Un groupe. Deux EPs. Deux artworks. Deux chroniques ? Evidemment non puisque ces deux sorties sont simultanées et réunies sur un même objet. Derrière ces deux illustrations plus death metal que jamais de ce concept, se cache un death metal à l’ancienne. Que ce soit au niveau des compositions ou du son on retrouve un death traditionnel. Ca commence avec "Antichrist", qui nous indique avec une grosse pancarte ce vers quoi nous nous dirigeons. Du blast, une voix gutturale infatigable, des riffs taillés à coup de cisailles, et des déferlantes de violences en-veux-tu-en-voilà. Le problème étant que tout ces ingrédients reste inchangés tout au long des deux opus et fait de ce skeud quelque chose de linéaire (en tout cas un peu trop à mon goût). De "Doomed To Die" à "Insomnia" en passant par "No-fire Zone" et "The Flaming Bed In Benum", l’histoire se répète et on a tendance à se lasser assez vite. Techniquement parlant il n’y a rien à reprocher au combo Suisse, le son répond présent et les compositions sont bonnes mais il n’y a rien de neuf et c’est ce qui fait que cet opus s’essouffle vite. Nihilo nous lâche tout de même sur "Meating 2011", un titre plus barré que les autres, c’est donc une bonne chose de clore l’album avec. Si tu bouffes du death metal H24 depuis l’âge de treize ans tu risques fort de ne pas être rassasié par cette sortie de Nihilo. En revanche si tu es amateur de metal en général ou si tu commences à mettre le pied dans ce monde de brutes, ces Suisses apportent toutes les clés pour se faire rapidement plaisir. A toi de voir dans quelle catégorie tu te situes !