Le groupe
Biographie :

Panikk est un groupe de thrash metal slovène formé en 2008 et actuellement composé de : Gašper Flere (guitare, chant / ex-Patrons), Rok Vrckovnik (basse / ex-Thraw), Crt Valentic (batterie / Mephistophelian) et Jaka Crešnar (guitare / BattleX). Panikk sort son premier album, "Unbearable Conditions", en Mars 2013 chez Metal Tank Records, suivi de "Discarded Existence" en Mars 2017 chez Xtreem Music.

Discographie :

2013 : "Unbearable Conditions"
2015 : "Pass The Time" (EP)
2017 : "Discarded Existence"


La chronique


Panikk est un groupe de thrash metal slovène formé en 2008. Il est composé de Gašper Flere (chant / guitare), Jaka Crešnar (guitare), Rok Vrckovnik (basse) et Crt Valentic (batterie). Leur second album "Discarded Existence" est sorti le 15 Mars chez Xtreem Music.

"Unbearable Conditions" (2015) avait déjà annoncé la couleur de façon assez probante. Du thrash, du thrash, et encore du thrash. Mais du thrash de la Bay Area, s’il vous plaît. Et rien que la pochette de "Discarded Existence" suffit à nous faire dire que nous continuerons sur cette lancée. En effet, elle n’est pas sans rappeler "Eternal Nightmare" de Vio-lence, ou dans le death cette fois, le premier album de Massacre "From Beyond". Panikk semble parfaitement assumer les grosses similitudes, et c’est tout à son honneur. Musicalement non plus nous ne nous sommes pas trompés, le premier morceau "Instigator Of War" fait fi des bonnes manières et nous délivre du gros thrash à la lourdeur d’un Exodus, porté par une voix ressemblant très fortement à celle de Russ Anderson, le leader du mythique Forbidden. Dans l’ensemble le morceau est efficace, il faut le reconnaître. Le refrain est rentre-dedans, et instrumentalement les musiciens savent parfaitement où aller. Cependant, les influences sont trop évidentes pour que je puisse être sous le charme à 100%. "Sedated In Utopia", s’éloignant davantage des chemins tracés par ses ancêtres, est déjà plus satisfaisant. Un solo de guitare court mais très sympathique fait guise d’intro, où la voix prend finalement de relais, sur des riffs un peu plus recherchés. Le groupe est parvenu à installer une ambiance sur ce morceau, ce qui fait en partie sa qualité. Je poursuis mon écoute, et le même problème hélas, revient. Panikk souffre – bien que cela soit entièrement voulu - des défaillances du thrash revival. Vouloir refaire ce qui a été fait par la première vague thrash des 80’s, pourquoi pas, en revanche je ne suis pas pour le recopiage pur, sans personnalité ni caractère. Malheureusement pour moi, Panikk ne partage pas vraiment ce point de vue, les titres suivants, "Under Pretence" et "Individual Right" manquent cruellement d’inspiration. C’est dommage car certains riffs ou rythmiques sont bien trouvés, mais disparaissent vite pour faire place à du thrash que l’on a déjà écouté des centaines de fois.

La déception se dissipe un peu avec "Rotten Cells", introduit par une guitare acoustique, qui fait ensuite place à une rythmique et un riff entraînants. Il oscille tout du long entre les tuca-tuca effrénés et violents de la batterie, et les bridges plus lents, qui amènent le côté sombre, un peu malsain. "Discarded Existence" poursuit dans cette ambiance malsaine, portée en majorité par la voix mordante de Gašper. Le refrain, intervenant entre des changements de rythme et des solos, rentre facilement en tête. Comme quoi, le groupe est tout à fait capable de composer des morceaux qui s’affranchissent ne serait-ce qu’un peu du thrash revu et basique. "Eyes Don’t Lie" est un peu décevant, pour les raisons citées précédemment. Mais cet album en construction "yo-yo" nous offre donc de nouveau un autre morceau – l’ultime – plus inspiré, intitutlé "Reconstruction". Il fait partie de ces quelques morceaux musicalement intéressants, le riff conducteur est fort et se décline pour nous emmener dans des dimensions diversifiées. Les solos sont mélodiques et bien construits, sans toutefois en faire trop. C’est selon moi un des meilleurs morceaux de l’album. Il enchaîne sans coupure sur l’outro en acoustique, qui paraît légère au premier abord, mais tombe dans une mélancolie vaguement glauque quand s’y ajoutent des notes de piano et de violon. Une très belle conclusion, très inattendue et par conséquent d’autant plus appréciable.

Je suis plutôt mitigée quant à "Discarded Existence". Le fait est que globalement les compositions ne sont pas mauvaises. On tient tout de même des mélodies et des riffs accrocheurs, mais qui s’éteignent ou retombent trop vite dans la simplicité et la banalité. Panikk n’a pas poussé ces débuts d’idées assez loin et continue à se cantonner à ce qui se faisait avant, c’est dommage car à l’instar d’Havok, Vektor et beaucoup d’autres, on peut tout à fait jouer du thrash "old school" en ayant une empreinte personnelle. Panikk a donc du potentiel, à surveiller !


Candice
Mars 2017


Conclusion
Note : 14/20

Le site officiel : www.facebook.com/panikkofficial