L’humanité doit être éradiquée. C’est sur ce constat que se base Obligatory Human
Destruction. Créé par le finlandais Mika Lammassaari (tous instruments / chant, Mors
Subita, ex-Wolfheart, ex-Eternal Tears Of Sorrow), qui sort aujourd’hui "Obligatory Human Destruction", son premier album.
Ceux qui connaissent déjà les autres projets du musicien n’auront aucun mal à reconnaître
les influences glaciales et presque automatiques qui sévissent sur cet album. On débute par
"Despicable", un titre angoissant, étouffant et imposant au son moderne. Entre un son lourd et
des patterns énergiques, le musicien ajoute des mélodies perçantes, un chant massif et
cette touche entraînante mais distante, tout comme sur "Cancer" et sa rage viscérale.
L’agressive rapidité se mêle à des patterns groovy, puis "Holy Man" nous accueille avec
quelques mots bien connus en latin avant de relâcher toute la puissance. A nouveau la
lourdeur et le groove sont proéminents, pendant que des leads perçants s’invitent dans le
mélange inquiétant, alors que "Whirlmind" se base sur la vitesse pour nous écraser
consciencieusement, sans jamais oublier cette ambiance pesante. On continue avec
l’entêtante "Martyr" et sa noirceur étrangement addictive qui colle à la perfection avec l’univers
du groupe.
"Servant Of Violence" reste dans ce mélange entêtant qui mêle violence pure,
énergie emplie de rage et des éléments planants, puis "Forlorn" nous autorise à respirer avec
une douce intro. Mais le calme cède bien rapidement place à la tempête, puisque la
rythmique saccadée qui nous tombe dessus par la suite. Si cette tornade d’agressivité a
tendance à s’apaiser à nouveau, le son reste étouffant, et il rappellera la rage après un solo
aérien. "Attention Whore" se construit à nouveau sur ce contraste entre violence lourde et
leads épiques, mais on sent également quelques influences Industrial, alors que "We Are
Extinct" reste dans cette fureur infernale entre rapidité, lourdeur et noirceur. Le break change
l’ambiance en un seul instant, proposant des harmoniques brumeuses, puis la rythmique
revient à la charge. "Scorn Son" vient refermer cet album en agrémentant le mélange
imposant et glacial de sonorités inquiétantes, qui se mêlent à la perfection à l’ambiance.
La patte de Mika Lammassaari est reconnaissable dans Obligatory Human Destruction.
Le créateur pioche dans les diverses sonorités qu’on lui connaît, de par ses expériences et
ses projets passés, tout en les intégrant à un univers froid et mécanique qui lui sied à
merveille.
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