Le groupe
Biographie :

Phantom Winter est une mixture de metal, de sludge et de doom né en 2014 des cendres de Omega Massif (Allemagne). Après la fin du groupe, c’est Andreas Schmittfull (guitare / chant) et Christof Rath (batterie) qui commencent à écrire de nouveaux morceaux. Rejoints par Martin Achter à la basse et Christian Krank au chant, Phantom Winter peut enfin venir attaquer vos oreilles.

Discographie :

2015 : "Cvlt"


La chronique


Octobre, le mois de l’année où tout commence à se faire sentir comme humide, gras, poisseux… Le temps est aussi pourri qu’aléatoire, ta chemise de boulot sèche mal, l’arrière de tes jean’s, comme le bout de tes pompes, arrive à destination décoré de gouttes d’un beige sale, et pour bien faire dans la continuité, tu vas te mettre à bouffer tout un tas de plats copieux et gras à partager un dimanche midi avant de t’affaler dans ton canapé trop mou ou pire, tu vas manger d’la soupe.

A partir de là, deux options s’offrent à toi :
- Soit tu combats le bordel en t’achetant une lampe de luminothérapie que tu as vu un matin de la semaine au télé-achat (peu probable).
- Soit tu t’enfonces encore plus et tu savoures cette période désolante avec tous les souvenirs lointains qui y sont liés en t’offrant "Cvlt".

Ben ouais mec, c’est aussi ça écouter des musiques "extrêmes", il faut savoir aller au bout des choses et on peut dire que Phantom Winter le fait plutôt bien. Comme les journées qui se raccourcissent, les Allemands vont t’imposer un nouveau rythme, plus lancinant, plus lourd, plus lent. Oscillant entre doom et sludge, le groupe est une mixture de limaille de fer et de mercure liquide. La batterie claque comme autant de coups de tonnerre, les cordes affolent ou calme le jeu d’un vent imprévisible, au moins autant que les averses éparses de hurlements qui font couler le tableau noir et gris déjà peint. Ca part loin, je sais, mais Phantom Winter s’empare du peu de temps de confort qu’il te restait, celui où tu es tranquille chez toi armé de ce pull dégueulasse en guise de robe de chambre. La musique, évidemment, est en grande partie responsable de ce décor planté, mais le travail d’enregistrement également. Fidèle à ce que transpire le groupe, chaud, amer, luisant et lourd, il enveloppera n’importe quelle pièce décemment équipée en matériel audio. Bordel que c’est bon !

Alors qu’est-ce qu’on fait ? Demain tu allumes TF1 (déjà ça part mal), vers 6h du mat’ ? (la catastrophe quoi), ou bien tu vas abandonner tes oreilles à Phantom Winter qui va s’y introduire comme un vers dans une pomme et te brouiller le cerveau comme si t’avais de la fièvre.

Si on part du postulat que, comme pour les plantes, les saisons rythment la vie des humains, qu’elles les font faner, puiser dans leurs réserves pendant plusieurs mois pour, au final, les faire ressurgir au grand air, plein de vie, rayonnants, ouverts… Phantom Winter devient un engrais humain particulièrement adapté à la période de l’automne et de l’hiver.


Kévin
Octobre 2015


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.facebook.com/wintercvlt