C’est la mort du Minitel,
La mort du fax,
La mort des lecteurs de disquettes,
La mort des écrans cathodiques,
Même le temps où on rangeait assidument nos fichiers audio sur notre ordinateur et révolu,
Adieu Windows Media Player.

Il y a une chose que toi et moi ne voulons pas voir disparaître : le disque. Les Compact autant que les vinyles, quand ils supportent des oeuvres comme celle-ci c’est un bonheur juste de le chercher dans la discothèque et de le faire glisser parmi ses confrères pour finalement le glisser dans sa platine.

Oui, Parlor mérite mieux qu’une paire d’Airpod connectée à un site de streaming insipide. Le hardcore du groupe reste d’une puissance incroyable mais dans un style moins chaotique que par le passé. Je le trouve plus structuré, plus direct, plus punk et leur discours alarmiste non moins teinté d’humour concernant les réseaux sociaux en tout genre et leurs déviances correspond bien à ce nouveau ton. Il n’y a qu’à voir le clip de "Instacat" pour s’en convaincre, complètement fou, il tourne en dérision les comportements les plus incompréhensibles du monde social virtuel, ceux qui, pourtant, récoltent le plus de "j’aime" et de commentaires. Incroyablement varié pour un EP de hardcore, les six titres qui composent "Comments" passent effectivement un peu vite. On ne va pas se mentir, vingt minutes c’est court, très court, mais ça rend l’ensemble ultra digeste. Le travail de production est léché à souhait, chaque instrument y prend place sans jamais en piétiner un autre et les quelques arrangements dispersés ici et là viennent sublimer le tout.

En somme une énorme claque pour cette nouvelle sortie. Première chronique de l’année, première pépite. Qui plus est, elle vient confirmer ma seule résolution de l’année, décrocher des écrans. Pas des contenus YouTube qualitatifs, des reportages et autres films au scénario léché. Non, juste arrêter de perdre mon temps devant ces merdes sans aucun fond, addictives comme un paquet de Krema. Tu cliques sur une et tu te retrouves à perdre une heure à regarder des protagonistes au QI de lombric. On ne peut pas continuer en ce sens.

Des tas de choses sont mortes car dépassées ou inutiles. Ce ne doit pas être le cas de l’art, de la culture, du savoir.