Description
Tracklist :

1 - 39th And Norton - Moe Sad
2 - Dirge - Milkwood
3 - Moonman - Bunch Of Liars
4 - May Fly - Drops
5 - Immune - Father's Falling
6 - The Neverending - Thoughts Of Science
7 - La Mygale - Splaffeusplaff
8 - Division Est - Dies Irae
9 - Stud - Chaotique Vue D'esprit
10 - Headust - Back To This Door
11 - Greenwald - Vaginhate
12 - Kwashiorkor - Dismay


La chronique


Monter un label…voilà bien une entreprise aussi délicate qu’admirable (qui plus est en ce moment). Il faut avoir le goût du risque, un grain de folie, et surtout une passion débordante. Comme beaucoup d’autres labels fraîchement créés, Bent Records (de Rouen) propose comme première sortie, une compile. Exercice d’autant plus louable, qu’elle regroupe 12 groupes, peu voir pas connus, et qu’elle brasse des styles aussi différents et antinomiques que le grindcore, la pop-rock, le metal ou le hardcore. Le début de la galette se veut calme et envoûtant. Le rock façon nouvelle vague (Strokes and co) de 39th And Norton, se marie à merveille avec la magnifique plage post-rock de Dirge : une ballade de 2m30 aussi planante qu’enivrante. Dans le même registre, on appréciera aussi May Fly et sa complainte suave, où voix féminine et masculine se mêlent à merveille. Les 5 premiers morceaux du disque illustrent parfaitement sa pochette (une photo de route en pleine nuit) : beau et triste à la fois. Titre n°6. Un bon roulement de batterie annonce que la partie intimiste est terminée. Place au gros son. Malgré des passages emo surfaits et pompeux, The Neverending surprend agréablement, avec des plans originaux et bien pensés. Division Est et son punk hardcore old school (entre l’Esprit Du Clan et Sick Of It All) manque un peu d’originalité et de son pour convaincre pleinement. On retombe ensuite des années en arrière, avec le metal rappé de Stud…mouais. C’est Headust ensuite qui envoi méchamment la purée, avec un gros death à la GTI au son surpuissant. Onzième titre, Grennwald ou le grind comme on l’aime : blasts de psychopates, voix déchirante, grattes stridentes. Greenwald est à ranger avec des groupes comme Nesseria, dans les formations qui doivent beaucoup aux suisses de Nostromo…y’a bien pire comme référence. On clôt l’écoute avec Kwashiorkor, et un morceau metal vaguement thrashy en demi teinte. Une bien bonne compile, éclectique, originale, où la cohabitation entre les styles se passe bien. Chapeau. Bonne route à Bent Records.


Pécos
Janvier 2006


Conclusion
Note : 14/20

Le site officiel : www.bentrecords.fr.st