Le groupe
Biographie :

Nerv est un groupe de metal hardcore qui a vu le jour en 1999 dont les influences vont du post-rock au mathcore en passant par le post-hardcore. Le groupe a partagé la scène avec des groupes tels que Nostromo, Kruger, Amanda Woodwards, Igorrr Blockheads ou encore Overmars. Suite à un premier EP ("Mech. Naturaleza") sorti en 2004, le groupe enchaîne les concerts aux côtés de Mumakil, Deceit, Inhatred et Burnings Heads pour ne citer qu’eux. Deux ans plus tard, Nerv propose un nouvel Ep ("H1.618 - Away From Any Human") enregistré chez Luca Minieri et masterisé par Alan Douches. Certains titres apparaîtront également sur les compilations "Algoblast" et "Revolution Calling". En 2015, la formation marque son retour d’un nouvel album, "Vengentis In Senium".

Discographie :

2004 : "Mech. Naturaleza" (EP)
2005 : "H-1.618 - Away From Any Human" (EP)
2015 : "Vengentis In Senium"


Les chroniques


"Vengentis In Senium"
Note : 17,5/20

Depuis quelques temps déjà, Nerv est un groupe dont j’entends parler sur les réseaux sociaux. Pourtant, j’admets ne pas avoir pris le temps d’aller confronter mes oreilles à leur musique. C’est donc avec une certaine satisfaction que j’ai découvert il y a quelques jours, leur dernier opus dans ma boîte aux lettres. Un packaging sobre mais tourmenté invite à l’écoute. Mange moi l’disc.

Il est clair que l‘échauffement est rapide et l’approche brutale mais nous n’avons d’autre choix que de rester scotchés instantanément à "Cathars". C’est un peu plus tard que l’on découvre une musique plus souple, négociant des virages se révélant finalement plus tortueux encore. Dans le monde de Nerv, les structures n’en sont pas, tellement il est difficile d’admettre qu’elles puissent exister. Vous l’aurez compris, le groupe distille une musique dont la complexité s’émancipe davantage de morceau en morceau et notamment avec "Tortures". De sévices en surprises, Nerv clame sans complexe son unicité accompagné d’un saxophone convulsif ("Savonarole") ou d’un chant féminin ("Captive") mais c’est également une voix, des hurlements, aussi intenses que lointains, qui viennent souligner d’un trait hystérique, une camisole musicale. Déchaîné, sur "Martyr", le groupe extirpe un maximum de puissance de ses instruments et de la gorge de Krys, pour un résultat atomique. La formation ne lâche pas la pression de tout l’album, et même le calme final porté par "Suffer" nous laisse présager qu’à n’importe quel moment, le désordre peut se rétablir. Arrivera. Arrivera pas. A vous de voir.

Nerv est certainement le groupe le plus violent, musicalement comme psychologiquement, qu’il m’a été donné de découvrir ces douze derniers mois. Les compositions sont dures, étroites, les chutes sont lourdes, la folie sournoise et on se fait tamponner les tempes pendant quarante minutes bien remplies dont l’apogée culmine sur "Savonarole".


Kévin
Mars 2015




"Mech. Naturaleza"
Note : 13/20

Nerv nous propose 5 titres de metal hardcore teinté de death et de grind... globalement nous avons affaire à du hardcore chaotique. Nageant dans les mêmes eaux troubles que des groupes comme Meshuggah, Candiria ou The Dillinger Escape Plan, le combo de Chambéry est forcément adepte de musique et de plans destructurés. Ces 5 titres, qui ont pour durée totale près de 25 minutes, sont relativement inaccessibles pour les oreilles non-initiées à ce genre de musique torturée, alors que les fans purs et durs y trouveront, à n'en pas douter, leur bonheur. Le groupe doit d'ailleurs être assez impressionnant de puissance, de folie et de maîtrise sur scène. Servi dans un packaging sobre mais de qualité, la production n'est malheureusement pas de la même trempe et il est assez difficile d'apprécier le son de Nerv à sa juste valeur. Cependant, après plusieurs écoutes, ce point faible laisse place à un martelage de cerveau et on ne sait plus trop si cela est dû à la qualité sonore ou à la qualité des morceaux. Novices... s'abstenir !!!


Petebull
Août 2004


Conclusion
A écouter : America (2004)

Le site officiel : www.nervhxc.bandcamp.com