Le groupe
Biographie :

Mars 2005, Belzek (chant) et Likfrost (guitare) décident de monter leur propre groupe. Skhol (batterie), Wyrd (guitare) et Svartand (Basse) vinrent compléter le line-up originaire d’Alsace. Ce fut le commencement de tout. Ensemble, ils décidèrent du nom du groupe : "Naastrand". Il s’agit d’un lieu funeste où la mort et la souffrance frappent les êtres dénués d’honneur. Toute la thématique du groupe tourne autour des aspects les plus sombres de la mythologie Scandinave, ainsi que des vieilles légendes aujourd’hui oubliées. Durant deux ans, ils ont composé et travaillé leurs morceaux. Tous ces efforts ont fini par payer, après quelques difficultés, leur première démo, intitulée "Funeral Moon" et limitée à 200 exemplaires, est achevée. Pour un premier essai de pagan black, les critiques sont encourageantes. En 2007, Kasvain (clavier) décide de joindre ses forces à la horde. En 2008, Svartand, quittant le groupe pour diverses raisons personnelles, est remplacé par Nidhogg. Ainsi le line-up est complet et peut débuter, après des années de travail et de recherche d'immutabilité au sein du groupe, leurs premières prestations scéniques. Ils ont déjà joué avec des groupes comme Svartblut, Blodhemn, Funeral Holocaust et participé en tant que tremplin au Paganfest, ce qui leur a permis de se produire au Z7 (Pratteln, Suisse) en compagnie de Moonsorrow, Eluveitie, Tyr, Korpiklaani, et Ensiferum. Actuellement, Naastrand travaille ses nouveaux morceaux pour le successeur de "Funeral Moon".

Discographie :

2008 : "Funeral Moon"
2009 : "Wrath Of The Serpent" (split CD avec Darkenhöld)


Les chroniques


"Wrath Of The Serpent"
Note : 18/20

Une vague déferlant les rochers, la pochette de Naastrand est à l'instar de leur musique, leur Logo est simple, basique black metal mais efficace. La démo débute avec un son puissant et lourd avec à la clé quelques très bons riffs. On observe une gradation, une véritable montée en puissance. La batterie a une rythmique à la limite du death, cependant l'évolution reste très black. le batteur ne blaste que lorsque c'est nécessaire. La basse suit la batterie comme il se doit. Cette dernière apporte un supplément de profondeur. Les riffs, pour les deux grattes, se font inspirés et originaux. Avec une voix qui argumente le tout. On constate une véritable évolution dans l'écoute, de morceau en morceau. Chacun d'entre eux a une accroche, un riff qui lui est propre et un centre, contrairement à la plupart des groupes de black qui sont souvent répétitifs. A cela s'ajoute leur côté épique, musicalement agréable, on a qu'une seule envie : plus ! Et encore ! Parfaitement enregistré, il n'y a pas de défauts, la musique est transporteuse : violence, puissance, dépression, haine et épique : le tout pour faire un bon black. Naastrand vous prend aux tripes, impossible d'échapper à ce torrent d'émotions.


Karonembourg
Octobre 2009




"Funeral Moon"
Note : 16,5/20

Il y a quelques mois de cela, votre serviteur séjournait chez une amie pour quelques vacances bien méritées dans la jolie ville de Strasbourg. Au détour de ruelles pavées, j’étais tombé devant la boutique "Diabolus In Musica" dont je tiens d’ailleurs à saluer au passage le propriétaire pour la qualité de l’offre proposée dans son échoppe (ben oui, je suis disquaire alors réflexe professionnel inévitable) mais aussi pour son engagement dans la cause "metal", il faut avouer que pour tenir une boutique uniquement dédiée à ce style en 2008, il faut une sacrée paire de c……. ! Respect lui soit rendu ! J’étais donc sorti de ce joli temple sombre avec un live rare de Nehëmah mais aussi avec la démo de Naastrand sous le bras, curieux de découvrir la scène locale… C’est d’abord le visuel qui avait suscité ma curiosité avant de croire déchanter en y regardant de plus prés, une moyenne d’âge assez jeune visiblement, mais surtout ce titre "Funeral Moon"… Et merde, aurais-je affaire à un énième clone de Darkthrone sous inspiré ? Je fus quelque peu rassuré en lisant la liste des groupes qu’ils remerciaient, Balaam, Nehëmah, mais surtout Nirnaeth, mes ch’tis compatriotes lillois, preuve de bon goût, héhé ! C’est donc assez perplexe que je poussais la touche "Play" du lecteur et entamais l’écoute religieuse de cette démo… Première constatation, les riffs de guitare, sans démesure technique, sont assez simples (ce qui peut toutefois s’avérer un exercice périlleux), mais efficaces. Le charme opère, et pour ma part je me suis laissé hypnotiser par ses riffs lents et répétitifs. Le chant est assez classique mais non dénué d’intérêt, et ce, grâce à la présence d’un grain "crade" dans la voix. Le batteur, quant à lui, joue la carte de la sagesse, plutôt que jouer les blasteurs fous et en mettre une sur deux dedans ! Le black metal pratiqué ici n’oscille qu’entre tempos lents et moyens (exception faite du titre 2 qui s’avère le plus rapide de cette demo). C’est un choix mesuré et assumé certes, même si des fois cela s’avère un peu frustrant tant quelques "enflammades" bien placées seraient envisageables…

Pour résumer la musique de Naastrand nous fait pousser les portes d’un univers froid et sombre, mais non dénué de beauté et d’onirisme, notamment par l’apport de quelques subtiles mélodies au clavier ou quand la guitare choisit de s’exprimer en son clair. Cette musique hautement atmosphérique, suscite, évoque chez l’auditeur (en tout cas chez moi !) les visions d’un autre monde (si cher à la scène Norvégienne), celui d’un écrin de nature, de forêts sombres et enneigées, baignant dans une nuit sans fin, avec la lune pour seule lumière. L’occasion est trop facile pour ne pas saluer au passage la très jolie pochette qui illustre cette œuvre dans un style un peu naïf, mais surtout dans un pur esprit "true", magnifique contraste de noir et de blanc. L’évidente influence norvégienne s’en trouve renforcée, que ce soit dans l’artwork comme dans la musique elle-même, mais sans être foncièrement originale, ce mini-CD m’évoque davantage le premier album des Allemands de Mephistopheles, le génial "Landscape Symphonies" qui parvenait lui aussi à synthétiser le côté magistral et dramatique de notre mère nature. En effet les Français arrivent à ne pas tomber dans le piège du plus "true" que "true" et nous offre là, une œuvre inspirée certes mais avec un charme atmosphérique très personnel. En tout cas perso, j’ai adhéré à leur univers ainsi qu’à la rêverie suscitée, ce qui m’a fait passer en définitive un moment très agréable. Je ne peux prétendre que ce groupe révolutionne son style, ce serait surestimé mais toujours est il qu’un "je ne sais quoi" discret et tout en finesse habite cette œuvre et me fait vous dire que j’attends l’album avec un mélange de curiosité et d’impatience… Espérons maintenant que sur une plus longue durée ils éviteront de trop se répéter et nous offrirons un nouveau voyage de qualité ! En tout cas pour moi, le rendez-vous est pris, et en attendant, j’appuie sur la touche "Repeat"…


Ihsahn62
Juillet 2008


Conclusion
Le site officiel : www.naastrand.com