Le groupe
Biographie :

Depuis 2000, OpeNightmare pollue les yeux et détruit les oreilles du public rock ’n’ roll et punk – d’abord sur Toulouse et ses environs, puis dans tout l’Hexagone. Affreux, bêtes et méchants, ils n’ont rien inventé et n’en ont pas l’intention. La sortie autoproduite de leur premier album en 2003 ("Sliced By A Turbomachine") est passée totalement inaperçue, tout comme sa réédition en 2004 (distro Mosaic Music), éreintée par la critique unanime. Le deuxième album confirmait si besoin était tout le mal qu’on pensait du groupe ("Pinks Of The Vintage", 2006). Heureusement, les textes sont en Anglais, ce qui permet de ne pas en comprendre les paroles. Comble des combles, touchés par leur proverbiale absence de talent et leur pathétique persévérance, quelques artistes au grand coeur ont accepté de se commettre à leurs côtés au gré de concerts très oubliables. C’est ainsi que The Loved Ones, The Shocker (ex-L7), The Hard-Ons, Antillectual, Rentokill, Plague Mass, Adequate Seven, The Movement, In-Sane, Easyway, Capsula, Carusella, TV Buddhas, Greedy Guts, Skunk, Guerilla Poubelle, Uncommonmenfrommars, La Fraction, Tagada Jones, Condkoï, Nevrotic Explosion, Jetsex, Sons Of Buddha, ou encore The Flying Donuts, Hellbats et Dead Pop Club, ont souffert le martyre en partageant l’affiche avec le groupe Toulousain. Les tournées d’adieu ont eu beau se succéder en Europe, le succès n’était toujours pas au rendez-vous. La sortie du troisième album ("The Harder We Come", digipack et vinyle, 2008) marquait le départ du guitariste solo, évaporé avec un parachute doré et deux litres de botox. OpeNightmare a depuis opté pour la formule magique du power trio et recentré son répertoire sur un punk rock stoner catchy et sans fioritures. Après plus d’une année de répétitions forcenées et de sessions studio sans concert ni tournée, le trio jette aujourd’hui à la face du monde les 11 titres d’"Unashamedly".

Discographie :

2001 : "Pulp Fission"
2002 : "Sliced"
2004 : "Sliced By A Turbomachine"
2006 : "Pinks Of The Vintage"
2008 : "The Harder We Come"
2011 : "Unashamedly"


Les chroniques


"Unashamedly"
Note : 15/20

Après trois albums et beaucoup de concerts, OpeNightmare s’est fait une place au sein de la scène punk rock Française. Le groupe sort son nouvel album intitulé "Unashamedly". A première vue, on remarque l’artwork et le packaging pour le moins original. Il représente un homme assez dénudé vomissant un poulpe, cette illustration un peu trash est très représentative de l’esprit du groupe. Le livret s’ouvre comme un dépliant, autant dire qu’on a faire à une carte routière. Pourtant une fois qu’on ouvre la pochette, on trouve le dernier effort d’OpeNigthmare. Il faut tout de même souligner, que le groupe a effectué un gros travail de recherche pour la réalisation de ce packaging.

L’album commence par une introduction de deux minutes trente et une seconde, elle nous plonge dans une ambiance de punk rock old school. On enchaine avec le titre "E-TV", un morceau de punk rock classique mais efficace. Il est dans la même lignée que l’introduction, c'est-à-dire dans un style fin années 70, 80. La chanson qui suit, "Lost Lovers", a un côté très mélodique notamment avec ses chants et ses riffs de guitare. Nous avons plusieurs tracks dans ce style, par exemple "Jesus’crisis", "Unashamedldy", on sent un punk rock plus énervé sur "Spartacus", "Ainozama", en plus le groupe excelle dans ce registre. L’introduction de "Lexomil" montre clairement l’engagement politique du groupe, la voix de cette chanson se distingue par rapport aux autres titres. Les sujets de l’album se suivent mais ne ressemblent pas, ils traitent notamment de l’autodérision, la noirceur du quotidien, la colère, et de politique. On voit que le groupe a effectué un vrai travail sur cet album, car les compos sont bien ficelées, les riffs de guitare et de basse sont carrés en gardant tout de même un esprit punk rock. Par moments la voix du chanteur fait penser à du Youth Brigade, pourtant musicalement les groupes sont assez éloignés. Certains passages de guitare font penser à du Samiam notamment avec "Wall Of Pain". Le style de "2 Seconds 2 Late" est dans un genre plus enjoué, et on lui trouve un petit côté skatecore. Tous les amateurs de punk rock des années 70 et 80 seront ravis, car à l’écoute d’"Unashamedly", on pense à du Clash, Buzzcotts, Joy Division, Adolescent. Les fans de néo punk y trouveront aussi leur bonheur, le groupe a des petits côtés de Dropkick Murphys, Against Me.

En guise de final, nous avons droit à un remix de "Lexomil" ("Lex*mil 2.0 (H*M*A remix)"), ce genre de démarche peu habituelle conclut l’album avec singularité. OpeNightmare a mélangé un punk rock old school et new school. "Unashamedly" va droit au but sans se poser de question, mais il n’est pas unidimensionnel pour autant. L’album contient du punk rock mélodique, du skatecore, et du punk rock plus dur. "Unashamedly" ravira les fans de l’ancienne école et de la nouvelle.


Joe D Suffer
Juin 2011




"Sliced By A Turbomachine"
Note : 11/20

Autant les bios accompagnant habituellement les CD sont élogieuses, autant celle de l’album d’OpeNightmare est dithyrambique : "le groupe est exceptionnellement doué et pourrait (et devrait) jouer un rôle majeur dans l’industrie musicale" !!! Ouah, c’est ce qu’on appelle bien défendre son bout de gras. Oui mais le problème, c’est que souvent, après avoir lu une bio trop flatteuse on est déçu par le contenu du disque. Les qualificatifs "skatecore", "punk old school" et "hardcore" m’avait pourtant mis en appétit... grand adorateur de hardcore burné devant l’éternel que je suis... quant à la qualité de la musique de ce jeune groupe Toulousain. Malheureusement on est loin du compte. OpeNightmare livre un rock assez lourd, pourtant bien exécuté mais assez "vieille école". Impression confirmée par la voix très rétro de Yves, le chanteur. Le côté un peu lyrique devient vite agaçant. Musicalement on se situe dans un stoner ou un rock plus calme selon les titres. Rien n’est vraiment mauvais, mais rien n’est vraiment original non plus. Le chanteur a une belle voix, mais peut-être un peu trop clichée pour le "jeune con" que je suis. La production, plutôt correcte, a quand même quelques défauts, la caisse claire sonnant comme une casserole par exemple. Loin d’être un mauvais disque, ce premier album d’Openightmare est juste tombé entre de mauvaises mains.


Pécos
Janvier 2005


Conclusion
Le site officiel : www.openightmare.net