Le groupe
Biographie :

Noveria est un groupe de power metal progressif italien formé en 2013 et actuellement composé de : Andrea Arcangeli (basse / Ark Ascent, Black Eye, DGM, Hevidence, Solisia, ex-Concept, ex-Airlines Of Terror, ex-River Of Change, ex-Thy Mortal Eyes), Davide Calabretta (batterie / ex-Last Souls), Francesco Mattei (guitare), Julien Spreutels (claviers / ex-Ethernity, ex-Sapphire, Immunity For The Masses, We Rock, ex-Magic Kingdom) et Francesco Corigliano (chant). Noveria sort son premier album, "Risen", en Juin 2014 chez Scarlet Records, suivi de "Forsaken" en Octobre 2016, et de "Aequilibrium" en Octobre 2019.

Discographie :

2014 : "Risen"
2016 : "Forsaken"
2019 : "Aequilibrium"
2023 : "The Gates Of The Underworld"


Les chroniques


"The Gates Of The Underworld"
Note : 16/20

Je l’avoue d’emblée, je me considère comme un ex-amateur de prog metal. En effet, il y a déjà fort longtemps le meilleur de Dream Theater ("Images And Words"), Fates Warning ("Awaken The Gardian") et de Symphony X ("The Damnation Game") faisait la pluie et le beau temps dans ma playlist de l’époque. Avec le temps, mes goûts se sont élargis et malheureusement, j’ai perdu le fil du prog et délaissé peu à peu ce style. Mais chroniqueur oblige, il tombe encore de petites perles prog metal dans ma liste.

Nous arrives donc le quatrième album du groupe progressif italien Noveria. Et laissez-moi vous dire tout de suite qu’avec une introduction comme "Heritage", qui pose les bases sans préliminaire, que mes attentes étaient élevées. S’ensuit "Origins" qui, tout au long de ses huit minutes, dévoile les allégeances du groupe, à savoir un metal hautement énergétique, mélodique, aux accents prog, AOR et néo-classiques. Ce morceau possède une vibe Symphony X comme même la bande à Romeo n’a pas eu depuis belle lurette. Ça se poursuit sur "Descent", surtout au niveau des guitares, rappelant à nouveau le travail du guitariste de la susmentionnée formation américaine. Saluons également au passage la basse dans les couplets qui se veut nerveuse et dynamique, j’adore. De plus, les amateurs de duo guitare / clavier seront servis sur cet album, les interractions entre les deux instruments livrant ici de superbes solod et / ou moments instrumentaux tout au long de l’album.

L’on ressent un sentiment d’urgence dans la musique de Noveria, le tout porté par un mur de son, gracieuseté du toujours excellent travail de Simone Mularoni (DGM) derrière la console. Il est en voie de devenir un des plus grands producteur de metal mélodique et progressif, et cela, avec raison. Que serait un album de prog metal sans son morceau phare, dépassant les dix minutes ? Noveria voit les choses en grand pour sa pièce-titre avec "The Gates Of The Underworld" et ses douze minutes de pur metal progressif. Ajoutez à cela un fait rare, à savoir des voix growlées.

Comme le mentionnais en début de chronique, pour plusieurs raisons que je n’énumérerai pas ici, j’ai mis de côté le prog metal. Une des raisons principales par contre étant que celui-ci m’ennuyait. Alors je salue le travail de Noveria qui a su raviver un peu la flamme depuis longtemps éteinte en soufflant sur les braises des mélodies accrocheuses qui m’ont tenu en haleine tout le long de mon écoute.


Mathieu
Octobre 2023
Note : 17/20




"Aequilibrium"
Note moyenne : 17/20

Je vous avais parlé du deuxième album de Noveria, "Forsaken", en 2016 en vous disant que le prog puissant, mélodique et sombre qu'il contenait méritait d'être bien plus connu et que c'était un plaisir pour les oreilles des amateurs de prog costaud. Malheureusement, le nom de Noveria n'a pas l'air d'avoir beaucoup plus circulé mais cela n'a pas empêché le groupe de nous livrer un troisième album nommé "Aequilibrium" donc voyons ce que donne la bête.

Pour ceux qui auraient loupé le dernier épisode (haha épisode, Epysode, prog puissant et sombre tout ça... Non ? Bon d'accord...), Noveria est donc un groupe de metal prog aux ambiances sombres et qui sent parfois le Symphony X en plus méchant, croisé avec les mélodies noires d'un Epysode ou d'un Evergrey. Donc c'est accrocheur, mélodique et pour du metal prog ça envoie quand même bien le pâté donc on est loin des délires techniques et des mélodies sucrées. D'ailleurs, "Waves" qui ouvre l'album nous balance d'entrée du blast et du gros riffs qui tache avec un son de guitares bien puissant avant de partir sur quelque chose de plus mélodique. Bref, en quelques secondes le groupe vient de nous prouver qu'il est revenu en forme et qu'il n'est pas là pour rigoler. Les soli de claviers et guitares bien techniques sont évidemment bien là mais ne sombrent jamais dans la démonstration et sont toujours mélodique et efficaces malgré le niveau très élevé. On retrouve bien les influences Symphony X mais le caractère bien plus méchant et rentre-dedans de Noveria fait que ça ne pose jamais problème, le groupe jongle avec suffisamment de sonorités pour créer sa patte. En tout cas, en un morceau, le groupe nous a déjà déplacé la mâchoire avec une gifle que l'on n'a jamais eu le temps de voir arriver ! Et dites-vous que c'est comme ça pendant une bonne heure et que "Aequilibrium" est tout aussi doué que son grand frère pour vous enchaîner les patates dans la tronche. Encore une fois, je ne comprends pas pourquoi ce groupe n'est pas plus connu tant les compositions sont maîtrisées. Ajoutez à ça un équilibre parfait entre puissance et mélodie et vous avez une collection de onze morceaux tous plus accrocheurs et efficaces les uns que les autres.

Vous aurez compris que tout ça sonne de façon assez moderne et que l'accent est bien plus mis l'accroche et l'efficacité que sur la complexité et la technique. Pour autant, la musique de Noveria est suffisamment variée et riche pour que l'album n'épuise pas son intérêt au bout d'une poignée d'écoutes. Pourtant, "Aequilibrium" est bien une collection de tubes en puissance, onze tueries accrocheuses et puissantes qui vous entrent dans le crâne sans le moindre effort pour ne plus en ressortir. Même la traditionnelle ballade "Losing You" est accrocheuse et le groupe trouve le moyen de glisser quelques arpèges dégueulasses et presque glauques histoire d'être sûr que sa musique ne tombe pas dan la guimauve. Pour ce qui est de la production, c'est pareil, c'est du lourd et tout sonne de façon puissante ert propre, ce qui n'est pas étonnant puisque les membres du groupe ne sont pas des débutants. On croise dans Noveria des membres de DGM, d'Ethernity dont je vous avais parlé en ces pages et que je vous invite à écouter aussi, et par le passé un membre d'Astra est passé par là (eux aussi je vous en ai parlé et il faut y jeter une oreille, c'est très bon) et un ex-Magic kingdom. Avec une équipe pareille, forcément, ça fait des étincelles et ce troisième album est une fois de plus un must instantané dans le genre. Le chant de Francesco Corigliano est impressionnant de maîtrise lui aussi que ce soit dans les graves ou les aigus, le bonhomme nous met une claque et fait ce qu'il veut de sa voix !

Noveria nous livre donc un troisième toujours aussi efficace, percutant, sombre et accrocheur et l'écoute devrait être obligatoire pour tous les amateurs de metal prog puissant. "Aequilibrium" est une nouvelle collection de tueries qui vont vous rentrer dans le crâne et vous rendre accro en quelques minutes alors laissez vous tenter, c'est plutôt sympa comme addiction et il n'y a pas d'effets néfastes.


Murderworks
Décembre 2019
Note : 17/20

Directement d’Italie, fidèle pays du power metal, nous vient Noveria, fondé en 2013, et qui nous présente ici son troisième album complet. Suivant une introduction laissant présagé un énième groupe de death metal mélodique, dès les premières lignes de chant de Francesco Corigliano, c’est plutôt le contraire qui se produit. En effet, Noveria s’apparente beaucoup à Eldritch, un groupe qui roule sa bosse sans jamais faire de vague, sous le radar malgré leur immense talent. Il est donc fort intéressant d’entendre une formation comme Noveria suivre le chemin tracé par Eldritch. Tout comme Evergrey également, le groupe propose ici un metal mélodique, aux influences power metal et progressives, le tout avec une production moderne et un soin minutieux apporté aux arrangements. Détails importants puisque la durée moyenne des 11 pièces de l’album, couvrant environ 1h de musique est de 5 minutes.

J’aimerais faire un parallèle avec l’excellent album "Enlighten The Darkness" de Angel Dust pour décrire la production de "Aequilbrium" en ce sens que tout comme le susnommé, plutôt que de laisser les instruments se démarquer tour à tour, c’est dans un amalgame parfait qu’évolue chacun des musiciens, où les arrangements sont là pour appuyer au lieu d’écraser le son par leur présence. Cela est notable particulièrement au niveau des claviers qui, sans jamais être accaparants, s’avèrent d’une importance capitale tant les guitares et la section rythmique sont puissantes.

Tout comme Eugene Simone d’Eldritch et Tom Englund d’Evergrey, Francesco Corigliano se paye sur cet album une performance vocale hors du commun. Sa voix se veut puissante, avec un léger grain agressif dans son timbre et avec une tessiture digne dans grands : un registre large et mélodique, lui permettant ainsi de proposer des lignes mélodiques envoûtantes et tourmentées. Et tant qu’à souscrire au jeu des comparaisons, disons seulement que là où Evergrey a perdu un peu de son lustre côté écriture de chansons accrocheuses, Noveria prend la balle au bond et marque le point. Il y a derrière cet album un profond respect du genre, un véritable travail d’orfèvre. D’ailleurs, sans réinventer la roue, l’ensemble de la formation s’est assurée de se forger sa propre identité, pour ainsi tenter de se démarquer.

Pour un groupe avec seulement six ans d’existence, c’est tout un tour de force. Une partie de cette réussite réside dans la variété retrouvée tout au longs des 11 pièces de l’album. Changement de tempos, batterie dynamique, complexe et variée et surtout, des riffs d’enfer, avec une distorsion à la tonalité parfaite, tout est en place pour un succès assuré. Clairement, un retour en arrière pour écouter les deux premiers albums de ce groupe est plus que recommandé.


Mathieu
Janvier 2020
Note : 17/20




"Forsaken"
Note : 17/20

Groupe italien de power prog, Noveria nous livre ici son deuxième album, "Forsaken", faisant suite à "Risen" sorti en 2014. Notons qu'on trouve dans le line-up du groupe Andrea Arcangeli de DGM à la basse et Julien Spreutels d'Ethernity (et ex-Magic Kingdom) aux claviers, autant dire tout de suite que nous ne sommes face à un groupe de débutants.

Que les allergiques aux morceaux qui durent une éternité se rassurent, en dehors de quelques morceaux de six ou sept minutes, Noveria ne s'étale pas outre-mesure et sait garder une certaine efficacité et un côté relativement direct dans sa musique. On évite donc les pavés de quinze ou vingt minutes qui ne me dérangent pas du tout personnellement mais qui donnent des boutons à pas mal de monde. "Shock" qui ouvre véritablement l'album après une intro assez cinématographique nous balance un metal prog très technique d'entrée de jeu mais derrière lequel on sent aussi un gros sens de la mélodie, le refrain faisant même penser à Symphony X. Bref, si Noveria montre un niveau technique très impressionnant il ne tombe jamais dans le travers qui consiste à épater la galerie en oubliant les mélodies. Ce deuxième album est blindé de morceaux aussi puissants que mélodiques, l'efficacité est reine ici et le mariage avec la technique se passe admirablement bien. Surtout que le côté metal est bien plus mis en avant que chez pas mal de groupes de prog, les riffs sont vraiment agressifs et les guitares ont un son assez gros pour décoller le papier peint chez vous et les voisins en même temps. On note aussi un côté très moderne avec quelques incursions electro très discrètes mais qui donnent un surplus de patate aux morceaux et qui colle parfaitement avec les ambiances assez directes et sombres développées par le groupe ("Denial" nous balance même quelques growls l'air de rien !).

Tout en restant dans le metal prog, Noveria couvre un large spectre musical, on passe par exemple de la ballade "When Everything Falls" qui esquive avec brio le piège de la chanson mielleuse et niaise pour enchaîner sur "Hatred" qui, comme son nom l'indique, montre un visage bien plus sombre et agressif avec un tempo assez relevé couplé à des riffs bien lourds. Même si l'album dure une heure, on ne se lasse à aucun moment et le groupe sait insuffler ce qu'il faut de variété et de dynamisme à ses morceaux pour nous accrocher du début à la fin. Un talent de composition indéniable qui permet à Noveria de balancer une musique terriblement mélodique et accrocheuse malgré des passages très techniques et une certaine agressivité. Rajoutez à ça une production maousse avec de bonnes grosses guitares bien puissantes et une batterie pas trop synthétique et vous avez un cocktail des plus efficaces. Même si, comme je le disais, certains membres du groupe ont déjà une grande expérience musicale, il est tout de même surprenant d'entendre un deuxième album aussi bien ficelé et aussi bon ! On est littéralement en présence d'un mélange de metal et de prog, puissant, mélodique, dur, sombre et terriblement accrocheur. Si vous aimez Evergrey ou Epysode, il y a de fortes chances que Noveria vous parle, même si je tiens à préciser que le groupe propose sa propre sauce. C'est surtout le mélange agressivité / modernité / mélodie / ambiances sombres qui me fait faire ce rapprochement, histoire de situer un peu.

On va faire simple, ce deuxième album est excellent et tout amateur de prog ou de metal aussi technique et sombre que direct et mélodique se doit d'y jeter une oreille. Un régal pour les oreilles qui me fait dire que s'il y a une justice quelque part, le nom de Noveria devrait se répandre un peu partout dans un futur proche.


Murderworks
Février 2017




"Risen"
Note : 17/20

Les beaux jours arrivant, le soleil montrant enfin le bout de son nez, il aurait été anormal de ne pas dire un petit mot sur le premier album des Italiens de Noveria qui nous présentent leur premier album "Risen". Noveria évolue dans un power metal possédant de grosses influences progressives et l'écoute de ce premier album peut faire espérer à Noveria une (longue) petite carrière.

Si vous aimez Helloween, Edguy ou Symphony X, Noveria est un groupe pour vous ! Leur power metal se rapprochant plutôt de l'école allemande avec de grosses guitares, un tempo rapide et des dédoublements de voix. Quand on reçoit un premier album, on se dit parfois que ça va manquer de maturité, d'expérience et que cela va s'entendre, mais Noveria nous démontre que parfois, on peut avoir tort... C'est ultra bien produit, tout est calé à la perfection et les morceaux sont de qualité ("The New Age", "Paralysis", "Fear"). 9 titres, 41 minutes de pur power metal comme on l'aime. Noveria agrémente sa musique de nappes electro, de claviers, ce qui tend à y rajouter une certaine puissance, tout comme la voix grave. Le groupe sait aller vite, très vite mais démontre aussi qu'il peut être plus doux, à l'image de la ballade "Fallen From Grace".

Ce premier album voit le jour sous l'égide de Scarlet Records, espérons qu'il ne soit pas un one shot car Noveria a vraiment de très belles choses à dire et à faire entendre au monde. Le groupe va prochainement produire et proposer un vidéo clip pour le premier single de l'album "Downfall", titre épique et majestueux. Une très jolie découverte. A suivre !


Vince
Juillet 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/noveriaofficial