainsi qu'une version accoustique de "Footsteps" qui s'écoute avec plaisir mais qui ne vaut pas la version originale. Pop Evil nous offre donc un bel album. "Up" contient un tas de titres à écouter encore et encore mais on observe un manque d'originalité. Le groupe a toutes les cartes en main pour "atteindre des sommets".


John P.
Novembre 2015




"Onyx"
Note : 15/20

Parfois, en recevant un album, on se fait une idée rapide, mais pourtant précise, du style attendu avec une simple biographie. Pop Evil entre dans la tranche des groupes faciles à cerner. Commençons par quelques mots sur son histoire. Pop Evil est né dans l’état du Michigan, aux Etats-Unis, sous l’impulsion du chanteur Leigh Kakaty. A l’heure actuelle, trois albums ont vu le jour : "Lipstick On The Mirror" (2008), "War Of Angels" (2011) et "Onyx", sorti en 2013 aux Etats-Unis, avant d’arriver en Europe l’année suivante (et sur French Metal encore une année plus tard). En d’autres termes, il semblait qu’il était temps pour les musiciens d’exporter leur musique sur le Vieux Continent. Le Vieux Continent qui, avouons-le, en aura déjà vu d’autres. Parce qu’il faut le dire dès le départ : vous n’auriez pas besoin de consulter une source d’informations quelconque pour deviner la nationalité de Pop Evil.

Vous l’aurez compris, je pense être claire : nous sommes ici face à un pur produit américain. Et qui dit "pur produit américain dit", en vrac : dynamisme, efficacité primordiale, mélodies entêtantes, production lisse, résultat aisément (consommable) assimilable, et j’en passe. Pop Evil, c’est tout cela à la fois. Si certains auditeurs refuseront purement d’aller plus loin à la lecture de ces lignes, je ne peux pas leur en vouloir. Pourtant, une chose est à savoir : les musiciens sont peut-être prévisibles, mais ils sont également talentueux.

C’est la raison pour laquelle "Onyx" n’est certainement pas –et j’insiste ! – un disque à passer sous silence. Alors d’accord, vous aurez sans doute l’impression de déjà en connaître le contenu, car comme je le disais précédemment, "Onyx" est extrêmement calibré (vous y retrouverez du Papa Roach, quelques notes de Sixx :A.M., le tout saupoudré de l’ultra-efficacité déjà connue de Five Finger Death Punch et bien d’autres). Ceci dit, si ce genre musical est populaire, c’est qu’il y a une raison, qui est, la plupart du temps dans ce cas, celle de simplement désirer passer un bon moment, plein d’entrain et de bonne humeur. En ce qui concerne Pop Evil, le pari est réussi !

Un disque sans surprise, mais non dénué d’efficacité.


Gloomy
Mai 2015


Conclusion
Le site officiel : www.popevil.com