Après plus de quinze années d’existence, Nifrost propose son troisième album. Créé en 2005 en Norvège, le groupe composé de Eyvind Aardal (guitare / chant), Kjetil Andreas Nydal (basse / chant), Jørn Ståle Norheim (guitare) et Henrik Nesse (batterie) nous propose "Orkja".

On débute sur la glaciale et dissonante "Nauden", une composition inquiétante mais très brute. Les influences old school sont une évidence même grâce à ce titre, tout comme les mélodies lancinantes et pénétrantes. Le chant est également très brut, alors que le son devient plus accessible sur "Eit Siste Ynskje" et ses patterns accrocheurs. Le black metal se pare d’un groove intéressant sans négliger les leads perçants, puis la rythmique propose des tonalités black’n’roll entraînantes sur lesquelles le chant se pose facilement. puis "Orkja Brotna" nous inonde de cette noirceur glaciale. Le titre propose également des choeurs énergiques et très bruts qui confirment les influences pagan des riffs, puis "Hausten" nous accroche avec ses tonalités accessibles et progressives.

Encore une fois, les influences folk se montrent dans des parties planantes, puis le chant saturé vient compléter ces choeurs en chant clair avant "Sirkel", un titre plus sombre et inquiétant. Le morceau est très brut et malsain, rappelant les racines du style ainsi que des choeurs mystiques, alors que "Vatnet Blir Til Blod" se montre beaucoup plus violent. Le titre place quelques orchestrations, mais également des parties plus martiales, tout comme sur "Ishjarte", le dernier morceau. Si certaines parties sont très brutes et solides, d’autres mettent en avant l’aspect mélancolique de ce son froid avant de laisser le son mourir dans cette dissonance.

Nifrost continue à étendre son univers sans quitter ses bases. Si Nifrost permet au groupe de proposer de nouvelles compositions, les riffs restent dans un paysage de désolation qui leur est connu, tout en assurant une base intéressante.