Il va de soi que la capacité à se vendre fait partie intégrante du processus promotionnel. Lorsque les groupes se montrent particulièrement fiers, sûrs, et doués dans ce domaine, l’attente ne peut, logiquement, que s’accroître. Et il faut croire que Nothing More fait partie de cette catégorie ; bien que n’étant ni familière avec son parcours, ni avec sa musique, je me réjouissais particulièrement d’écouter cet album éponyme.
Bien que ce quatuor soit visiblement apprécié par ses auditeurs, aucun nom particulièrement connu ne ressort. Quel dommage, vu la compétence des musiciens ! La technique ne manque pas ; et la production de qualité ne trompe aucunement sur les capacités de chacun.
Autre chose ne porte pas à confusion : l’envie d’en démordre. Non content d’être d’un professionnalisme remarquable, Nothing More prend soin de ses compositions et, de ce fait, de la réputation qu’il s’est lui-même créée lorsqu’il s’attribuait le mérite de se distinguer de la masse. Dans la liste des nombreuses qualités inhérentes aux Américains, nous pouvons donc rajouter celles-ci : la capacité d’écrire des titres entraînants, variés et soignés. Pour vous dire, même un titre particulier comme "Gyre" ne paraît pas faire office de "remplissage". Au contraire, cet instant agréablement atmosphérique, principalement porté par une guitare acoustique bienvenue, offre un instant de calme avant de reprendre de plus belle avec l’explosif "The Matthew Effect". Du puissant premier single "This Is The Time (Ballast)" à la ballade "I’ll Be OK", en passant par l’incroyable "God Went North", Nothing More nous plonge sans peine aucune dans son univers rock et punchy teinté d’influences electro. Aucun temps mort ; les Texans ne nous donnent même aucun prétexte pour trouver le temps long, tant le niveau est louable, et la volonté de bien faire est élevée.
Chronique tardive pour cette sortie de 2014. Ce qui n’en fait pas moins un disque admirable à ne manquer sous aucun prétexte !
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