Nocturnal Rites s’est introduit dans nos chaumières il y a déjà de cela près de 22 ans, avec leur album qui les a vraiment fait connaître, "Tales Of Mistery And Imagination", sorti en 1998, année charnière où les plus grands du style nous avaient proposé leur meilleure cuvée (Blind Guardian avec "Nightfall…", Rhapsody avec "Symphony Of Enchanted Lands", Labyrinth, Edguy, etc), et où le style se devait tout de même d’assurer la place aux petits nouveaux. Cette année-là, il y eu donc au sein du metal plus traditionnel, le camp Hammerfall et Nocturnal Rites. Ceux qui me connaissaient savent déjà de quel côté de la balance je penchais. Malgré tout, je n’étais pas vraiment rassuré quant à l’avenir du power metal, si ces deux groupes étaient pour en être l’avenir.

Nocturnal Rites sortit par la suite "The Sacred Talisman", dernier album avant la venue de Jonny Lindqvist au chant, marquant un virage à 180 degrés du groupe, avec encore à ce jour, selon mon humble opinion, leur meilleur album "Afterlife". Nocturnal Rites allait alors transformer son style en un power metal plus américanisé, plus "Iced Earth" et agressif dans la forme. Deux albums sortirent par la suite et passé 2007, silence radio.

Comme en témoigne l’introduction de la biographie accompagnant ce nouvel album, en effet, il n’y a aucun groupe de power metal nous ayant autant manqué que Nocturnal Rites. Et voilà que 10 ans plus tard, la formation suédoise nous fait l’honneur d’un nouvel opus. Dès les premières notes de "A Heart As Black As Coal", la nostalgie des amateurs de "Afterlife" s’empare des plus durs d’entre nous. C’est pesant, les guitares sont bien grasses  et la voix de Lindqvist est aussi puissante que par le passé. Somme toute, le groupe s’est toutefois un peu assagi comme en témoignent quelques pièces tout au long de l’album. Mais aucun souci chers auditeurs, car les messieurs n’ont rien perdu de leur agilité à produire des morceaux grandioses et épiques comme l’excellent et rapide "The Poisonous Seed", proche des envolées guitaristiques d’un certain Michael Romeo. À noter des ambiances orchestrales fort intéressantes tout le long de cette pièce, ajoutant à la sensation magistrale déjà ressentie à l’écoute de celle-ci.

Pour le reste, sans être "Afterlife II", "Phoenix" porte à merveille son nom, tant il en est totalement la renaissance du groupe. Et souhaitons-nous cette fois-ci que l’attente pour le prochain ne sera pas à nouveau de 10 ans.