Originaires de Melbourne en Australie, les black métalleux d’Order Of Orias ne sont pas des plus prolifiques. En effet, fondé en 2007, le groupe n’en est pourtant qu’à son deuxième LP, le reste de sa discographie étant composé d’une démo, d’un EP et d’un split avec les Parisiens d’Aosoth (groupe formé par des membres d’Antaeus). Bref, pas grand-chose à se mettre sous la dent !

Néanmoins, pour leur deuxième album studio sorti le 13 Avril 2020, les Australiens ont su relever le défi avec une production à la mesure de nos attentes. S’il n’a rien de très original, le black metal d’Order Of Orias tient la route techniquement parlant. Comme on pouvait s’en douter au vu de la pochette maléfique à souhait proposée par ce duo composé de D.A. (guitare-basse) et A .S. (voix), il n’y a pas tromperie sur la marchandise : Order Of Orias nous propose un black metal d’une noirceur abyssale, direct sans être binaire et inspiré par des groupes comme Watain, Secrets Of Moon ou MGLA.

Dès les premières notes du morceau "Blood To Dust" qui ouvre l’album, on pénètre dans un univers de désolation, aussi glacial que fascinant et d’une beauté lugubre. Bande-son d’un rituel satanique, la musique du duo australien alterne riffs monolithiques et parties planantes. Avec son deuxième morceau "Gleaming Night", ce disque enfonce le clou en sombrant définitivement dans une atmosphère dépressive et profondément malsaine. Par la suite, "Ablaze" poursuit sa descente aux enfers en lorgnant vers un brutal black assez primitif (rappelant notamment un groupe comme Horna) à partir du troisième titre, "Raging Idols". Après un passage instrumental évoquant les premiers albums de Dissection, le groupe en remet une couche avec le massif et inquiétant "Crowned In Brass". Avec ce morceau, l’auditeur prend un aller simple vers l’enfer. La tension monte encore d’un cran supplémentaire avec le titre "Dawning Light", l’atmosphère basculant dans un paroxysme de violence.

Sans jamais remettre en cause les bases du black metal traditionnel, Order Of Orias nous offre donc en pâture un peu moins de 40 minutes de haine blasphématoire à l’état pur. Jouissif !