Le Sud est à l'honneur ! Après les fameux My Own Private Alaska, Toulouse remet le couvert avec Palace Inopia et son premier album, "Arms Wide Open". Après un changement de line-up il y a deux ans et un ensemble résolument tourné vers l'efficacité, Palace Inopia a changé. Des textes en Anglais et des compositions très mélodiques, avec une part belle aux constructions complètes. Le chant est superbe, alternant le chanté, le chuchoté et les grandes envolées. L'album se révèle être très complet, cohérent à souhait et ultra compact. Autoproduction, le son manque quelque fois de profondeur, ou de ce relief qui fait la force des grands albums. Les mélodies sont superbes, les constructions bien amenées et on se s'ennuie jamais pendant celles-ci, avec somme et foule de petites choses. La force de cet album réside également dans sa faiblesse. D'un album complet et compact, proposant somme de superbes mélodies et de morceaux dans des veines telles que Thrice, A Perfect Circle ou encore Kipling, ne se dégage pas forcément un tube ou une mélodie que l'on ait envie ou le besoin de fredonner continuellement... Tout glisse comme à la surface d'un lac en fin de soirée, aucun remou. Il est en rapport avec l'atwork, on tend les bras en sentant le souffle de la musique mais rien qui ne se dégage particulièrement de l'une à l'autre. L'ensemble sonne bien et d'énormes progrès ont été faits, mais cela manque de puissanc,e de "fond" au final... un bon album mais il manque ce petit quelque chose pour en faire un grand album. Palace Inopia pose des jallons sans pour autant se démarquer particulièrement de la globalité des groupes du genre. La révélation n'est pas loin.