Naraka s’éveille. Créé récemment en France, Théodore Rondeau (chant), Jean-Philippe
Porteux (guitare, Chabtan), Pierre André Krauzer (basse, ODC) et Franky Costanza
(batterie studio, Blazing War Machine, ex-Dagoba) unissent leurs forces pour nous
présenter "In Tenebris", leur premier album, illustré par Seth Siro Anton (Septicflesh).
On débute sur "In Tenebris", une introduction sombre et majestueuse qui présente l’univers du
groupe. Le son se renforce progressivement avant de donner naissance à "Cursed", un titre
accrocheur. Quelques orchestrations donnent du relief à ces riffs solides et mélodieux dont
les inspirations semblent assez évidentes, créant ces sonorités envoûtantes qui se
poursuivent sur "The Black", un titre très saccadé aux riffs efficaces. Quelques parties plus
criardes et aériennes se greffent à cette base rythmique, qui accueille également des chants
mystiques, créant une ambiance de communion avant "Of Blood And Tears", une composition
aux choeurs envoûtants. Veronica Bordachinni (Fleshgod Apocalypse) rejoint le combo
pour pour accentuer les parties symphoniques planantes, alors que "Dream And Wait"
s’enfonce à nouveau dans les ténèbres en proposant des riffs plus froids. Les orchestrations
donnent des tonalités dramatiques au son, puis "Antra Daemonium" nous offre une nouvelle
pause avec la douceur d’un sample majestueux.
Quelques frappes martiales nous dévoilent
"Darkbringer", un morceau qui mêle une fois de plus efficacité brute avec des orchestrations
majestueuses et mystérieuses, donnant un contraste supplémentaire à la régularité du
morceau, puis "Mother Of Shadows" accueille Lindsay Schoolcraft (Antiqva, ex-Cradle Of
Filth) pour créer une diversité accrocheuse aux accents gothiques et ambiants. L’album
continue avec "Sleeping In Silence", un morceau à l’introduction groovy. Le chant en arrière-plan propose des tonalités inhabituelles, sur une rythmique saccadée remplie d’effets
pesants, puis "The Great Darkness" pioche dans des racines très modernes pour donner à
ses riffs une certaine dynamique avant de finir avec "Compendium Maleficarum", une superbe
outro lancinante au piano.
Le style de Naraka prend racine dans le un death metal moderne aux orchestrations
marquées. Si l’idée est bonne, "In Tenebris" est un peu linéaire, proposant çà et là des
références évidentes aux titans du style. Cependant, les guests donnent un relief intéressant
qui ne demande qu’à être exploité !
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