Quand la femme de Scott Ian décide de faire un album avec son mari, qu’est ce que ça peut bien donner ? Un cocktail survitaminé, que tout fan de hard rock appréciera ! C’est donc parti pour un "track by track". On commence avec "Rock Child" qui te fout déjà trois claques dans la gueule de pur hard rock typé années 80, c’est donc de bonne augure ! "Broken White" résonne déjà dans ma tête, avec une intro à la wah tout à fait agréable à l’oreille qui restera pas mal de temps dans ma tête, un bon petit riff comme on les aime donc. Mais pas seulement, quand la partie rythmique s’y met c’est carrément jouissif ! Et ne parlons pas de la voix de Pearl qui convient tout à fait à ce style de musique, une bonne fille. "Nutbutsh City Limits" commence presque avec un intro pop, qui partira sur une lancée rythmique endiablée, altérant chant et partie instrumental, pour retomber sur ce côté pop / grunge pendant le refrain, tout en gardant sa voix du début. Un mélange assez étrange mais qui passe tout de même. "Check Out Charlie" a des airs grunge / hard, on retombe dans le style des deux premières compos tout en augmentant l’agressivité dans le son, musique pas vraiment exceptionnelle à vrai dire, mais ça passe tout de même. On continue dans la lancée grunge tout en ajoutant des licks bluesy, c’est ce que nous propose Pearl dans la chanson "Mama", avec des envolées vocales. Le titre suivant est une ballade que j’aurai du mal à finir. Pour moi, c’est couper la lancée d’un album quand ce type de musique est au milieu, "My Heart Isn’t In It" ne m’aura donc pas convaincu.

Par contre, arrivé à "Nobody" ça change carrément, les guitares sont saturées tout en mélangeant du son clair, une musique assez alternative en quelque sorte, ce qui nous permettra d’écouter certaines subtilités de la batterie si peu présente dans le mixage, même sentence pour la basse, ce qui est dommage, le son parait donc confiné ! "Worth Defending" me rappellera le riff de "Dani California" des Red Hot Chili Perppers en plus lent, tout en ajoutant des licks bluesy pour la seconde gratte, on a donc un rendu assez "country" dans l’ensemble. "Lovepyre" suivra le même chemin que sa précédente tout en mettant de la saturation dans les guitares, ce qui nous permet d’avoir un contraste très sympathique ! "Whore" ; "Anything" clôturent cet album, rien de plus à dire, je pense avoir tout dit sur son style. Quoi que sur "Anything", Pearl nous prouve de quoi elle est capable dans les musiques soporifiques, donc tout n’a pas été perdu ! Un très bon album de Pearl dans l’ensemble, bon on est ok, ce n’est pas exceptionnel non plus, c’est juste un bon album suvitaminé qu’on réécoute avec plaisir. Les musiciens sont très bons, et montrent qu’ils maîtrisent leur instrument malgré des compositions quelques fois téléphonées.