"Summoning The Circle"
Note : 14/20
Généralement, les groupes de death metal se distinguent par leur longévité. C’est le cas des teutons d’Obscenity qui, trente ans après leur formation, sont toujours sur le pied de guerre pour réveiller les morts à coup de riffs tranchants, de rythmiques survitaminées et de voix d’outre-tombe. Deux ans après "Retaliation" (Kolony Records), le quintette originaire du land de Saxe à l’est de l’Allemagne revient avec un nouvel opus, "Summoning The Circle", sorti le 7 Décembre 2018 sur le label allemand Apostasy Records. Depuis sa formation en 1989, le groupe est toujours resté fidèle à lui-même et le prouve une nouvelle fois.
Le massacre commence sur les chapeaux de roues avec le titre "Used And Abused" qui n’est pas sans rappeler les productions récentes des Américains de Cannibal Corpse. Même la voix de Jeff Rudes ressemble étrangement à celle de George "Corpsegrinder" Fisher. Tout y est : prenez un son carré et monumental, une production irréprochable, de la double grosse caisse, des death growls à faire frémir les pensionnaires d’une maison de retraite, des rythmiques en diable et même quelques solos de guitare plutôt virtuoses pour rehausser le tout et vous obtenez un résultat plus que satisfaisant, dans la plus pure tradition brutal death.
Au fur et à mesure, le rythme ne se ralentit pas le moins du monde, même si certains titres sont plus mid-tempo que les autres comme "Dreadfully Embraced" dont certains riffs rappellent la grande époque de Nile. Des titres ultra speed comme "Scourge Of Humanity", "Torment For The Living" ou "Invocation Obscure" dévastent tout sur leur passage, ne laissant aucun répit à l’auditeur et surtout aucune pitié pour ses tympans !
Tout l’album est un condensé de brutalité intense et de rage parfaitement maîtrisée, atteignant des sommets de vitesse. Le dernier titre de l’album, "Let Her Bleed", clôt "Summoning The Circle" en beauté. A travers cet album, le groupe réussit à merveille ce qu’il a toujours su faire, à savoir réaliser l’équilibre parfait entre brutalité et technicité.
"Atrophied In Anguish"
Note : 15/20
Il y a des groupes comme ça dont on pense qu'ils sont définitivement finis. C'était le cas d'Obscenity, six ans qu'ils avaient splitté et là ils reviennent d'entre les morts si je puis me permettre le jeux de mots, ben oui c'est du death... mort... death... pigé ?
Petite piqûre de rappel, Obscenity est un groupe qui a vu le jour en 1989 en Allemagne et pour le reste, démerdez-vous !
"Atrophied In Anguish" dure 38 minutes. 38 minutes de pur bourrinage death. Pas d'intro, pas de ballade, pas de gna gna, juste du "pan-dans-ta-gueule". Riffs assassins, blast beats, double pédale et grosse voix gutturale. C'est brutal de bout en bout, le truc qui étonne est les solos, je les aurais bien vus dans un groupe thrash, et c'est une bonne chose, ça donne un peu de relief à la chose. Pour les ceussent familiers avec le groupe, la grosse différence par rapport aux anciens albums est la voix, le nouveau chanteur (Jeff Rudes) assure bien, très bien même, ses parties vocales. Le groupe n'est pas un nouveau venu, donc il est un peu utile de préciser que le niveau technique est irréprochable , ah merde, je l'ai dit du coup... La production sonore est tout aussi bonne et la pochette est admirablement belle (pour le style death évidemment). Là où le bas blesse est que finalement ça reste du death plus que conventionnel. Il y a certes de bonnes accroches mais sans plus, les titres étant néanmoins bien construits. Du coup, passé le troisième titre, le risque d'ennui risque de s'installer pour certains. Heureusement, l'album n'est pas très long. Du coup, même s'il est de très bonne qualité, il reste dans les sentiers battus et rebattus du death. Cela ne casse pas trois pattes à un canard, mais le canard aura sa gueule bien défoncée quand même !
Donc voilà, fan de death, tu devrais trouver ton plaisir, alors écoute !
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