Le groupe
Biographie :

Pestilential Shadows est un groupe de black metal australien formé en 2003 et actuellement composé de : Wraith (basse / Nazxul, Nox Inferi, Toil, ex-Drowning The Light, ex-Frail), Balam (guitare, chant / Agailiarept, Drowning The Light, Nazxul, Rift, Zaebros, Kinstrife & Blood, Rookwood, ex-Anwariad, ex-Secratain, ex-Malice, ex-Baal Gadrial) et Somnus (guitare / ex-Wardaemonic, ex-Avantgard). Pestilential Shadows sort son premier album, "Embrace After Death", en Juillet 2005 chez Asphyxiate Recordings, suivi de "Cursed" en Décembre 2006 chez GoatowaRex, de "In Memoriam, Ill Omen" en Juillet 2009 chez Pulverised Records, de "Depths" en Février 2011 chez Séance Records, et de "Ephemeral" en Octobre 2014 chez Séance Records.

Discographie :

2003 : "The Fate Of All That Lives" (Démo)
2003 : "Putrify" (EP)
2005 : "Embrace After Death"
2005 : "Impaled By The Moon" (Démo)
2006 : "Cursed"
2009 : "In Memoriam, Ill Omen"
2011 : "Depths"
2014 : "Ephemeral"


Les chroniques


"Ephemeral"
Note : 16/20

L’australie et le black metal, toute une famille. On retrouve ici des membres de Nazxul et Austere dans un groupe qu’ils ont voulu différent : Pestilential Shadows. Ils nous présentent ainsi le cinquième album, "Ephemeral", chez Seance Records, pour nous rappeler que l’on meurt tous un jour et que l’on est tous éphémères. La pochette va d'ailleurs dans ce sens en nous présentant la mort, lugubre, brute et puant la décomposition. C’est dans ce paysage bucolique que nous nous délectons de ces 7 titres.

On se rend vite compte que leur musique a pris un tournant, ou a tout simplement évolué, en comparaison avec les albums passés. Les deux précédents, bien qu'atmosphériques et mélodiques dans les bases, s’habillaient d’un black primitif avec un son bien crade pour "In Memoriam, III Omen" et une violence brute pour "Depths", tandis que "Ephemeral" se la joue bien plus atmosphérique, voire ambiant, avec un fond mélodique. Le son est resté légèrement rugueux et sale dans une moindre mesure. Ainsi, tout l’album est bien plus posé et lancinant comme "Hymne Of Isolation & Suicide" avec ses riffes lents et répétitifs créant une ambiance hypnotique, et procurant une émotion dure et bouleversante. "Ephemeral" est un titre lui aussi extrêmement planant et contemplatif. Certains passages sont même plutôt lumineux et vaporeux, tranchant avec la mélancolie générale de l’opus. La fin, comme pour annoncer la mort à venir, est quant à elle bien lugubre, ne donnant aucun espoir. C’est aussi la première fois qu’ils mettent en place une introduction et une outro. Cela montre leur volonté de structurer de l'album et de vouloir faire passer des émotions en y allant plus progressivement dans leur musique.

Le reste de l’album est plus modéré, ne délaissant pas les nappes atmosphériques mais allant plus vers le mélodique. Ainsi, "Mill Of Discord" nous rappelle un peu les morceaux un peu moins rentre-dedans de l’album "Depths" avec un son plus crade et des riffs grésillants. C’est alors un black incisif et percutant mais plus évolutif vers des mélodies aériennes. "Sorrow Of Tongues" est plutôt posé mais bien dégueulasse, avec une espèce d’ambiance morbide et oppressante. Tout n’est que désespoir extrême et mort. C’est aussi un excellent morceau, prenant et vraiment bien composé. Et on finit avec "Fragments", à savoir le titre donnant ce qu’il manque jusqu’à là à cet opus : la haine ! Et ce morceau s’en charge bien ! Il est plus rythmé et rentre-dedans que tout le reste des morceaux avec un léger esprit roll and roll.

Pestilential Shadows a réussi un album réfléchi avec une parfaite cohésion dans un black plus atmosphérique. Et il n’y a rien à dire, les compositions sont excellentes, l’émotion et la rage sont au rendez-vous. On peut donc penser que le groupe est sur la bonne voie.


Nymphadora
Octobre 2014




"In Memoriam, Ill Omen"
Note moyenne : 15,5/20

Pestilential Shadows c'est un groupe de black qui nous vient d'Australie, en plein milieu des lapins... Oui monsieur pas des kangourous mais bel et bien des lapins car il faut savoir que vers 1874, 24 petits lapins on été introduits en Australie, et comme chacun le sait, le lapin tire plus vite que son nombre, et si maintenant ils ont largement régulé sa reproduction à un moment donné, il y avait plus de lapins en Australie que de groupe d'émocore sur la planète, c'est vous dire... Et le désert Australien est sans doute là, à cause de ces cons de lapins...

Enfin tout ça pour dire, que Pestilential Shadows se sont des Australiens... Troisième album pour ces messieurs, dont le groupe semble être dirigé par son guitariste chanteur Balam et composé de plusieurs membres présents et passés de Naxzul, Rift, Ilium... Moi aussi à part Naxzul, le reste, connais pas... J'adore tout d'abord l'artwork réalisé par Balam également, qui décidément a l'air de faire beaucoup de choses pour son groupe, en tous les cas, c'est très occulte et vraiment superbe. Le contenu de cet album pourrait sembler de prime abord d'une banalité sans faille, effectivement "Weapon Against The Sun" ne présente aucun aspect laissant présumer d'une quelconque originalité, juste un black metal traditionnel sans grand relief. Mais à y gouter plus avant, on s'aperçoit indépendamment du son qui est parfait, que les titres sont relativement intéressants finalement. Pas forcément les rythmiques de guitares qui elles, restent dans un black metal classique mais, dans ce qui vient autour. "Beautiful Demise" en plein milieu de morceau, prend une tournure, en restant dans le black, autrement plus atmosphérique doom, avec une mélancolie évidente pour être moins brutale, et la production en ressort encore plus excellente et appréciable. "With Serpents I Lay", accentue encore plus cet effet ambiant, aidé par les claviers qui donnent un aspect un peu folk, et l'album devient nettement plus intéressant qu'on aurait pu le croire au premier titre. "With Serpents I Lay" qui d'ailleurs grâce à sa longueur (et seulement deux titres dépassent les six minutes sur l'album) permet de donner libre cours à des envies noires mais totalement plaintives...

Depuis le début de l'album on a quand même un black metal agressif et hargneux mêlé à des passages plus ambiant, mais c'est sur "Of Loss And Suffering Inherit" qu'une once de mélodie nostalgique fait véritablement son apparition, avec une basse plus audible. Le black metal de Pestilential Shadows, arrive à être vraiment rapide, parfois, mais donne surtout dans les ambiances tristes et glauques et c'est là qu'il est vraiment bon. Au départ je pensais qu'ils n'iraient pas vraiment loin avec "In Memoriam, Ill Omen", mais cet album n'a pas grand chose à se reprocher finalement. Les Australiens, jouent d'une manière scolaire, sans trop prendre de risque, mais c'est bien fait, bien produit, et on se laisse séduire facilement en fait.


Arch Gros Barbare
Mars 2010
Note : 13/20

Ce groupe australien nous propose un savant mélange de black metal morose et mélodique, où les accords dissonants sont de mise mais aussi où la race humaine est remise en question. Avec ce "In Memoriam, Ill Omen", le groupe ne mise pas sur une avalanche de brutalité ou quoique ce soit même si quelques blasts font partie de la recette mais plutôt sur une ambiance dépressive, limite suicidaire et le tout sonne froid du début à la fin. Les mid tempo renforcent le côté nauséabond que dégage Pestilential Shadows et même si il ne faut pas le cacher, le groupe oeuvre dans un style qui peut paraître monotone. L'album est extrêmement bien composé et en aucun cas lassant même si la plupart des morceaux font une moyenne de 5 minutes, de plus il est bien loin le temps où les groupes de black rimaient avec son "poisseux" (mis à part quelques exceptions), ici nous avons droit à une production limpide. Les différentes ambiances menées par des arpèges sont tout simplement prenantes et je ne comprends pas pourquoi certains disent que cet album reste moyen ?! Au contraire, je le trouve rempli de richesse, planant et surtout plus abouti que les albums précédents. Des morceaux tels que "Sundered", "Weapon Against The Sun" ou "Bathed In Ashes" font preuve de maturité. En ce qui concerne la pochette, je la trouve tout simplement glauque et elle colle relativement bien à l'image du groupe, à noter que le chanteur s'en est chargé. Un groupe trop peu connu et pourtant les Australiens maîtrisent le style de façon remarquable, un album que les fans du genre sauront apprécier à sa juste valeur et ce message s'adresse également aux gens emprunts d'un certain pessimisme.


Julien
Novembre 2009
Note : 18/20


Conclusion
Le site officiel : www.myspace.com/pestilentialshadows