Nothingness sort son deuxième album. Créé aux Etats-Unis en 2018, le groupe qui réunit
Barclay Olson (chant), Jonny Grandel (guitare), Ben Hartzell (basse), Alex Walstad
(guitare, Aberration) et Jason Hirt (batterie, Ghost Bath) annonce sa signature avec
Everlasting Spew Records pour la sortie de "Supraliminal".
Le groupe a également fait appel à DgS (Aberration, Silurian, Suffering Hour) au chant et
YhA (Derizion, Merihem, Suffering Hour) à la guitare.
"Curse Of Creation", le premier titre, nous dévoile immédiatement les sonorités dissonantes
extrêmes que le groupe développe avec une certaine maîtrise, couplées à un son lourd et à
des hurlements massifs. La rythmique saccadée ralentit pour devenir oppressante et
sombre, puis le son explose à nouveau avant de laisser des leads chaotiques nous lâcher
sur "Horrendous Incantation", une composition qui mêle également technicité et rage brute sur
une base rythmée. Le groupe ajoute également des influences black voire sludge pour
certains passages écrasants tout en restant sur ses bases dissonantes que l’on retrouve sur
la complexe "Catapulted Into Hyperspace" et sa rapidité tranchante. Malgré l’impressionnante
technicité des riffs, le groupe rend le morceau très lourd et entêtant tout en intégrant des
hurlements agressifs et des leads étranges avant de nous mener à "Temple Of Broken
Swords", une composition assez mystérieuse.
Le titre explose assez régulièrement tout en
plaçant des mélodies entraînantes dans sa base brute instable, puis "Festering Abstraction"
nous offre quelques secondes de répit avant de renouer progressivement avec une lourdeur
lente et écrasante, avant de s’enflammer à nouveau. Quelques choeurs aux racines
hardcore se joignent à la puissance brute avant que la courte "Inviolate Viscera" ne place sa
rage et sa dissonance, suivies par "Beacon Of Loss", la composition la plus longue, qui nous
noie sous sa dissonance sombre avant de laisser un death metal soigné l’accompagner. Le
groupe renoue avec des sonorités massives, écrasantes et très régulières sur "The Anvil", un
titre extrêmement efficace et saccadé qui correspond parfaitement aux hurlements
déchaînés, puis l’album prend fin avec "Decimation Mechanism", une composition qui laisse
des sonorités cosmiques inquiétantes nous mener vers des riffs toujours aussi complexes et
efficaces.
Nothingness mélange un grand nombre d’influences pour cultiver son agression sonore
sous toutes les formes. Bien qu’ancré dans le death metal dissonant, "Supraliminal" est un
album riche et puissant qui va séduire et déranger.
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