Des pin-ups, une tête de mort, une télé qui gueule dans un mégaphone, un soldat en position de tir, deux micros des années 50 et des dés (Maman !!! C’est moi !), c’est joli mais ça ne me parle pas plus que ça et surtout ça ne me donne aucun indice sur ce que je m’apprête à découvrir. Je sais simplement que NeroArgento fais fusionner des éléments metal et electro, et, étant en pleine digestion du dernier album de The Algorithm, autant vous dire que je risque d’être intransigeant !
Avec "Out Of Control", on réalise déjà que NeroArgento c’est avant tout un univers, auquel on est sensible ou non. C’est relativement planant, l’union des styles se fait avec pudeur, jamais dans l’excès, avec une voix en clair aérienne. Le groupe sait pourtant offrir des parties rythmées ("The Silent Man") mais toujours avec une certaine retenue, ce qui ne l’empêche pas d’être éclatant ("We Must Decide", "Never Back Down"). On a même parfois l’impression d’avoir affaire à tube potentiel de la radio ou de l’une de ces chaînes adeptes de la rediffusion des quinze mêmes clips toutes la journée et tous les jours ("Underword"). NeroArgento ne manque pourtant pas d’arguments avec des titres plus réussis comme "Something New", "Like A Stone", "What I Have To Do" ou encore "Show Your Kindess Too". Dommage que l’on retombe sur un moment de plat avec "Edwan’s Drunk Story" entre deux. La seconde partie n’en demeure pas moins la plus intéressante car plus inspirée dans l’union des styles et réussit bien plus à nous plonger dans l’univers de la galette. Ainsi c’est sur "Another Try" que l’album se ferme façon comédie américaine pour les moins de vint ans. Dommage.
Avec une seconde partie nettement plus intéressante en tout point, NeroArgento s’en sort plutôt bien mais manque cependant d’accroche. Comme je vous disais au début, on adhère ou on adhère pas et personnellement j’ai tendance à vite décrocher. Le travail accompli reste cependant impressionnant et suffira peut-être à en séduire certains.
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