Le groupe
Biographie :

Peace Is Just A Break (ou PIJAB) est un groupe de death mélodique moderne formé en 2011 à Lausanne (Suisse). Après un changement de line-up en 2015, le groupe termine l'écriture et l'enregistrement de son premier album qui sort en Octobre 2017. Actuellement, Peace Is Just A Break est constitué de Matthieu Favre (chant), Greg "Whooper" Becker (basse et chœurs), Jonas Lacôte (guitare), Nicolas Riederer (guitare, chœurs, programmation) et Vincent Wenger (batterie).

Discographie :

2017 : "Little Boy"


La chronique


C'est déjà la rentrée et, tandis que mes vacances s'achèvent, je me rends compte qu'il me reste une pléthore d'album à chroniquer ! Je vais donc tâcher de rattraper le retard accumulé en commençant par un album sorti fin 2017. Little Boy est le premier opus du groupe Peace Is Just A Break. Les cinq Suisses nous proposent ici un death mélodique de très bonne facture, principalement basé sur les traditionnelles influences suédoises du genre (Dark Tranquillity, In Flames...). On note cependant une approche très moderne dans la production avec des guitares particulièrement lourdes et agressives et la présence de quelques touches electro.

A travers les dix morceaux qui constituent cet album, le groupe nous dévoile un réel talent de composition et d'interprétation. Dans un style très énergique, PIJAB conjugue avec brio noirceur et mélodie pour un résultat accrocheur. Il sait, de plus, puiser dans différents styles pour diversifier son propos. Ainsi, le titre "Insane Circles" propose quelque chose de délicieusement sombre dans un registre qui s'approche du black / death alors que "Tunguka" est introduit par un excellent riff qui ne ferait pas tâche sur un album de punk / hardcore. On trouve aussi des influences brutal death sur le début de "Hate To Strong" ou djent sur la fin de "Echos". Le groupe pousse même le vice jusqu'à proposer une reprise complètement invraisemblable de... Maitre Gims ! Bien que l'adaptation à la sauce PIJAB de ce tube r'n'b représente un exercice de style assez réussi, ce morceau reste avant tout un petit délire de fin d'album.

En parlant de délire, j'aimerais terminer en parlant du visuel proposé par le groupe. En effet, les musiciens (et leurs camarades techniciens) se sont amusés à proposer un livret qui les met en scène costumés en soldats américains décontractés dans un style vieilles photos d'archives. Posant auprès de leur avion de chasse baptisé "Mayala Bay", on sent ici la volonté du groupe d'offrir un visuel décalé, loin des clichés sombres et oppressants qu'on retrouve très régulièrement dans le metal. Cependant, cette désinvolture de façade ne m'apparaît pas cohérente avec le sérieux et, parfois même la solennité ("War is Over") qui se dégage leur musique. Quand on ajoute à cela un titre peu évocateur comme "Little Boy", on finit par avoir beaucoup de mal à voir où le groupe veut en venir. Pour ma part, je dois dire que ce manque de cohérence m'a vraiment déstabilisé aux premiers abords et m'a clairement freiné dans l'écoute de cet album. Ce qui explique, en partie, le fait que je le chronique aussi tardivement.

Il est dommage que ces détails concernant le packaging viennent ternir cette chronique car, en définitive, ce "Little Boy" est avant tout un très bon album que je conseille volontiers aux amateurs de death mélodique moderne.


Zemurion
Septembre 2018


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.pijab.ninja