Le groupe
Biographie :

NightShade est un groupe de deathcore franco-canadien né en 2006. Porté par son leader et dernier membre d’origine français de la formation, le Brestois et manager du label Marked Man Records, Bastien Deleute, NightShade est reconnu internationalement et monte sur les scènes d’Europe, des USA et d’Asie. Après trois albums studio, le groupe revient en 2016 avec son quatrième album, "Predilections", notamment produit par le célèbre producteur américain Joey Sturgis (Asking Alexandria, Attila, Born Of Osiris…).

Discographie :

2007 : "Perpetual Suffering" (MCD)
2008 : "Before The Violence" (EP)
2008 : "The Beginning Of Eradication"
2011 : "Lost In Motion"
2013 : "An Endless Vision"
2016 : "Predilections"


Les chroniques


"Predilections"
Note : 14/20

Actif depuis plus de 10 ans et après de nombreux lLives à travers le monde (dont la Chine en Novembre 2015, bravo !), NightShade intrigue. Ce que l’on sait : ils sont Franco-Canadiens, ils exercent dans le deathcore "mais pas que", 4 albums depuis 2006, etc. Si, tu ne les connais pas encore, tu penses être passé à côté de quelque chose d’intéressant. Voyons cela avec "Predilections", le quatrième album de NightShade.

Le premier titre "Sentient" est lancé et… boom, en à peine 2 secondes, nous avons droit à une salve de patterns saccadés ultraproduits qui te hurlent "DJENT DJENT" au visage ! Ce n’est pas très fin, mais ça fait le café. De plus, la petite orchestration dans le fond produit fait son petit effet. Le reste du morceau s’apparente à du deathcore mélodique type Within The Ruins en moins costaux. Rien de foufou pour le moment.

La piste suivante, "Uchronia", révèle des influences à la Born Of Osiris bien exploitées. C’est simple : tout dans ce titre concorde avec Born Of Osiris – de l’orchestration, aux riffs, en passant par les rythmiques et les leads ! J’encourage vivement ceux qui crieraient au manque d’originalité à rester jusqu’à la fin et de jouir du final orchestral pas avare en émotion. Comparé à l’effet quelconque laissé par l’ouverture de cet album, "Uchronia" fait l’effet d’une Épiphanie.

Tiens, NightShade change subitement d’influence sur le troisième titre, "Before We Die", et propose une composition très branchée metalcore. Cependant, le groupe ne se privera pas de blaster pour notre plus grand plaisir. Retour au pur deathcore melodique avec "Enclave" . Rien de neuf si ce n’est que certains solos de guitare sonnent creux. La faute au jeu du guitariste, un son mal défini ? Heureusement,  "Reminice/Solace" remonte le niveau avec une intervention très remarquable et inattendue de Kiarely Castillo (Conquer Divide). Le refrain très pop et accrocheur contraste avec le haut niveau de violence auquel la première moitié de l’album nous avait habitués. Un bon titre !

S’ensuit le morceau "My Orchid". Très prononcé post-hardcore, cette courte composition faisant office d’interlude se dote d’une véritable émotion et d’une remarquable atmosphère. Un titre simple, mais prenant ! Enchaînons avec "For Those Who Fight", et comme vous l’avez sûrement compris : 1 titre de NightShade = + 1 nouveau style. Ici, NightShade a arrangé un interlude electro / club surplombé de growl bien gras et copieux. Que du bon ! Ce gimmick est encore une fois inattendu, voire un peu gratuit, mais le fun est garanti. Ce titre se terminera de façon metalcore / electro – à la The Browning si vous situez la référence.

Enfin, l’album se clôturera sur 3 pistes globalement similaires, oscillant entre Born Of Osiris et Within The Ruins, et fardées de refrains chant clair et de breakdowns. Ce trio de queue est dense, et ne dépasse pas les 2m40 – 3m00. Nous aurons beau déplorer le manque d’originalité, mais nous ne pourrons pas critiquer l’énergie et la maîtrise du style.

Par ailleurs, notons que "Predilections" est mixé et masterisé par le célèbre producteur américain Joey Sturgis (Asking Alexandria, Of Mice & Men, Emmure, Chunk! No, Captain Chunk!)- une référence dans le milieu. Pas étonnant que la production soit excellence et d’une grande cohérence. Néanmoins et bien que l’ensemble sonne ultra dynamique et lourd, le son en lui-même parait très synthétique. La batterie au timbre "guitar pro" peut en témoigner.

"Donnez pour recevoir", voilà peut-être l’adage qui qualifierait au mieux NightShade tant sa musique est généreuse. Se faire plaisir au travers de compositions touche à tout et donner beaucoup de contenu à ses auditeurs (4 albums depuis 2006 quand même !), j’appelle cela de la générosité. Néanmoins, le talon d’Achille de "Predilections" est bien sûr son manque d’originalité et son rendu global peu surprenant. Bien que de petites idées soient décimées par ci par là, cela ne rattrape pas des compositions légères. Toutefois, je dois dire que j’ai pris mon pied sur "Predilections" et peut-être plus qu’avec certains standards – des fois surfaits et dépourvus de passion. La passion et la générosité en musique, y’a que ça de bon !


Vinny
Février 2016




"An Endless Vision"
Note : 16/20

Les Franco-Américains de NightShade arrivent sur le marché du deathcore technique en cette année de gloire 2013. Bon, pour être clair, dès le début, je me suis dit : "Bref, encore un groupe qui va nous ressortir des schémas tout faits"… Clairement, le groupe offre une bonne surprise. Se plaçant dans la cour des Betraying The Martyrs ou cette nouvelle vague d’un deathcore technique et puissant, ils n’ont rien à envier aux Parisiens. NightShade propose, pour cet album, 10 titres techniques à outrance. Les guitaristes alternent entre parties "trash", avec le renfort d’un growl de tous les instants du chanteur, et des parties plus techniques et mélodiques, offrant du coup une vraie ambiance et une véritable identité aux morceaux.

Alors que la dernière mode est au metalcore, NightShade s’aventure sur les chemins du deathcore technique. Il faut dire que le groupe a des arguments à faire valoir. Outre le fait de n’être pas seulement qu’une force brutale et droite, il offre des variations avec des parties ultra techniques et des alternances de ses guitaristes, donnant un véritable relief et une puissance de fond à ses morceaux. La partie rythmique n’est pas en reste avec un couple basse-batterie qui régule et marque véritablement une base dans la construction des morceaux et des compositions. NightShade se place dans la lignée, comme dit plus haut, des Betraying The Martyrs ou encore Deep In Hate : un metal technique, puissant, sans compromis, utilisant non pas la vitesse mais plus le growl et la puissance des cordes à vide comme marque de fabrique, entrecoupés par des instants techniques et musicaux montrant la très grande qualité technique et de composition des musiciens. L’album s’écoule très bien avec une bonne articulation des différents morceaux entre eux et un découlement logique sans lassitude au cours des 10 morceaux et véritablement, la part belle est faite au chant puissant, profond, renforcé par de la corde à vide et de la double pédale.

La production de grande qualité renforce la puissance et la justesse de cet album avec l’inclusion de nappes et effets électroniques de fond bienvenus pour donner une sorte de profondeur à l’album. Dans l’ensemble, NightShade se place comme un sérieux outsider dans le monde du metal moderne et dans le style deathcore. Puissance, justesse, technique et cohérence seront les maitres-mots de ce "An Endless Vision", sans défaut majeur si ce n’est un chant clair un peu faiblard et caricatural mais ce CD est à découvrir et à faire découvrir à vos oreilles. Rendez-leur service.


Sam
Novembre 2013


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/nightshadeofficial