Qu'est-ce qui unit tous les membres de Neocaesar ? Mis à part leur amour du death metal, Mike Van Mastrigt (chant), Bart Van Wallenberg (guitare), Eric De Windt (batterie) et Michel Alderliefsten (basse) ont tous joué dans Sinister avant de former leur groupe aux Pays-Bas en 2013. Les quatre amis se sont alors concentré sur leur projet afin de composer et enregistrer "11:11" cette année. Derrière ce titre mystérieux ? Un death metal pur et violent.

L'introduction, "Initium Novum", est un sample composé d'ambiances et de claviers. Quelques cordes et une voix les rejoindront plus tard, mais c'est sur "From Hell" que les Néerlandais donneront l'assaut. Un blast ravageur, des riffs gras et purulents, voici ce qui vous attend en vous confrontant à la musique du groupe, qui passe par des passages un peu plus techniques. Un début à la basse sur "Victims Of Deception" et sa rythmique qui emprunte au thrash metal. Un aspect plus martial se dégage, mais c'est la basse qui est mise en avant sur cette composition. Plus violente et rapide, "Invocation Of The Watcher" ne fera absolument aucun compromis. Très directive, la voix de Mike est rauque au possible et colle parfaitement à la composition de ses camarades. Quelques sonorités plus malsaines se feront entendre sur "Sworn To Hate", mais c'est avant tout la puissance que ce titre dégage en permanence qui est à noter. Les riffs sanglants se superposent à la perfection aux blasts d'Eric, et l'harmonie du groupe est tangible. Pour "Valhalla Rising", ce n'est plus une déferlante, mais bien un torrent qui nous frappe de plein fouet dès les premières secondes, et qui continuera à nous assommer régulièrement, alors que "Prelude To Darkness" sera plus... sombre. Non, je n'ai rien trouvé de mieux, mais il est évident que ce morceau se veut plus recherché et moins accessible que les autres. L'accent technique est toutefois très appréciable ! La rythmique de "Angelic Carnage" me fait soudainement penser à un doom / death boosté aux hormones, de par sa rythmique lancinante, mais il est aisé de voir à quel point le groupe prend plaisir à jouer. Pour contraster avec les autres titres, "Sigillorum Satanas" s'axe sur un son beaucoup plus progressif et entêtant, avec un son hypnotique qui ne s'arrêtera qu'avec le début du dernier titre, "Blood Of The Nephilim". Un mélange de technique et de violence massive qui ne s'arrête jamais, tout simplement.

Un premier album réussi ? Très clairement. Neocaesar signe ici son premier album avec un mix absolument merveilleux, des compositions inspirées et travaillées, ainsi qu'un univers aussi reconnaissable que leur son. Les musiciens sont loin d'être des amateurs, et ça se sent. Encore une fois, ce groupe sera un très bon ouvreur, et leur prochaine sortie confirmera sûrement leur place au sein de la scène death metal.