Les groupes de doom, death, gothic metal ont tout pour plaire en général, en tout cas ils ont tout pour me plaire. Une atmosphère musicale bien lourde et lente, des accords mystérieux et bien souvent une alternance entre voix masculine et féminine. Le chant féminin apporte de la douceur et de la volupté dans une mélodie déjà sombre. Le doom metal est une musique agréable, pessimiste et dépressive avec laquelle certains groupes ont fait leur célébrité comme My Dying Bride, Draconian ou même Pentagram.
Nox Aurea nous propose un bien bel album de huit titres, tous aussi jolis les uns que les autres. Petite préférence pour le morceau : "The Loss And Endeavour Of Divinity" où le joli chant féminin d’Alice Persell apparait. Nox Aurea possède toutes les qualités requises pour faire partie de ce genre : doom. Un petit côté death sur les accords de musique et la voix des chanteurs et un petit côté gothique avec le chant féminin et les mélodies emplies de désespoir. Des passages très lents avec guitare acoustique, claviers et instruments à corde. Mais aussi des passages très rentre-dedans. C’est une musique progressive, la plupart des morceaux alternent les passages lents et les passages plus dynamiques. Elle me donne l’impression de raconter une histoire avec différents périples : la mélodie lourde et lente donne une impression de désespoir, une mélodie plus douce : une envie de liberté, de calme et peut-être même d’amour, alors que la mélodie plus dynamique avec notamment le chant masculin peut décrire un état de combat et d’esprit vif et contrarié. En fait le doom possède un large choix d’interprétation, et avec une moyenne de huit minutes par chanson il y a de quoi raconter une belle histoire. La musique de Nox Aurea est une poésie, une vraie ballade romantique qui peut plaire même au plus robuste d’entre nous. Plus qu’agréable, l’album prend tout son sens si on l’écoute avec l’état d’esprit adéquat, et la musique n’en sera que plus belle.
Bien que je sois restée dans le général, il n’y pas de raison à détailler chaque morceau puisqu’ils possèdent tous ce même rythme envoûtant. Ils ne nous gavent pas de chant féminin à tout bout de chant, au contraire Alice Persell pousse la chansonnette uniquement dans quelques morceaux bien sélectionnés. La voix du chanteur prend le dessus, une voix guttu aussi lourde et lente que la musique, qui s’entend derrière les instruments et ne monopolise pas la mélodie. Bref, ils ne sortent pas du genre mais font du bon doom et c’est déjà une bonne chose. Un album à savourer dans ses jours les plus sombres.
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