Le groupe
Biographie :

Nobody’s Straight est un groupe de hardcore bas-normand, né en Janvier 2007, chacun des membres du groupe a déjà un passé ou une activité dans une formation musicale (Rotting Faith, Leïchi.K.O.va, ADN, Decomposed Aesthetic…). Avec une premiere démo éponyme enregistré au Domajeur Studio à chartres sortie en 2008 et un EP "Tolérance" sorti en 2009 enregistré au Raffal Studio au Mans, le groupe a tourné et partagé la scène avec des groupes d’envergure et travaillé un album en parallèle sorti en 2012 : "Bicéphale". Nobody’s Straight sort son deuxième album "Utopique" le 24 Novembre 2014 chez M&O Music. Avec un line-up largement remanié, l'album suivant, "Transition", sort en Septembre 2021.

Discographie :

2008 : "Nobody’s Straight" (Démo)
2009 : "Tolerance" (EP)
2012 : "Bicéphale"
2014 : "Utopique"
2021 : "Transition"


Les chroniques


"Transition"
Note : 18/20

Putain, comment ai-je pu passer à côté de ça ?! Bientôt quinze ans que ce groupe existe et je crois bien que c'est la première fois que je l'écoute véritablement. Pourtant, Nobody's Straight possède déjà un CV long comme le casier judiciaire des époux Balkany ! C'est bien simple, tout un tas de gros noms de la scène métal (ou punk) française a déjà partagé l'affiche avec nos amis normands : Dagoba, Tagada Jones, Black Bomb Ä, Lofofora, The Arrs, Loudblast ou encore Burning Heads. Aujourd'hui, ils reviennent avec un album destructeur, mixé par Jocke Skog (Clawfinger) et masterisé par Logan Mader (Gojira, Soulfly, Fear Factory...). Tu sens comme tu vas kiffer hein ?

Le coup de foudre se produit tout de suite, dès la première écoute, et peut-être même dès les premières secondes de "À Définir". Ça sonne propre, rapide, du HxC made in France qui rappelle les riffs de The Arrs... Et lorsque la voix arrive, on succombe vite à son charme, avec cette pensée irrésistible : "Ah mais si putain, L'Esprit Du Clan, je me souviens !" Le chant, entièrement en français, est sans doute un peu moins grave mais tout de même bien énervé. Dans ce même premier morceau, on décèle quelques influences plus originales, genre quelques riffs qui rappellent les premiers albums de Soulfly !

Ce qui frappe avec ce chant en français, c'est qu'on absorbe les paroles immédiatement, et on a vite envie de les recracher, de les hurler dans son salon, et de tout casser autour de soi. Je suis rarement fan du chant francophone sur du metal, mais il est ici parfaitement maitrisé, vraiment audible, sans être trop clair. La dose est bien équilibrée, entre besoin de puissance et nécessité d'articuler quelques paroles compréhensibles. On citera ainsi le chant plus posé de "Le Choix", aux influences plus hip-hop, mais qui fait honneur à une mélodie plus lourde et tabassant nos oreilles fragiles. À l'opposé, on gardera en tête le titre plus énervé, ultra engagé : "Pose Toi La Question". C'est typiquement le genre de chanson qui donne autant envie d'envoyer des tatanes dans la fosse que de s'égosiller avec eux sur scène (là encore, ça me rappelle mes premiers concerts, avec L'Esprit Du Clan et Black Bomb Ä).

Est-ce qu'on a vraiment quelque chose à redire sur Nobody's Straight ? Non. Sans trop innover, ils réussissent néanmoins à nous balancer une bonne tarte dans la gueule, avec un metal hardcore solide et sans concession.


Grouge
Septembre 2021




"Utopique"
Note : 16/20

Nobody's Straight est un groupe de metal / hardcore formé en 2007 à Alençon. Sous son label Raffal Asso, le groupe écume les salles de concerts régionales et nationales aux côtés de groupes tels que Sworn Enemy, Black Bomb Ä, The Arrs, Primal Age, Punish Yourself... Ils viennent à présent de sortir leur deuxième album, "Utopique".

"Utopique" révèle ainsi douze titres ultra agressifs. Il y a, dès l'ouverture, une avalanche de riffs et du groove, beaucoup de groove ! Les musiciens sont affirmés et sont en place. Pas de pause, ça cavale et il y a de quoi faire bouger dans cette petite galette évènement. Dans l'ensemble on y trouve son compte : quarante-deux minutes de son. Les textes revendicatifs sont en français, le chanteur, Tom, pointe les problèmes récurrents de notre société et va ainsi créer cette proximité avec l'auditeur. Il garde cette même énergie dans la voix qu'il va poser "sur mesure" sur la partie instrumentale. Petit bémol tout de même sur la monotonie du chant qui pourrait être un peu plus percutant sur les passages offensifs. Le batteur, quant à lui, a une bonne puissance de frappe, il renforce la structure des morceaux. Quant à la basse, les grandes lignes sont bien mises en valeur. On peut redécouvrir les Alençonnais dans des compositions structurées au possible. La guitare fait ici une excellente prestation avec de bonnes attaques de riffs. Dans l'ensemble, on peut noter que les titres sont longs. Nobody's Straight opère néanmoins avec efficacité et avec l'impact qu'on leur connaît, il n'y avait pas besoin de ce trop-plein de temps dans les compositions. On pourrait leur en vouloir de trop en faire mais ici on apprécie le travail fourni car ils ont vraiment bien travaillé sur ce nouvel opus. Les lignes sont droites, représentatives du groupe, et nous amènent à vouloir le voir en live. Nobody's Straight a tout pour plaire et devrait enfin arriver à conquérir les amateurs du style.

La production est à la hauteur et c'est du local ! Le groupe a tout fait lui-même sauf le mixage qui a été confié à Etienne Sarthou (AqME, The Butcher's Rodeo...). Avec une palette d'influences qui nous font penser à L'Esprit du Clan, Lofofora et un concentré hardcore incisif, "Utopique" est LA bonne sortie du combo bas-normand qui se veut plus pertinent et abouti. Pour information, Nobody's Straight est présent sur la dernière compilation French Metal, "Le triomphe noir".


Jenny
Janvier 2015




"Bicéphale"
Note : 16/20

Si j’étais resté sur ma faim, voire légèrement dubitatif sur leur dernier EP "Tolérance", Nobody’s Straight vient finalement de me convaincre. Déjà en Février dernier je les découvrais enfin sur scène, aux côtés de Tagada Jones lors de leur passage au Big Bang Café (Caen) et la découverte en live des nouvelles compos m’avait interpellé d’autant plus que la prestation elle aussi était bonne.

Ainsi j’étais très curieux de retrouver le groupe sur "Bicéphale" premier véritable album des Bas-Normands. Tout d’abord le son, très hardcore, très puissant, très lourd relève d’une agréable découverte même si ce n’est pas "Sors De Ma Tête" qui le met le plus en valeur. La troupe à aussi su donner plus d’impact à sa musique pas seulement en nous fouettant d’un tempo old-school bien plus rapide mais aussi grâce à des riffs bien construits offrant une très bonne dynamique d’ensemble ("Pandemonium", "Pas Assez De Temps", "Sans Regret"). On constate une évolution positive au niveau du chant de Tom qui, même s’il reste perfectible, se fait plus naturel, plus franc, accentuant la puissance dégagée ("Rien Ne Change", "Ouroboros"). On trouve aussi sur "Tout Pour Rien" un featuring avec Stéphane Buriez (de Loudblast pardi !). Un bon morceau en somme mais qui n’exploite pas assez les possibilités de ce type de collaboration. Et pour rester dans les voix, les chœurs eux-aussi sont bien plus significatifs sur ce nouvel effort, je pense surtout à "Raffal" qui en est une très bonne illustration. Deux morceaux toutefois, pas qu’ils soient moins bons, mais qui manquent un peu de personnalité, à savoir "Génocide" et "Respect".

Encore une fois nous avons affaire à un opus très carré musicalement. Mais ce "Bicéphale" porte le groupe bien plus loin que ça avec un vrai effort de fourni tant sur la voix, que musicalement. Un album qui se digère vraiment bien et deux écoutes d’affilée le volume à fond dans la bagnole n’est pas impossible.


Kévin
Mars 2012




"Tolérance"
Note : 12/20

Il n'ont pas perdu de temps les Nobody's Straight. Un an après leur démo éponyme et plusieurs compilations, les quatre musiciens sortent leur EP "Tolérance". On notera un artwork un peu classique pour le style mais cependant très propre.

Le morceau d'introduction est planant et glauque, digne d'une scène pleine de sang dans un bon film d'épouvante. En toute logique c'est donc le morceau "Le Sang" qui enchaîne. Quatre coups d'une cymbale bien puissante et sale comme on les aime, une brève introduction de guitare puis un raz de marée provoqué par un hurlement très sauvage. Le morceau n'apporte rien d'innovant mais tient la route avec un refrain rappelant un peu le son Lofofora. Le riff lourd sur lequel s'achève le titre est cependant fort bien pensé signant agréablement la fin. "Extraction" avec un riff punk-hardcore accrocheur et des breaks typés metal se rapproche de ceux de Tagada Jones. On ressent ici une batterie au son clair mais énergique. Le disque enchaîne avec "What A Fuck" où l'introduction vocale est originale, dommage cependant qu'on sentent un cri retenu. Le restant du morceau reste un peu dans la même veine que le précédent avec un magnifique crachat plein de dégoût en guise de note finale. Une note de basse bien ronde et c'est le morceau "Mépris" qui arrive. Comme la plupart des morceaux le chant est en Français et les paroles sont très engagées, elles ne sont cependant pas fatalistes mais plutôt pleines d'espoir. Enfin le morceau "Contrôle" achève cet EP comme il faut avec une structure qui rappelle un peu le second morceau de cette même galette. Ça fini brut et sans longueur, on peut dire que les "Nobody's Straight" font dans l'efficacité.

Cet EP n'a pas un meilleur son que leur démo éponyme, simplement un son différent. D'une manière générale cet enregistrement est plutôt réussi mais je pense que c'est en concert que les Nobody's Straight se livrent vraiment. On sent une hargne à évacuer et c'est la scène le terrain de prédilection du groupe. Un bon EP en somme permettant surtout de se remémorer les bons moments passés à un concert des Alençonnais pour les chanceux qui ont pu les voir !


Kévin
Mars 2010




"Nobody’s Straight"
Note : 15/20

Avec déjà pas mal de concerts à son actif, le groupe Nobody’s Straight nous propose leur première démo enregistrée au studio Do Majeur. Cette démo éponyme comporte 3 titres au style hardcore prononcé, musicalement efficaces et dotés d’une expérience musicale sans conteste. Sur des chansons comme "Trouble", l’esprit hardcore est bien présent, et sans détour puisque le groupe a choisi d’un commun accord le chant Français. Choix pour ma part plus que discutable puisque je trouve toujours celui-ci (dans le contexte du HxC) peu percutant ("MayDay"). Cependant, Tom ayant des doutes sur son accent s’est préféré sa langue natale, et les compositions de Nobody’s Straight n’en sont pas alterées. Pas de grand talent littéraire dans l’écriture des paroles mais ce n’est généralement pas la plus grande qualité des combos hardcore. Un groupe à voir donc sur scène puisque qu’il tourne beaucoup (pour l’instant dans leur région) mais aussi à écouter via cette première démo très prometteuse, bien que, comme beaucoup de sorties hardcore, délaissée de toute originalité, mais on ne pourra leur en tenir rigueur, sinon je m’avance sur un chemin semé d’embuches. Avis donc aux amateurs de hardcore efficace et pure tradition.


Lenore
Mars 2009


Conclusion
L'interview : Clément

Le site officiel : www.nobody5straight.e-monsite.com