Le groupe
Biographie :

C’est fin 2006 qu’Alexis Damien (batterie, basse, clavier, voix, production, composition) lance son nouveau projet PUWD (anciennement Esthete Piggie) bientôt rejoint par la chanteuse Asphodel (chant, composition, artwork). La rencontre de ces deux musiciens donna naissance à un premier album "2 Unlimited" sorti sur Ascendance Records. Leur style oscille entre un gothique à tendance death et un metal progressif, sans oublier quelques touches de funk, de jazz et d’autres expérimentations dans le mix. En 2009, avec l’aide d’autres musiciens, le groupe donne son premier concert à Lyon lors du  H’elles On Stage. Si "2 Unlimited" avait surpris par son originalité, "342", le nouvel opus, gagne en accessibilité et le groupe devient un trio avec l’arrivée de Nicolas Damien pour les parties piano. En 2012, PUWD sort un EP cinq titres "B-Sides" afin de faire patienter le public en attendant "Perfreaktion", l’album en préparation.

Discographie :

2008 : "2 Unlimited"
2010 : "342"
2012 : "B-Sides" (EP)


Les chroniques


"B-Sides"
Note : 16/20

Posons le décor dès à présent. Voici une nouvelle galette de Pin-Up Went Down, une nouvelle facette du groupe, mais pas une évolution. Ce skeud, au nom évocateur de "B-Sides", n’est pas un visage du groupe à un instant T gravé sur ce qu’on appelle un album, mais bien une compilation de titres inédits, tirés des précédents travaux du groupe et réactualisés. Oui mais alors ça change quoi ? Eh bien pour être tout à fait sincère, pour une personne comme moi qui découvre le groupe par cet enregistrement, cela ne change pas grand-chose. Alors qu’ai-je retenu de cette écoute ? Pas mal de choses ; il faut le dire. Tout d’abord un travail graphique fort agréable au vu de cet artwork aussi invraisemblable que terre à terre. Et dans les oreilles ? Dans les oreilles on a un cocktail type huile-eau. Deux univers qui s’opposent, qui se livrent tour à tour sans jamais se mélanger réellement. PUWD fais le pari osé de contrastes extrêmement prononcés. D’un côté on trouve Asphodel et sa voix charmeuse, très lisse, se mêler jusqu’aux mélodies les plus douces et de l’autre, dans un registre plus brut de décoffrage, les hurlements d’Alexis Damien sur des riffs beaucoup plus saillants et percutants. C’est en tout cas ce que vous aurez le loisir de découvrir en parcourant ces dix-sept minutes réparties en cinq titres. Après "My Never Heard" mené à la baguette par une Asphodel inspirée, on se retrouve plaqué au sol par "Irrelevant Waste", un titre aussi pêchu que tendre et étonnant. Tout aussi épatant, "Add As Friend" fait se rencontrer les styles et les ambiances pour finalement nous servir un univers un peu déglingué qui, contre toute attente, a un charme qui opère. On revient un peu dans les sonorités de "Irrevelant Waste" avec "Ego Ego Go" avant de terminer cette galette un peu comme elle a commencé avec "Sun Xp". Pour les amateurs de Pin-Up Went Down, cette compilation d’inédits, aussi courte soit-elle, représente probablement une petite mine d’or, pour les autres comme moi, c’est un skeud original dont il faut plusieurs écoutes pour en saisir l’univers. Mais n’est-ce pas agréable  de se laisser surprendre ?


Kévin
Avril 2013




"342"
Note moyenne : 18,5/20

2008. L’année de l’enfantement de "2 Unlimited", premier album de Pin-Up Went Down et de ses deux prodiges : Alexis Damien (ex-Carnival In Coal, Wormfood) et Asphodel (Penumbra, Nowonmai). Nous nous souvenons sans peine du monument d’ingéniosité et d’originalité qu’était cette première galette, incompréhensible, mais malgré tout complètement irrésistible ! Deux ans plus tard, ça y est : Pin-Up Went Down nous revient avec sous son bras "342". Comment définir un tel opus de manière claire et précise ? Difficile, très difficile ! Pour se faire une idée généralisée, disons simplement (heuu…) que l’éclectisme caractéristique de son prédécesseur détermine ici encore le "style" du petit frère. Je sais, ce que je viens de déclarer ne rime à rien du tout : Pin-Up Went Down ne se cantonne dans aucun style précis, et il n’y a certainement rien de simple au fait de parler de sa musique ! C’est sans aucun doute ce point qui fait toute sa spécificité. C’est ainsi. Il y a des groupes que l’on résume en à peine quelques lignes, et il y a les autres, dont nos petits Français font partie ! A notre ravissement à tous, très certainement ! "342" est l’image même de la palette vocale de l’extraordinaire Asphodel : varié, original, surprenant, envoûtant, incoercible, etc… Une pléthore d’adjectifs aussi dissemblables les-uns des autres pourraient convenir, aussi surprenant que cela puisse paraître au premier abord ! Nous en revenons donc au problème de base : comment serait-ce donc possible de mettre les mots idéaux sur des sons étonnants, des idées que l’on ne comprend pas toujours (ne faudrait-il pas plutôt dire "pas souvent" ?), une schizophrénie effrayante autant que fascinante, et, par conséquent, un monde dans lequel il n’est possible de pénétrer qu’après multiples preuves d’hardiesse et d’obstination, et duquel on ne ressort pas indemne. De l’a capella d’"Escargot" à "Essence Of I" et ses quelques touches Africaines, en passant successivement par "Khabod Of My Aba" et son intro très ecclésiastique avant l’arrivée en trombe de la folie incontrôlable, ainsi que par le reste de ces onze perles farfelues et décalées, Pin-Up Went Down frise l’excellence d’un bout à l’autre ! Impossible de ne pas se pencher sur cet OVNI, qui n’a pas encore terminé de faire parler de lui ! "342" : une nouvelle pierre à l’édifice d’une discographie exceptionnelle et incontournable !


Gloomy
Août 2010
Note : 18/20

Si on se met debout sur un pic rocheux au bord de la mer qui longe La Garde dans le Var, on peut, aux alentours de une heure du matin, confondre le ciel et la mer. Durant un bref instant aux confins du réel, un insaisissable moment onirique le ciel, la mer, le monde aux alentours ne sont plus. Il n’existe plus que le bleu-gris brumeux qui vous ôte toutes notions de haut, de bas, de réalité ou de rêve.
Durant ces moments là, on en vient même à douter de sa propre existence.
J’ai jamais vu la mer du Nord. Je ne suis pas monté dans un métro bondé de ma vie. Et j’ai jamais vu les genoux d’une princesse, comme on dit par chez nous. Mais malgré ce que j’ai vécu, ce que j’ai vu et l’immense majorité de choses que je n’ai jamais faites, il y a une chose que je sais.
De temps en temps, y’a un mec…

De temps en temps, y’a un mec…
Arf… Voila que j’ai perdu le fil.

C'est-à-dire, c’est pas très simple de parler d’un enregistrement des Pin-Up Went Down en général, encore plus quand celui-ci est très attendu. Ben ouais. Après la claque que le groupe avait administré au petit monde hermétique du metal, il y avait pas à chier. Y’avait les pro PUWD et les anti, farouchement opposés à des morceaux déjà cultes comme l’énoooorme "Pussy Workship" ou "Cadavre Exquis" ou encore l’énorme "Nearly Dead Bat Make Up".
Et comme dirait ma Mémé, "les barricades n’ont que deux côtés et chacun va vite devoir choisir sa place", vous comprendrez aisèment je pense qu’étant déjà un pur fan acquis à la cause du combo je mets un point d’honneur à le défendre bec et ongles à chaque discussion les faisant intervenir (si si, je me suis même laisser pousser les ongles à cet intention) et que, si cette chronique n’est pas tout à fait impartiale, il est évident que je mettrais mon admiration de côté pour un temps, tout comme, je vous l’assure, je vais arriver à terminer cette phrase.
La cause du combo disais-je. Oui, en fait, cette cause pourrait s’apparenter à un slogan connu, le fameux "Faut le secouer, sinon la pulpe elle reste en bas", mais peu importe, le propos de Pin-Up Went Down se veut transgressif et percutant. Mais c’est là qu’on commence à s’amuser, puisque si sur le premier opus Alexis et sa gaie camarade (oui, parce que si je m’amuse à dire "Asphodel et son gai camarade", je vais me faire allumer par le boss et par ledit Alexis qui a – qui, de plus, a la réplique facile et quasi instantanée -) se faisaient un plaisir de tirer et plier le metal qui est le nôtre dans toutes les positions possibles et imaginables (les cochons !) sur cet étonnant "342" (three for two) l’expérimentation est encore plus profonde et presque aussi longue que cette phrase.
A travers ces 11 titres, les PUWD vont donc expérimenter en long en large et en travers, mais dans tous les cas d’une façon complètement inattendue. Et comme sur "2 Unlimited", les morceaux sont tous, mais tous sans aucune exception énormes.
Bon certains parleront de démonstration. C’est vrai que les Pin-Up maîtrisent leur sujet, Alexis tabasse niveau musique et Asphodel, on le savait mais on ne cesse de s’en émouvoir, est une grande, grande chanteuse. Alors forcement, des morceaux un peu mélodiques prennent tout de suite des allures grandiloquentes, mais je ne pense pas qu’à aucun moment le combo se prend la tête pour la sentir enfler.

Bref, revenons sur ce "342". Suite logique de "2 Unlimited", d’un groupe cherchant l’émancipation musicale et expérimentant sans cesse, car, au final, bien malin celui qui arrivera a placer une étiquette sur ce "produit", sur cet ovni musical tant il n’a sa place nulle part… et partout à la fois.
Difficile de résumer les morceaux ou d’arriver à concentrer tout ce que représente l’opus tant celui-ci représente un moment de haute voltige musical. Moi je dis, faut l’écouter pour comprendre.
Evidement, un opus incontournable, instantanément culte, méga efficace et à couter en urgence pour le faire tourner de longue.

De temps en temps, y’a un mec…
Un mec qui est parfaitement à sa place. Un gars qui ne sait pas forcement ce qu’il fait ni comment il le fait mais sa présence est tout simplement nécessaire pour faire avancer le reste du monde. Un peu comme les Pin-Up Went Down dans le paysage musical Français.


Groumphillator
Août 2010
Note : 19/20




"2 Unlimited"
Note : 18/20

Difficile de parler d'un album tel que ce "2 Unlimited", en effet, voilà un duo qui va retourner la scène metal par son éclectisme et son talent. Alexis Damien a donc fourni un travail énorme sur cet album, qui est un concentré de travail, de technique et de talent bien sûr, et que dire de Asphodel, qui se montre particulièrement douée dans les variations innombrables de chants qu'elle nous propose, alternant le chant lyrique à la Nightwish ou Epica ("Intrusion") au chant très groovy et grave ("Only Some Shitty Chemical Stuff") voir au chant très MTV à la Christina Aguilera !! ("Pussy Worship"). Oui je sais, ca paraît incroyable de trouver tout cela dans une seule demoiselle, mais c'est vrai ! Pin-Up Went Down nous propose donc une palette de styles étourdissante qui sera loin de les ranger dans le tiroir du metal puisque qu'on entend même des morceaux qui sonnent très funky, mais aussi du beatbox !! ("Human Beat Box Deluxe"), à côté on retrouvera des ambiances plus dark et des passages typiquement metal au chant guttural ("Get Ready To Swip"). On appreciera aussi les passages vraiment techniques crée par Alexis Damien, qui utilise dans l'album tous les effets efficaces pour donner une identité propre à chacuns des morceaux, et les ambiances parfois très froides, proches pourquoi pas de Rammstein ("Only Some Shitty Chemical Stuff"). Pour vous citer un exemple, la chanson "Cadavre Exquis" restera un de mes coups de coeur de l'album, on peut entendre un énorme travail sur le chant pour ce morceau et la recherche de son menée par Alexis Damien. Il y a d'autre part une veritable montée dans cette chanson, qui stoppée brutalement, est relayée par un chant metal masculin qui fera changer de face la chanson. Voilà, rien que pour vous décrire un morceau c'est assez difficile, ainsi pour saisir toutes les subtilités de l'album je vous conseille de l'acheter au plus vite et de jeter une oreille sur le nouveau combo Pin-Up Went Down qui s'est revelé comme une vraie pochette surprise. Mais dans tous les cas de figure, difficile de trouver une fausse note à "2 Unlimited", l'album est terriblement surprenant, j'aurai juste moins aimé les passages au chant trop féminin ("Feat Me / Feat Us"), mais là tout est question de goût et c'est juste parce que je ne suis qu'une grosse coreuse bourrine... Au final quand on écoute des groupes qui ne font que reproduire sans cesse les mêmes choses que leurs prédecesseurs et qui en plus le font mal, et que là on écoute le boulot de ce duo, alors on leur dit merci de venir nous renouveller un peu la scène metal et nous prouver que peut être que non, finalement, tout n'a pas été fait bordel !!


Lenore
Juin 2008


Conclusion
A écouter : Diapositive (2010)

L'interview : Alexis

Le site officiel : www.myspace.com/pinupwentdown