Le groupe
Biographie :

One-Way Mirror fut créé en 2006 quand 5 amis proches décidèrent d'unir leurs forces pour créer un groupe de rock / metal : Guillaume Bideau (Mnemic), David et Franck Potvin (Lyzanxia, Phaze I), Dirk Verbeuren (Soilwork) et Loic Colin (Scarve, Watcha). Après 2 semaines passées en studio pour voir comment les choses allaient évoluer, 11 titres furent composée. Le groupe décida d'aller en Suède enregistrer les batteries avec Daniel Bergstrand (Meshuggah, In Flames...) au Dug Out Studio. Tout le reste fut été enregistré plus tard dans les studios de Lyzanxia et de Guillaume Bideau, et produit pas Guillaume Bideau et David Potvin. L'album fut finalisé en Octobre 2007 au Danemark où les titres furent mixés et masterisés par Tue Madsen (Sick Of It All, Dark Tranquility, Mnemic...). L'album "One-Way Mirror" sort au printemps 2008 chez Metal Blade avec une distribution mondiale. En 2011, le groupe décide d'enregistrer son second album "Destructive By Nature". David et Guillaume se sont chargés de la production aux Dome Studio / Dogs In The House. L'artwork est de nouveau réalisé par Alain Tréhard. "Destructive By Nature" sort le 16 Avril 2012. Après avoir partagé la scène avec des groupes comme Gojira et Loudblast, le groupe se retrouve en 2013 pour compser 15 nouveau morceaux dans ses propres studios (Dome Studio / Dogs In The House). Ce nouvel album, "Capture", sort le 27 Janvier 2015 sur le label Pavement Entertainment.

Discographie :

2008 : "One-Way Mirror"
2012 : "Destructive By Nature"
2015 : "Capture"


Les chroniques


"Capture"
Note : 17/20

Gros bourrins amateurs de blasts et qui vomissent les refrains accrocheurs et mélodiques s'abstenir, One-Way Mirror est en effet de retour avec son troisième album "Capture". Sachant que le groupe se définit lui-même comme du metal mainstream, vous comprendrez aisément ma mise en garde. Toujours est-il que les deux premiers albums du groupe étaient très bons dans leur genre et se réécoutent encore avec plaisir.

Autant dire tout de suite que si on retrouve clairement la patte du groupe et le chant toujours aussi versatile de Guillaume Bideau, on ne peut s'empêcher d'être surpris aux premières écoutes, l'album étant plus riche et variés que ses deux prédécesseurs. Pas de réel dépaysement mais une palette d'influences et de sonorités différentes plus large, un côté groovy voire quasiment funky par moments bien plus prononcé que par le passé aussi. On note par exemple sur le refrain de "The Clock Is Ticking" des lignes de chant qui peuvent rappeler un certain Chino Moreno, ce qui n'est pas pour me déplaire, ou encore le couplet de "Confusion Core" qui me donne l'impression d'entendre JS Clayden de Pitchshifter. On a droit aussi à un morceau plutôt orienté electro avec "Warnings" qui se révèle là aussi être une tuerie qui ne vous sortira plus de la tête. Si une chose n'a pas changé depuis le début, c'est bien l'efficacité de cette musique, parce qu'entre les riffs entraînants et les lignes de chant toujours très mélodiques et accrocheuses de Guillaume Bideau, il y a de quoi faire. Le groupe nous a une fois de plus livré un album blindé de tubes en puissance qui passera comme une lettre à la poste pendant une bonne virée en voiture. On se demande d'ailleurs ce que foutent les programmateurs de chaînes musicales et autres stations de radio qui s'amusent à nous balancer les même bouses dans les oreilles à longueur de journée. Certes il y a toujours de grosses guitares et du chant hurlé de temps en temps qui pourrait effrayer la petite ménagère mais quand même, ça ferait du bien d'avoir de la qualité sur les ondes pour une fois. Voyons le verre à moitié plein, les albums sont là et on peut en profiter et tant pis pour les autres.

Puisque One-Way Mirror est un groupe qui se fout totalement des barrières et dont le but est surtout de se faire plaisir, ils nous refont le coup de la reprise d'un standard de la pop, et cette fois c'est "Lady Marmelade" qui s'y colle. Même si ça tranche un peu avec le reste de l'album, il faut avouer que la reprise est fun et passe toute seule, et au pire ceux que ça emmerde pourront toujours passer au morceau suivant ("Fuck Your Autotune" ; certains devraient se sentir visés et en prendre de la graine). One-Way Mirror arrive systématiquement à pondre la fusion quasi parfaite du metal moderne et de la pop, ce qui nous donne une musique couillue, énergique et accrocheuse à des années-lumière de tous les débordements techniques dont la scène metal commence à saturer. Le genre de musique qui fait du bien et qui donne une bonne bouffée d'air frais dans une période où tout le monde complexifie sa musique à outrance. Je suis le premier à apprécier tous ces groupes techniques et tordus mais il faut avouer que ça fait du bien de revenir à quelque chose de plus positif et catchy de temps en temps, histoire de ne pas oublier les fondamentaux que sont le groove et la mélodie. One-Way Mirror fait des chansons plus que des morceaux, et croyez-moi que la plupart d'entre elles risquent de ne plus vous quitter pendant un bon moment !

Troisième bombe et donc sans faute pour One-Way Mirror jusqu'à maintenant ! Plus varié, plus riche mais toujours reconnaissable, un changement dans la continuité qui apporte juste ce qu'il faut de renouveau pour ne pas laisser. Résultat une usine à tubes metal qui tombe à pic pour le printemps qui devrait bientôt pointer le bout de son nez, avec ses journées qui se rallongent et ses jupes qui se raccourcissent. Un album à faire péter à fond les ballons, la crinière au vent sur l'autoroute.


Murderworks
Mars 2015




"Destructive By Nature"
Note : 16/20

"Destructive By Nature", voilà un fort beau titre pour un album de metal, qui plus est français. Deuxième opus du groupe One-Way Mirror, cette galette à la pochette graphique (réalisée par le même photographe que leur premier album) n’a pas à rougir face à son grand frère loin de là.

La grande différence sur cet album vient du changement de line-up à la batterie et à la basse (Dirk Verbeuren ayant dû retourner au charbon avec Soilwork et leur bassiste ayant préféré prendre une autre voie moins musicale). Le line-up actuel se compose donc, à part le chanteur qui reste le même, de Clément Rouxel (batterie / T.A.N.K / Zuul Fx), du line-up du groupe Lyzanxia (plus pratique selon les dires de leur guitariste, voir interview). Je dois reconnaître que la batterie, bien que différente du premier album, ne révolutionne rien et se contente d’embarquer dignement le groupe qui signe là une suite logique de son premier album. Le son est vraiment lourd, bien traité. Les chansons, quant à elles, ont pour la majorité un réel côté catchy, typique des hits de ce type de musique.

Cet album donc, loin d’être une révolution musicale pour le groupe, s’insère parfaitement dans une logique initiée par le premier opus, en accentuant encore un peu plus la "patte" new metal inspirée des US traitée à la sauce française (bien qu’à la première écoute il soit impossible d’affirmer que ce groupe est français tant les sons sonnent lourd !!). "Comme le précédent, mais en mieux", il est digne d’un bon album de new metal Américain et n’a en aucun cas à rougir face à certaines sorties d’album US actuelles qui, elles, sentent le moisi et la lassitude.


Byclown
Mai 2012




"One-Way Mirror"
Note : 17/20

One-Way Mirror, un nom qui vous dit forcément quelque chose si vous avez régulièrement suivi les news de notre webzine ces derniers mois, et un nom dont vous n'avez pas fini d'entendre parler ! One-Way Mirror c'est la rencontre entre Guillaume Bideau (vocaliste chez les Danois de Mnemic), David et Franck Potvin (les frères guitaristes de Lyzanxia), Loïc Colin (bassiste de Watcha, Scarve) et Dirk Verbeuren (batteur de Soilwork), ce line-up est au metal ce que le Real Madrid des années 2000 est au football : les "Galactiques" ! Bon ok vous n'aimez pas le foot, alors imaginez simplement un groupe avec des musicos issus de formations qui n'ont plus rien à prouver. Et c'est là que vous vous dites : "En fait il s'agit simplement d'un "All Star Band" qui fait un album avec des riffs inexploitables dans leurs groupes respectifs et sortis des fonds de tirroir". Et là je vous réponds fermement que One-Way Mirror c'est bien plus que ça !

Les 10 titres de cet album sont un pur concentré de rock / metal moderne, à la fois sévèrement burné et mélodique. Pour vous donner une idée, OWM c'est un peu la rencontre improbable entre Papa Roach et Dark Tranquility. Des riffs acérés, une basse vrombissante, une batterie au jeu impeccable (on ne présente plus Dirk Verbeuren qui joue ou a joué dans Soilwork, Aborted, Scarve, Sybreed...) et une voix à la palette assez impressionnante (voix parlée, voix saturée, voix claire sur les refrains, le tout avec une maîtrise très pro) et vous obtenez des tubes en puissance comme "As You Are Now" et "Empty Space", des morceaux plus durs comme "Danger Calling" et des pépites comme "Deprived Of Connection" et "Sockracer". L'album laisse également apparaître une petite touche electro qui rappelle la scène indus-rock-metal Américaine (Crossbreed, Dope...). Un petit mot sur la prod puisque les batteries ont été enregistrés chez Daniel Bergstrand (Meshuggah, In Flames) au the Dug Out Studio, le reste a été mis en boîte au Dome Studio de Lyzanxia et au Dogs In The House Studio de Guillaume Bideau. Le tout a ensuite été mixé et masterisé en Octobre 2007 au Danemark par Tue Madsen (Sick Of It All, Dark Tranquility, Mnemic) au Antfarm Studio. Inutile donc d'épiloguer sur la qualité du son de l'album, c'est du pro de chez pro !

A noter que c'est la première fois dans l'histoire du metal Français qu'un groupe décroche une signature avec le label Metal Blade (Cannibal Corpse, Vader, Manowar...) ! "One-Way Mirror" renferme une excellente reprise avec le "Relax" de Frankie Goes To Hollywood ; le fameux groupe de new wave Britannique des années 80 ; un morceau revisité à la sauce metal qui rappelera de vieux souvenirs de boîtes de nuit aux amateurs des 80's ! Vous savez ce qu'il vous reste à faire : acheter l'album, ressortir la 205 de votre grand père complètement recouverte de poussière au fond du garage, armer votre nez de vos lunettes de soleil qui prennent la moitié du visage, poser vos mains sur la peau de mouton qui recouvre le volant, et partir toutes vitres ouvertes sur la route des vacances avec du OWM à fond en sortie de vos enceintes 2x20 watts ! La classe !


Petebull
Juillet 2008


Conclusion
L'interview : Franck & Guillaume

Le site officiel : www.one-waymirror.com