Il y a des jours comme ça, tous simples, où tu te dis que l’on a quand même de la chance de pouvoir chroniquer des disques tellement on prend une claque musicale ; eh bien aujourd’hui c’est le cas car j’ai le plaisir de vous présenter un groupe originaire d’un vaste pays (que j’ai eu la chance de visiter il y a quelques années, à savoir la Russie) et plus exactement de sa capitale Moscou. Ce groupe, c’est Pokerface qui nous envoie en pleine figure son nouvel effort musical intitulé "Game On" qui voit le jour avec le soutien du label gardois M&O Music.

Si vous ne les connaissez, pas je vais vous faire les présentations si vous le voulez bien, les copains. Pokerface, c’est Lady Owl au chant, Xen Ritter et Whitevad au duo de guitares, Doctor aux massages de fûts, Demoroz à la basse et enfin Traum Mond aux textes, cette joyeuse bande de métalleux nous distille un power thrash teinté de death metal de derrière les fagots. Quand j’ai reçu le disque (et surtout vu le nom du groupe), je n’ai pas pu m’empêcher de penser au titre de Lady Gaga, et… je ne me suis pas trop trompé puisque le groupe reconnaît lui-même un aspect assez ironique ! Autre analogie : il est vrai que l’on retrouve également une frontwoman derrière le micro chez nos amis russes... Enfin bref (comme disait Pépin… oui j’ai mangé un clown), assez dit de bêtises, les amis, Pokerface, disons-le tout de suite, nous offre un album qui bastonne et qui envoie le bois méchant, et ça dure 10 titres pour un tout petit peu plus de 40 minutes. Vous voulez que je vous dise franchement ? On passe un sacré bon moment en compagnie de Pokerface, ça ne s’arrête jamais, pas de temps mort, pas de pause mais qui s’en plaindra ? Pas moi c’est certain et très certainement pas vous non plus… Il est vrai que d’habitude je chronique plus des groupes issus de la scène française mais Pokerface montre que les labels français sont tout aussi attirants pour les groupes internationaux. Musicalement, je dirais que Pokerface est un habile mélange de plusieurs genres : comme je dis un peu plus haut, du thrash, c’est certain, du death également mais surtout au niveau des vocaux, mais l’on retrouve également la fougue du punk, ce qui au final donne un monde et un univers où l’on ne s’ennuie point. Toutefois, si je puis me permettre de vous donner un conseil (et si vous décidez de vous pencher sur cet opus), ne l’écoutez pas à 3 mais bien plus fort, vous allez voir, effet garanti ! Et ce ne sont pas des titres comme "The Bone Reaper", "Straight Flush" ou encore "Jackpot" avec un feat de Nikita Sivolobov (qui est, si je ne dis pas de bêtises un jeune Youtubeur russe qui manie le manche de la six cordes avec brio) qui vont me contredire.

En résumé, je dirais que Pokerface réussit son coup avec ce "Game On" qui nous présente conceptuellement les aspects les plus sombres du démon du jeu et, de plus, formidablement mis en images par Jobert Mello, graphiste brésilien qui rencontre actuellement un grand succès (www.sledgehammergraphix.com). Pas grand-chose à dire si ce n’est : Badaboum ! Et si vous en avez encore un peu sous le coude, allez faire un petit tour sur Bandcamp pour vous faire grand plaisir et soutenir la création musicale qui en grand besoin…