Le groupe
Biographie :

Obey The Brave est un groupe de hardcore / metalcore originaire de Montréal et Ottawa au Canada formé en 2012. Il réunit entre autres des ex-membres de Despised Icon et de Blind Witness : Alex Erian (chant / ex-Despised Icon), Stevie Morotti (batterie) et Terrence McAuley (guitare) et Ben Landreville (basse). Le premier album, "Young Blood", est sorti en Août 2012 chez Epitaph Records. En Septembre 2014, Obey The Brave présente son deuxième album, "Salvation", toujours chez Epitaph. "Mad Season" sort en Juin 2017. Le quatrième album, "Balance", sort en Juillet 2019 chez Hell For Breakfast / Impericon Records.

Discographie :

2012 : "Ups And Downs" (EP)
2012 : "Young Blood"
2014 : "Salvation"
2017 : "Mad Season"
2019 : "Balance"


Les chroniques


"Balance"
Note : #balancetonporc/20

Pas de répits pour les braves, en huit ans d’existence, Obey The Brave sort désormais son quatrième album. Mettons directement nos grands sabots dans les petits plats en porcelaine et affirmons que quatre albums, c’est deux de trop. Et dans ces “deux de trop” je place évidemment "Balance". Alors vas-y, "Balance" !

Rappelons à titre liminaire (c’est comme “préliminaire” mais en moins mouillé) que le line-up regroupe des anciens Despised Icon et Blind Witness. Rappelons ensuite que l’EP "Ups And Downs" et "Young Blood" (tous les deux sortis en 2012) faisaient part d’une rage et d’un dédain revigorant. Maintenant, regrettons qu’au fil des disques, Obey The Brave ait délaissé sa facette la plus “hardcore” pour un metalcore plus accessible, plus mélodique et surtout plus surfait. "Balance" ne fait que confirmer la tendance... Rien là finalement d’étonnant étant donné tous les sens adjacents accolés au mot “balance”. Bref, #balancetonego #balancetontalent #balancetadignité #balancetongrosdécibel #balancetesrefrainspop.

Outre quelques titres bien sentis, "Mad Season" (2017) était déjà passable, "Balance" s’enfonce encore plus que son grand-frère dans le mainstream. Si l’oreille fait abstraction des vocales claires tout bonnement sorties de n’importe quelle comédie américaine adolescente se déroulant dans un lycée, l’album n’est pas mauvais mais profondément éloigné de l’aspect brutal qui caractérisait Obey The Brave. Alors oui, au vu des textes, Kimberley finit par tromper Mike avec Josh le quaterback de l’équipe de football américain. Obey The Brave nous sert ici son écriture la plus immature avec des textes à deux balles puant l’acné et le déo Axe à des kilomètres à la ronde ("Cold Summer", "Die Young", "The Tide"). Bon, pour la réjouissance, soulignons que le traditionnel titre en français se faufilant dans un album d’O.T.B est assumé ici par "Calme Le Jeu". Toutefois, je ne parlerai pas pour autant de qualité.

Obey The Brave se dirige toujours plus, et inlassablement, vers un metalcore hyper produit à la Parkway Drive. Une soupe de post-production aux chorus aussi mielleux qu’une sauterie entre guêpes autour des restes décrépis d’un ours. Ironie dont même le groupe semble se foutre royalement. "No more apologies, no more apologies", oui jusque là on a bien compris que le respect était mort avec cet album. Faisons simple, si tu es fan de la première heure, passe ton chemin. Dans le cas contraire, tu te ferais beaucoup de mal inutilement et tu aurais l’impression d’être le dindon de la farce. À l’inverse, si tu es un adolescent décérébré écoutant du metalcore parce que tu n’as trouvé aucune autre occupation en dépit de la branlette, tu aimeras cet album. Si tu n’es ni fan ni pseudo coreux et que tu cherches un album efficace du genre, tu ne trouveras ici qu’une pâle copie de tout ce que la vague 2013 a déjà fait. Dans tous les cas, avec cette recette, Obey The Brave ne décollera certainement plus des horaires de début d’après-midi sur les mainstages... Pire, Obey The Brave rimera avec “on va pisser ou on mange d’abord ?”.

Voyons-y donc l’évolution d’un groupe. Pour le meilleur comme pour le pire. Obey The Brave ne fait que confirmer qu’il baisse son caleçon pour s’offrir aux modes musicales les plus “bankables”. Finalement, vendre sa mère pour quelques billets, ça se fait déjà très bien dans certains pays. Même sans récupérations d’organes.


Rm.RCZ
Août 2019




"Salvation"
Note : 17/20

Obey the Brave, ou OTB pour les intimes, revient triturer nos petites oreilles avec son nouvel album "Salvation" qui fait suite, ne nous en cachons pas, au très bon "Young Blood". OTB nous livre avec "Salvation" 12 titres encore une fois très marqués par le metalcore et le hardcore car OTB allie à merveille les deux styles ; si vous ne les connaissez pas, imaginez un tant soit peu ce que ce mélange peut donner : une sacrée décharge de riffs lourds et puissants. Si vous suivez le groupe depuis ses débuts, encore une fois vous ne serez pas déçus, c'est une certitude.

Le groupe qui, dans la foulée de "Young Blood", a tourné dans le monde entier en compagnie de Chelsea Grin ou encore Counterparts, nous revient donc en cette fin d'année avec un album qui va faire date, il est déconcertant d'entendre l'aisance (et presque la facilité dirais-je) avec laquelle Obey The Brave nous démonte les bras avec son metalcore et nous fait sauter dans tous les sens avec son hardcore, c'est tout simplement énorme. Toutefois, je ne prendrais pas le risque de comparer Obey The Brave à une quelconque autre formation mais si vous écoutez "Salvation", vous vous rendrez compte de qui il s'agit... Obey The Brave avec "Salvation" nous démontre qu'il est inspiré, que l'on peut balancer du gros son, avoir une touche plus punk rock (moins bourrin mais plus mélodique), lancer des "Ohohohohohoh" comme sur le titre "Up The Smoke" et malgré tout, tout démonter avec un refrain en béton armé. Bienvenue dans l'univers d'Obey The Brave, les amis ! Vous me direz qu'il n'y a rien d'étonnant à ça, Obey The Brave s'étant construit autour d'anciens membres de Despised Icon et Blind Witness. Il est à espérer qu'Obey The Brave bénéficie du soutien de son label, le cultissime Epitaph mais nul doute que le groupe va faire résonner sa musique partout dans le monde encore une fois, espérons toutefois qu'ils passent par chez nous.

"Salvation" est un album où se croise de nombreux styles, de nombreuses influences. Obey The Brave a beaucoup travaillé et ça s'entend, jetez une petite oreille à "Next Level" ou au titre "C'est La Vie", chanté en français s'il vous plaît ! "Salvation" est un album détonnant, à la limite de tout exploser, servi par un groupe au top de sa forme et de son art. Obey The Brave est prêt pour nous massacrer les oreilles et à vous faire sauter partout, croyez-moi. Et comme le dit si bien le groupe : "A la vie, à la mort, ne baisse jamais les bras".


Vince
Octobre 2014




"Young Blood"
Note : 08/20

Dans la famille énervée, je voudrais Obey The Brave. Bon et puis ? Bah rien. C’est banal. De la grosse corde à linge en guise de cordes de basse, une grosse batterie, un chant bien vénère, du gras, du gras et encore du gras, quelque chose de bien linéaire, bien profond, et puis une prod' à la ricaine, ça te donne du crédit et puis ensuite ?! Bah un énième clone de ce qui se fait actuellement. Je ne vais pas aller encore essayer de racler les fonds de tiroir pour trouver telle ou telle qualité improbable à une galette qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celle reçue d’un autre groupe hier.

Couplets vénères, speed, batterie omniprésente, un peu de chant clair, de temps en temps une petite harmonique pour la route, et du gros breakdown pour passer le temps. Côté créativité, c’est le service minimum également, à part quelques sursauts au niveau d’un deuxième chant, et de quelques passages plus vénères, l’ensemble est quand même très pauvre. Ca ne sort pas des sentiers battus, ça ne prend pas de risques, c’est tout droit, ça ne dévie pas d’un chemin tracé par nombre de groupes et qui ressemble de plus en plus à une autoroute désormais. Bon, les Canadiens nous filent 11 titres pour qui ne veut pas réfléchir, c’est sûr que sur une première partie en live ça envoie, t’as un peu de substance dans le sang, t’as envie de bouger tes cheveux et ton petit corps, mais ça ne va pas chercher bien loin. Pour ce qui est du reste… j’ai beau écouter, ré-écouter, j’ai juste l’impression qu’un seul est même morceau tourne. Pas de variations, pas d’inventivité, ni même de réel... impact.

Pas de dynamique, c’est dans la mouvance tatouages, ronds de bras, crabcore et breakdowns pour réveiller les kids. Un skeud appelé "Young Blood", je dirais juste "young"… le reste n’est pas indispensable. Rien de saignant, c’est comme foutre un agneau dans une cage aux lions, il n’a aucune chance de faire la différence. Merci Obey, vous étiez bien braves. Bonne route.


Sam
Novembre 2012


Conclusion
Le site officiel : www.obeythebrave.com