Organic reprend les armes pour un deuxième album. Créé en Italie en 2013 par Markus
Walder (basse), Lukas Hofer (batterie), Benni Leiter (guitare) et Christi Vomit
(guitare / chant), le groupe sort un EP l’année suivante. En 2016, le vocaliste cède son poste
à Maxi Careri (chant), puis le groupe nous offre un premier album en 2018. "Where Graves Abound" sort en 2021.
On débute avec la majestueuse introduction de "Ropedragger" qui sera rapidement brisée par
un son brut et intransigeant qui révèle immédiatement toutes les influences de ce death
metal old school. Les harmoniques sont aussi maîtrisées qu’imprévisibles, créant une
atmosphère à la fois brutale et viscérale, tout comme "Waste Monolith", un titre sur lequel le
son sanglant nous accroche immédiatement. Les hurlements possédés font place à un
groove morbide et solide qui lancera à coup sûr les séances de headbang, puis
"Schizophrenic Execution" nous dévoile une rythmique plus lente, mais tout aussi efficace
avant de repartir dans cette violence effrénée. Les riffs nourris à la HM-2 nous tronçonnent
très régulièrement, créant ces mélodies brutales avant "Caged In A Tomb", un titre massif qui
donnerait envie à un mort de mosher. La rythmique ralentit pour proposer des riffs
étouffants, puis des patterns groovy refont surface accompagnés des leads perçants, alors
que "Fall, Rot" se nourrit instantanément d’énergie pure. La dissonance fait parfois son
apparition, mais une fois de plus les riffs remuants ne sont pas loin, puis le final nous écrase
consciencieusement avant "Where Graves Abound", le titre éponyme.
Une introduction
planante mais mélancolique nous offre un court moment de quiétude avant que l’épaisse
rythmique ne lance l’assaut. Les leads se joignent au mélange lors des passages plus lents,
puis la machine repart avant le final, qui laisse place à "Die Schwanzdirn", un très court titre
qui ne permettra aucun doute : l’efficacité prime. "The Howling" prend la suite en restant dans
ces tonalités old school accrocheuses, sanglantes et surtout hurlantes, puis des leads
entêtants se joignent au massacre soutenu par du blast, et l’album se termine sur "Knives", un
morceau martial. Le groupe reste bien évidemment dans ce registre de death metal épais et
puissant, mais on retrouve des pointes techniques dans ce rouleau compresseur d’efficacité
qui prend fin sur des tonalités dissonantes et majestueuses.
Le death metal old school n’a plus de secret pour Organic. Avec des riffs nourris à la
HM-2, "Where Graves Abound" nous propose une efficacité écrasante, des harmoniques
sanglantes, des hurlements morbides et surtout une ambiance à se briser la nuque.
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