Le groupe
Biographie :

Naraka est un groupe de modern death / thrash metal mélodique originaire de Paris et Marseille, et actuellement composé de : Pierre-André Krauzer (basse / Vestige), Franky Costanza (batterie / BlackRain, Blazing War Machine, Carbonic Fields, Destrøyer, Emma-O, Lilith's Black Lotus, Les Tambours Du Bronx, Vise Versa), Jean-Philippe Porteux (guitare / ex-Chabtan, ex-Discordant) et Théodore Rondeau (chant). Naraka sort son premier album, "In Tenebris", en Octobre 2021 via Blood Blast Distribution, suivi de "Born In Darkness" en Octobre 2025 chez Art Gates Records.

Discographie :

2021 : "In Tenebris"
2025 : "Born In Darkness"


Les chroniques


"Born In Darkness"
Note : 13/20

Naraka sort du silence. Après un premier album et quelques tournées, Théodore Rondeau (chant), Jean-Philippe Porteux (guitare, ex-Chabtan), Pierre-André Krauzer (basse, Vestige) et Franky Costanza (batterie, Blazing War Machine, BlackRain, ex-Dagoba) signent avec Art Gates Records pour la sortie de leur deuxième album, "Born In Darkness".

L’album débute au son d’"Apocalypsis Diem", une introduction assez mélodieuse sur laquelle les premières frappes apparaissent rapidement, suivies des rugissements encore un peu effacés, puis le chaos s’apaise pour faire place à "Born In Darkness", le morceau éponyme où la rythmique groovy rencontre quelques harmoniques. L’apparition des parties vocales permet de donner un léger coup de fouet au titre, qui devient plus accessible sur les refrains, mais qui propose aussi un break plus agressif alors que l’on retrouve des tonalités infusées d’indus sur "Something Woke Up", le titre suivant. Les samples renforcent la rythmique assez simple mais accrocheuse, adoptant des harmoniques entêtantes et une approche plus saccadée vers le final qui laisse finalement place à "Blazing Sun" qui part au quart de tour et s’ancre dans une touche plus moderne orientée metalcore. Le son reste efficace, se transformant en véritable hymne solennel sur son refrain avant de charger à nouveau, adoptant des tons majestueux avec "Hellhound" et ses claviers couplés aux choeurs, ce qui obscurcit immédiatement l’atmosphère. Le riffing irrégulier contribue également à ce climat angoissant qui sévit, mais le morceau est assez court, et il passe vite la main à "Tyrants", dont l’alarme introductive ne m’auraient pas permis de deviner les influences thrash / death, mais qui s’adapte facilement au style du groupe.

Le chant clair du refrain surprend également au premier abord, et c’est ce titre qui va finalement se démarquer avant de passer le relai à "Sorcerer" où l’on retrouve les claviers et la touche saccadée martiale qui sera du plus bel effet en live sous des lumières que je devine épileptiques. Les percussions de "Deus Belli" viennent à nouveau assombrir le ton, mais on se rend compte que le morceau joue plus un rôle d’interlude orchestral que de véritable composition avant que "Lost" ne renoue avec les guitares puis enfin le chant, majoritairement clair dans un premier temps, contrastant avec la saturation de l’instrumentale. Quelques hurlements se fraient tout de même un chemin, tout comme les murmures finaux, puis c’est avec "The Reign In Red" que le groupe invite Sotiris Anunnaki V (Septicflesh, ex-Chaostar) pour des touches grandioses, le musicien grec offrant sa voix unique à un morceau pesant, le rendant encore plus théâtral qu’il ne l’est déjà. Les derniers instants sont terrifiants à souhait, mais "Parasite" revient à un son plus brut, nuancé par un chant assez changeant qui redevient agressif sur le refrain. La fin de l’album approche avec "The Last Day On Earth" et ses tonalités post-apocalyptiques à la fois pesantes, mais aussi un peu mélancoliques par moments, et le mélange est somme toute assez prenant, laissant au groupe un final plus lent, leur permettant d’enchaîner sur une version acoustique de "Lost", qui garde ses couleurs tout en s’adoucissant, terminant l’album avec une touche inattendue.

Après une première sortie qui leur a ouvert de nombreuses portes, Naraka ne comptait pas s’arrêter sur sa lancée, et propose avec "Born In Darkness" une nouvelle approche, ne reniant pas ses racines, mais s’axant toujours plus sur le live. Certains titres valent le détour.


Matthieu
Octobre 2025




"In Tenebris"
Note : 13/20

Naraka s’éveille. Créé récemment en France, Théodore Rondeau (chant), Jean-Philippe Porteux (guitare, Chabtan), Pierre André Krauzer (basse, ODC) et Franky Costanza (batterie studio, Blazing War Machine, ex-Dagoba) unissent leurs forces pour nous présenter "In Tenebris", leur premier album, illustré par Seth Siro Anton (Septicflesh).

On débute sur "In Tenebris", une introduction sombre et majestueuse qui présente l’univers du groupe. Le son se renforce progressivement avant de donner naissance à "Cursed", un titre accrocheur. Quelques orchestrations donnent du relief à ces riffs solides et mélodieux dont les inspirations semblent assez évidentes, créant ces sonorités envoûtantes qui se poursuivent sur "The Black", un titre très saccadé aux riffs efficaces. Quelques parties plus criardes et aériennes se greffent à cette base rythmique, qui accueille également des chants mystiques, créant une ambiance de communion avant "Of Blood And Tears", une composition aux choeurs envoûtants. Veronica Bordachinni (Fleshgod Apocalypse) rejoint le combo pour pour accentuer les parties symphoniques planantes, alors que "Dream And Wait" s’enfonce à nouveau dans les ténèbres en proposant des riffs plus froids. Les orchestrations donnent des tonalités dramatiques au son, puis "Antra Daemonium" nous offre une nouvelle pause avec la douceur d’un sample majestueux.

Quelques frappes martiales nous dévoilent "Darkbringer", un morceau qui mêle une fois de plus efficacité brute avec des orchestrations majestueuses et mystérieuses, donnant un contraste supplémentaire à la régularité du morceau, puis "Mother Of Shadows" accueille Lindsay Schoolcraft (Antiqva, ex-Cradle Of Filth) pour créer une diversité accrocheuse aux accents gothiques et ambiants. L’album continue avec "Sleeping In Silence", un morceau à l’introduction groovy. Le chant en arrière-plan propose des tonalités inhabituelles, sur une rythmique saccadée remplie d’effets pesants, puis "The Great Darkness" pioche dans des racines très modernes pour donner à ses riffs une certaine dynamique avant de finir avec "Compendium Maleficarum", une superbe outro lancinante au piano.

Le style de Naraka prend racine dans le un death metal moderne aux orchestrations marquées. Si l’idée est bonne, "In Tenebris" est un peu linéaire, proposant çà et là des références évidentes aux titans du style. Cependant, les guests donnent un relief intéressant qui ne demande qu’à être exploité !


Matthieu
Octobre 2021


Conclusion
Le site officiel : www.narakaofficial.com