Un livret très finement illustré, les paroles des morceaux à l’intérieur. Quelle agréable surprise de recevoir un produit fini comme celui ci. Physiology Of Darkness nous vient tout droit de la région Rhône Alpes. Composé de seulement deux membres, le groupe nous présente son tout premier album "Lunar Trinity". Pour tout vous dire, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’univers de ces deux acolytes.

Ce qui m’a choquée à la première écoute, c’est cette utilisation excessive de ce chant hurlé façon Cradle Of Filth. D’ailleurs les références au groupe Britannique sont assez nombreuses sur cet album. Sur le titre "La Place des Cents Tourments", on retrouve ce chant féminin mystique et vampirique. Sur le titre "The Hell Of Tartar I", on retrouve toujours ce phrasé typique à la Dani Filth, hurlé, sur-aiguisé. Le vocaliste à tendance à partir (trop) souvent dans des expérimentations de voix assez étrange, ce qui au final relève bien plus d’un amateurisme qu’autre chose (oui la voix black metal et la reverb c’est cool mais il ne faut pas en abuser). Pourtant, même si je ne suis pas une fan de Cradle, je me suis tout de même laissée emporter par les mélodies Burzumiennes de ce "Lunar Trinity" et les influences Satyriconniennes de certains morceaux (oui je l’ai inventé ce mot). Je pense surtout à la fin de "Invocation To Hecate" qui nous rappelle nostalgiquement les tous premiers Satyricon. En fait, si on y regarde de plus près, musicalement parlant, Physiology Of Darkness est bien loin d’un Cradle Of Filth. Aucune influence heavy ou autre, l’ambiance est loin d’être survoltée ou rapide, et l’atmosphère de ce "Lunar Trinity" est définitivement black metal à la Scandinave. Malgré un artwork très pro et réussi, côté production on reste dans le minimalisme. Je ne saurais vous dire s’il s’agit d’un choix délibéré ou si c’est la cause d’un manque cruel de moyens financiers, mais toujours est il qu’un peu plus de puissance sur les guitares aurait donné bien plus de profondeur à certains morceaux et que le chant ne mériterait pas tant de présence. On regrettera également les titres qui ont tendance à se finir abruptement, mais globalement le tout reste très correct pour apprécier cet album.

Cet album m’a plu sur certain aspect et j’y ai trouvé de très bonnes idées à exploiter. J’ai particulièrement bien apprécié le titre "Diane & Hecate " même si l’intro est franchement dispensable. Le morceau "Résurrection De La Déesse Noire", pour la petite accélération de tempo en plein milieu et ce riff typiquement black et le titre "Artemis Of Crossroads" pour sa mélodie lente et envoutante qui nous berce le temps de quelques minutes. Maintenant, il ne reste plus à notre cher Baltack de s’écarter de ses influences pour nous pondre un album de black metal à sa façon, sans qu’on ait sans cesse à l’esprit ce nain dreadeux qui n’est pas une excellente référence entre nous…