Le groupe
Biographie :

Non Opus Dei est né en 1997 dans l’objectif d’essayer présenter leur vision du monde. Toutes ces années servirent à chercher des idées, à explorer le monde de la musique dans le but d’arriver à "Eternal Circle", album qui vit le jour en 2010 et fut présenté comme sans compromis, avec une batterie ultra rapide mais aussi avec un aspect mélodique grâce à des arrangements consistants et des harmonies intéressantes...

Discographie :

1999 : "Yfel" (Démo)
2000 : "Iliaest" (Démo)
2002 : "Diabolical Metal"
2004 : "Applied Diabology" (MCD)
2004 : "Sem Al Diavol Va Porti Al Mal"
2005 : "-VI- The Satanachist’s Credo"
2006 : "The Quintessence"
2007 : "Zima 2005"
2007 : "Constant Flow"
2010 : "Eternal Circle"


La chronique


Un nouveau groupe Polonais ? Super ! Quand on sait qu’il s’agit de la patrie de Behemoth ou Decapitated, cela ne peut que m’intéresser. Non Opus Dei se présente comme une formation black metal, ce qui, en revanche, aurait facilement put faire taire mon enthousiasme, étant donné que la Pologne n’est pas forcément réputée pour être la patrie du black metal (ou du moins, pas pour sa qualité musicale). Heureusement, "Eternal Circle" s’élève avec force contre les préjugés sans valeurs.

Son arme ? Des riffs bétonnés, bestiaux, propres comme une hâche de guerre passée à la javel, une batterie blastée qui rappelle parfois des passages de Slipknot (la batterie seulement, on se comprend !) pour le côté tordu et Behemoth (là, par contre, il y a pas que la batterie) pour le côté massif ou même de films de guerre se déroulant durant la seconde moitié du XVIIIème siècle. Et une voix black, pas des meilleures, qui affaiblit la puissance. Non Opus Dei nous pond des morceaux courts mais tous pleins comme des œufs. Le jeu de la batterie est complexe, alternant entre blast beats et breaks imprévisibles sur des morceaux parfois très courts. Des ambiances sont crées au moyen de tremolo pickings qui font très "nu metal" (à la Korn, par exemple). Pour ce qui est des mélodies, Non Opus Dei nous pond plus des mélodies pestilentielles qu’autre chose, des gammes qui donneraient un infarctus à Malmsteen pour non-respect des codes établis de la musique et du bon goût. C’est simple, s’il devait y avoir une mélodie quelque part, nos Polonais se sont arrangés pour ajouter quelques bémols pour créer la pestilence demandée. Et durant cette demi-heure de siège que nous inflige Non Opus Dei, nous avons droit à quelques instants de répit, distillés de manière draconienne au sein des morceaux. Un répit physique, car derrière ce calme, on ressent toujours la rage cachée dans les intentions du groupe. Tous ces éléments qui, en plus de forger une épée plus que bien affûtée pour ces puissants Polonais, obligent l’auditeur à effectuer plusieurs écoutes dans l’espoir d’apprécier pleinement l’album.

Quelques détails viennent noircir (au sens malheureusement figuré) ce tableau qui semblait "idyllique". Le chant black ne met vraiment pas en valeur le disque (d’ailleurs, hormis le chant, Non Opus Dei lorgne plus vers un death metal teinté de black dans une tradition Polonaise, comme Behemoth ou Hate, que vers quelconque autre groupe évoluant dans quelconque forme de black metal), il atténue la puissance particulièrement massive de l’album. De plus, une certaine répétitivité suscite l’ennui malgré la courte durée de l’album (31 minutes, c’est toujours mieux que "Reign In Blood"). Le principe est toujours le même au fil de l’album (et surtout pas au fil des morceaux qui, pris à part, ne le sont en aucun cas, répétitifs). Finalement, ce dernier point montre que l’album n’est pas facile à apprivoiser. Mais qui sait faire preuve de patience recueillera les fruits. Il faut juste essayer de l’écouter en entier d’un coup, puis chaque morceau séparément, et enfin, en boucle et sans fin et c’est alors que les défauts mais aussi le titre de l’album prendront sens... Un album qui n’est pas fait pour tout le monde par contre.


Robin
Janvier 2011


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.myspace.com/nonopusdeipoland