Music Records nous gratifie ici d’une nouvelle sortie, cette fois, bien plus teintée sludge et stoner que les précédents endossements du label indépendant montant. C’est donc relativement timidement qu’Over Nemesis présente ici son premier jet : "Wink". Se voulant plus un hommage ou un tribut à ce style de musique, "Wink" apporte donc sa contribution au genre qu’Over Nemesis adule par le biais de dix titres pour plus de trente-cinq minutes de jeu. Alors finis de te savonner les cheveux au houblon parce qu’on ne va certainement pas parler pissotière ici et on évitera d’aborder les stéréotypes des déserts brûlants. Mais c’est toujours plus agréable d’avoir les tifs propres avant d’écouter un disque, je le concède !

“For fans of Black Label Society, Black Stone Cherry” qu’il est marqué sur c’t’album ! A priori, faut donc être absolument fan d’un groupe dont le blase commence par "Black". Toutefois, ce qui me chagrine, c’est que je ne suis pas totalement sûr que les amateurs de Black Dahlia Murder ou de Black Abomination adhérent réellement à ce "Wink". Bon, je ne suis pas totalement demeuré hein, je taquine les moules comme dirait l’autre pêchant du côté du Crotoy. J’ai donc cet atout ultime de savoir que le disque qui s’apprête à suivre touchera nos cordes de musiques de motards barbus. En cela, les influences de BLS comme de Black Stone Cherry se font ressortir. Mais force est de constater que, niveau vocal, Over Nemesis est quand même un tantinet plus couillu que les deux formations précitées. Ca gueulasse, ça décrasse et ça écrase. Oui ma bonne dame ! Ce qui nous amène à une seconde inscription sur ce disque, puisque "Sludge Metal" qu’il est aussi marqué dessus. Et jusqu’ici, ça se tient ! Plus sérieusement, les standards du genre y sont : un son lourd, aux accords graves et notes tantôt longues tantôt pas trop longues mais sudistes ("Until The End", "Across The Star", "Vault Of Blindness"). Dans son approche, si "Wink" n’a pas tellement de style de conduite (dans son genre musical j’entends), il ne renie pas cette idée et l’affirme en passant d’un extrême à l’autre de tout ce qui est sludge-stoner ("Inside", "Light Of Hopes", "Tears"). Les propos de Mr One (le monsieur qui chante) confirmant au passage ma juste analyse des choses avec ces quelques lignes : "The song and the album are a dedication, a tribute, a wink to the musical decades which crossed my chldhood, my adolescence until today", voilà donc qui vient dire cela et confirmer ceci. Ne reste donc plus qu’à mentionner ce son de cloche récurrent dans le disque (à croire que les ombres de l’artwork auraient eu raison de nos tympans). Toutefois mon côté titilleux viendra porter un petit bémol sur le côté production de cet album et notamment l’équilibrage de celle-ci tant sur le point global qu’entre les instruments de celle-ci. Personnellement, j’aurais choisi de faire péter bien plus les basses, trop en retrait à mon goût.

En définitive, malgré quelques erreurs, ce "Wink" tient de belles promesses. Mais pour Over Nemesis, ce n’est que le début de l’aventure. Souhaitons donc à la troupe un avenir un peu plus feuillu que l’arbre ornant la droite de la pochette de ce premier album. Quoi qu’il en soit, finissons par un nouveau proverbe coutumier : "Aiguise ton oreille à la curiosité, car mieux vaut que cela passe par un conduit auditif qu’un sphincter" ! En plus, Over Nemesis devrait faire mouche dans quelques paires d’écouteurs. Quant à tout ce qui concerne l’usage fait des postérieurs autres que le mien, je ne peux guère m’avancer...