Le groupe
Biographie :

One Machine est un supergroupe international de progressive / groove / power / thrash metal formé en 2008 sous le nom de Firehead (jusqu'en 2010) par le guitariste Steve Smyth (Testament, Nevermore, Forbidden, Dragonlord, Vicious Rumors). Le reste du line-up est composé de : Jamie Hunt (guitare / ex-Biomechanical, ex-Gutworm), Chris Hawkins (chant / Endeavour), Stefano Selvatico (basse / ex-Penthagon) et Michele Sanna (batterie / Coma, ex-Misbelieving). One Machine sort son premier album, "The Distortion Of Lies And The Overdriven Truth", en Février 2014 chez Scarlet Records. Un an plus tard, One Machine sort son deuxième album, "The Final Cull", en Septembre 2015 chez Scarlet Records.

Discographie :

2014 : "The Distortion Of Lies And The Overdriven Truth"
2015 : "The Final Cull"


Les chroniques


"The Final Cull"
Note : 14/20

On ne peut pas dire que les Anglais de One Machine aient chômé, à peine ont-ils sorti un premier album l'année dernière qu'ils reviennent déjà avec un nouveau bébé dans les bras : "The Final Cull".

Pour faire simple, disons que la musique du groupe évolue entre le thrash à l'ancienne et des relents power plus modernes, un mélange plutôt sympa qui donne pas mal de patate et de puissance à cet album. Une façon de rendre hommage à leurs idoles du passé tout en restant ancré dans le présent, histoire de ne pas pondre un album qui aurait 20 ans de retard. On note aussi quelques petites réminiscences typiquement heavy, surtout au niveau des mélodies et de certains soli de guitares bien shred comme il faut. Le chant de Chris Hawkins navigue lui aussi entre plusieurs époques, que ce soit dans les montées aiguës là encore tirées du heavy et du thrash, ou dans des lignes de chant que n'aurait pas renié Warren Dale (sur "The Final Cull" par exemple ). Influence de Nevermore qu'on peut aussi ressentir dans certaines structures ou riffs tordus, comme sur "Screaming For Light" par exemple, qui mélange tout ça avec des riffs limite Pantera voire carrément Slayer quand on n'y entend pas du Judas Priest ! Ce mélange à tous les niveaux de puissance et de mélodie, de modernité et de sonorités à l'ancienne, d'agression pure et de passages plus lourds, donne une variété bienvenue à ce deuxième album de One Machine. Les morceaux sont en général assez dynamiques pour qu'on ne s'ennuie pas, même quand ils tirent vers les 7 minutes. "Summoning Of The Soul" nous montre même à la fois un visage plus inquiétant sur les couplets, le contraste est d'autant plus saisissant que la suite du morceau part en mélodies bien épiques comme on les aime chez les groupes de heavy !

One Machine se fait plaisir sur cet album et tape dans tous les styles qui lui parlent, entre le heavy le thrash, le power voire même limite le stoner sur "The Grand Design", il y en a pour tout le monde. Un brassage d'influences qui aurait vite pu virer au n'importe quoi inaudible si le groupe n'avait pas été réellement passionné, mais ce groupe sait ce qu'il fait et tout s'imbrique sans problème pour le grand plaisir de nos tympans. On a même droit à une sorte de power ballade avec "Ashes In The Sky" qui débute en acoustique pour nous sortir un bon gros riff de bûcheron par la suite. Inutile de préciser que le niveau technique général est plutôt élevé, vu le nombre de styles abordés, vous vous doutez bien que l'on n'a pas affaire à des manchots. Reste que ça ne part jamais en shred à outrance, les soli sont certes bien velus mais ça passe tout seul et c'est le style qui veut ça. Quant aux structures des morceaux, elles sont changeantes voire tordues par moments mais rien qui soit insurmontable, juste de quoi pimenter un peu les bases thrash du groupe. Parce que mine de rien, quand on fait un metal fortement teinté de thrash, il n'est pas toujours évident d'éviter l'écueil de la linéarité, et One Machine y parvient sans souci par le biais de ses multiples influences.

Voilà donc un deuxième album plutôt bien foutu qui ne va rien révolutionner mais qui fournit une bonne dose de metal velu, ce qui est déjà pas mal. Un bon mélange de modernité et de sonorités plus antiques pour un metal qui devrait faire son petit effet en live.


Man Of Shadows
Novembre 2015




"The Distortion Of Lies And The Overdriven Truth"
Note : 13/20

Il semblerait qu'en ce début d'année souffle un certain vent de liberté sur la musique extrême. Beaucoup de projets solos ou parallèles voient le jour. One Machine ne déroge pas à la règle ; C'est Steve Smyth (Testament, Dragonlord, Nevermore, Forbidden, Vicious Rumors...), le charismatique guitariste, qui présente son nouveau projet et l'album "The Distortion Of Lies And The Overdriven Truth" chez Scarlet Records. One Machine est pour ainsi dire un supergroupe (encore ?!), le line-up de la formation étant constitué de Jamie Hunt (Biomechanical) à la guitare, Steve Smyth que l'on ne présente plus à la guitare, Mikaël Sandager (Mercenary) au chant, Michele Sanna (Chaoswave) à la batterie et Tomas "O'Beast" Koefoed (Mnemic) à la basse.

One Machine délivre un metal sans détour, classique et très technique à la limite du power metal. Dés les premières secondes de l'album, on comprend vite que la formation ne laissera aucun moment de répit, ça cogne sec, ça balance. Mais hélas, si la technique des musiciens n'est plus à prouver, tout comme leur reconnaissance au sein de la scène metal, One Machine ne révolutionne en rien le style, le genre et ne propose rien de nouveau. Et c'est bien là le problème. Petite déception. One Machine en 10 titres (et un onzième en bonus) fait déferler dans nos oreilles son heavy power technique sans aucune retenue : "Kill The Hope Inside", "Defiance" ou le mid tempo "Into Nothing". Il est évident toutefois, si cet album est un peu décevant (au regard du line-up) musicalement, que la technicité des cinq musiciens est indéniable, c'est ce qui handicape quelque peu ce "The Distortion Of Lies And The Overdriven Truth", trop de technique peut tuer la technique.

"The Distortion Of Lies And The Overdriven Truth" saura toutefois trouver ses fans, ses aficionados. Il est à espérer que cet album ne devienne pas à la longue ennuyeux et ne finisse pas par se perdre dans la multitude d'albums du genre et que One Machine soit noyé dans le flot de formations évoluant dans ce style. Steve Smyth, qui a pris beaucoup de libertés sur ce projet, a produit et enregistré l'album, c'est propre, puissant. La cover de l'album a été confiée à Niklas Sundin et est magnifique. One Machine, par l'intermédiaire de Steve Smyth, propose un album varié, bien produit mais peut-être trop technique au point de perdre l'auditeur. Ce qui est dommage car le potentiel énorme des musiciens et indéniable. "The Distortion Of Lies And The Overdriven Truth" s'adresse avant tout aux fans de technique et aux fans hardcore du genre. Un album peut-être un tantinet élitiste.


Vince
Mars 2014


Conclusion
Le site officiel : www.feedtheonemachine.com