New World Depression célèbre ses vingt ans en musique. Pour l’occasion, Hütte (chant), Sascha (basse), Ritchie (guitare), Sig (batterie) et Julian (guitare) signent chez Testimony Records, avec qui ils sortent leur septième album, "Abysmal Void".
On attaque avec "The Vault" qui, après une courte intro inquiétante, va proposer un death metal sans concessions, mêlant riffs bruts, parties vocales féroces et mélodies assez sombres, mais aussi quelques passages plus pesants. La double pédale permet de redynamiser la rythmique qui nous piétine avant de laisser place à "Book Of Trophies" qui ne perd pas de temps pour frapper à son tour, d’abord violemment puis avec des harmoniques entêtantes avant de laisser place au groove accrocheur et saccadé de "Spoils Of War" qui adopte des tons plus malsains. Le morceau est assez changeant, mais il reste solide, en particulier sur son accélération finale qui mène à "Blind Eyes" où l’on retrouve des touches très dissonantes par moments, complétant la violence old school un peu plus conventionnelle qui est à l’oeuvre, donnant une touche un peu différente, puis c’est "Marching On Our Graves" qui débute et nous offre des influences britanniques.
Si la majorité des riffs est épaisse, les harmoniques ajoutent cette pointe de mélancolie appréciable avant de passer à l’explosive "Burning Down" qui fera remuer bien des crânes avec ses riffs taillés pour la scène. Une fois de plus, les leads apportent une saveur plus tranchante à la rythmique saccadée avant de retrouver des tons plus angoissants sur "Grenadier", dont le groove participe évidemment à la noirceur ambiante, affichant une certaine sérénité malgré quelques petites accélérations bien senties. L’introduction d’"Expect No Mercy" est surprenamment calme, mais le titre ne manquera pas de s’embraser et de nous frapper avec toute sa puissance, ralentissant à peine sur certains passages, puis cédant tout naturellement sa place à "Carnage" et à son allure plus remuante. Le solo fera légèrement ralentir la marche pour appuyer sa dimension pesante, mais elle repart sur son rythme de croisière une fois celui-ci terminé pour atteindre "Moonbound Hunger", dernier morceau au groove lent mais extrêmement efficace qui fait une fois de plus honneur aux racines du genre et nous permet de secouer le crâne une dernière fois.
Le death metal old school a beau avoisiner quarante ans, il a encore de beaux jours devant lui quand on entend des formations comme New World Depression ! Si on m'avait dit qu’"Abysmal Void" était sorti en 1992, je l’aurais cru sans aucun souci tant le son est puissant !
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