Le groupe
Biographie :

Le groupe formé en 2006 à Beauvais a rapidement trouvé sa voie en sortant coup sur coup deux démos 3 titres, proposant ainsi un melodeath dans la veine des standards scandinaves du genre, tels que Soilwork, In Flames, ou encore The Haunted. La composition avance vite, et "Catch The Sun", le premier album, sort en 2007. Après une brève période d’inactivité et de changement de line-up, pendant laquelle sort un EP 3 titres, la machine se relance. Entre 2013 et 2015, le groupe reprend les concerts, et fait notamment son entrée sur les scènes parisiennes lors de l’édition 2014/2015 du Headbang Contest. En 2016 s’achève la composition des 12 titres qui composent "A Bitter End / A Brave New World". Armé de ce sang neuf, le combo assure une dizaine de concerts la même année, dont la première tournée du groupe aux côtés de Blaakyum, No Return, Mors Principium Est et Onslaught. Monolyth sort "A Bitter End / A Brave New World" le 25 Septembre 2018. "We've Caught The Sun" sort le 3 Mars 2023.

Discographie :

2007 : "Catch The Sun"
2011 : "The Forwarder" (EP)
2018 : "A Bitter End / A Brave New World"
2023 : "We've Caught The Sun"


Les chroniques


"We've Caught The Sun"
Note : 16/20

"1…2…3… Soleil !", Monolyth revient avec "We've Caught The Sun" ! Un nouvel album quatre ans après le bon "A Bitter End / A Brave New World" sur lequel mes oreilles et ma plume s’étaient déjà attardées. Annoncé en Novembre dernier et à sortir début Mars, penchons-nous donc sans plus attendre sur ce nouveau jet studio des Beauvaisiens.

C’est donc avec une référence à peine voilée à leurs débuts et à leur premier long-format "Catch The Sun" que Monolyth a choisi de nommer son troisième album. Toujours entre death mélodique et metalcore, Monolyth livre ici un condensé de ce qu’il sait faire de mieux. Dix titres, environ quatre dizaines de minutes et des titres efficaces à l’image de "The Right To Bleed" et "Into Speechlessness". Donc évidemment : la chose se veut toujours volontairement à ranger dans les étagères entre les Soilwork, In Flames, The Haunted, Trivium ou plus hexagonalement Deficiency ou Heart Attack. La recette ne change pas des masses et reste conforme à ce que proposait déjà son prédécesseur. Comprendre par là une alternance entre mélodie et tatanes ("Insomnia", "Feed The Light"). On notera au passage quelques passages qui, comme Mbappé face à Mandanda, nous prennent complètement à contrepied (je pense en particulier aux lignes de chant clair de "My Blackest Day").

Quand bien même, "We've Caught The Sun" débute volontairement par un commencement sans fin ("The Neverending Beginning"), c’est pourtant bien sur "Wallbanger" qu’il se termine. Le disque a filé à une belle vitesse, l’écoute est agréable et la bête se laisse plus que facilement appréhendée. Evidemment, nous sommes face à un style “easy-listening” et un genre qui a ses détracteurs. Mais force est de reconnaître qu’en la matière, Monolyth a de beaux arguments et que les aficionados de cette mouvance accueilleront avec bienveillance et enthousiasme ce "We've Caught The Sun" qui sait combiner les éléments nécessaires à un disque solide de metal moderne et mélodique ("Breathe", "Wasted").

Une prestation réussie qui ose quelques prises de risques tout en restant pleinement conformes aux exigences et aux standards du genre. Il faut croire que, contrairement à Icare, Monolyth ne s’est pas brûlé les ailes en volant trop près du soleil. Mieux, ils sont allés le décrocher ! Bref, ils ont réussi. Pas étonnant que les ricains crient aux invasions extraterrestres ces derniers temps. Ça doit en faire chier plus d’un s’ils sont privés de soleil…


Rm.RCZ
Mars 2023




"A Bitter End / A Brave New World"
Note : 16/20

Non, venir de Beauvais et s’exercer au death mélodique n’a rien d’incompatible. La preuve en douze titres avec "A Bitter End / A Brave New World" de Monolyth. Et pour une introduction un peu moins expéditive : non, il n’y a pas que le vide intersidéral à Beauvais. Depuis 2006, il y a aussi Monolith. Et depuis 2018, il y a "A Bitter End / A Brave New World" et Monolyth !

Offrande auditive d’un poil moins d’une heure, "A Bitter End / A Brave New World" pourrait, par erreur et grossièrement, se voir qualifié de "metalcore". La faute certainement à cette patte ultra groovy et mélodique flirtant aux portes du thrash moderne. En douze titres, "A Bitter End / A Brave New World" s’inscrit toutefois bel et bien dans le death metal mélodique. Lorgnant à la fois vers un son agressif et vers des envolées bien plus légères et lumineuses, "A Bitter End / A Brave New World" poursuit la voie tracée par "Catch The Sun" (2007) et "The Forwarder" (EP, 2011). À la différence près que le groupe est bien plus mature. Ce qui se ressent évidemment sur disque. Les atmosphères sont variées et complètes, seul le genre reste inchangé de part en part : ça joue vite, de façon énervée et bien ("A Brave New World", "The Ego Disaster", "Like A Poison"). Si mon côté tatillon aurait offert quelques décibels de plus au chant lors de la compression durant le mastering, rien de bien grave ici ! "A Bitter End / A Brave New World" tient donc la route. Bien au-delà, "A Bitter End / A Brave New World" prouve que la scène mélodique française n’a rien à envier à ses homologues américains ou nordiques. Au même titre que les Deficiency, Heart Attack ou Krysalid, Monolyth a de beaux jours devant lui ("Betrayed Again", "Ataraxia", "This Pale Imitation Of Guilt", "A Brave New World").

Entre chants clairs et chants braillards, Monolyth signe ici un second album réussi. En plus, "A Bitter End / A Brave New World" revêt des airs de punition expéditive lorsqu’il s’agit de s’acharner sur les vertèbres. Bref, Monolyth c’est un peu comme Trivium, mais en mieux.


Rm.RCZ
Juin 2019




"Catch The Sun"
Note : 12/20

Après deux démos sorties quasiment en même temps pendant l'année 2006, les Beauvaisiens de Monolyth nous proposent leur premier véritable album "Catch The Sun" après moult problèmes de line-up et péripéties. Enregistré par le groupe lui-même et en autoproduction, le son tout au long des 10 titres est relativement brouillon, et ce n'est pas la batterie surtriggée qui va arranger le tout. Ce point noir plane sur la totalité du CD et gêne, pour ma part, le confort d'écoute si une production plus aérée avait été choisie. Mais on fait avec les moyens du bord et on essayera de mettre cet élément en retrait. Pourtant Monolyth maîtrise son art sur le bout des doigts en nous proposant un metal thrash fortement inspiré par la scéne Suédoise, Soilwork, In Flames ou At The Gates en tête. Techniquement, l'execution est propre et soigné, le duo de guitare mettant habilement en valeur des mélodies sur les différentes parties, la rythmique basse / batterie est efficace et respecte le schéma mélo death Scandinave avec talent, le chant est lui alterné entre voix hurlé et partie claire, mais malheureusement un peu poussif sur ces dernières. "The Never Ending Beginning" démarre avec énergie l'album, rapellant sur son couplet Sepultura époque "Arise", son refrain entêtant nous entrant directement dans le crâne. "The Right To Bleed" passe avec indifférence pour laisser place à "My Blackest Days", le titre le plus ouvert de l' album, l'effet chorus sur le chant du couplet relevant un côté mélancolique fort intéressant. On retrouve par la suite tout les éléments du metal Suédois, avec refrains mélodiques et parties plus brutales et compactes ("Insomnia", "Feed The Light"). Si on remarquera une nette avancée par rapport aux démos précedemment sorties, les influences copié / collé nous laisse sur la durée un arrière goût impersonnel et relativement fadasse, notamment au niveau de ces refrains aux chants clairs un peu trop hype à mon gôut. Toutefois si on repassera au niveau de l'originalité, l'énergie dégagée, elle, est bien présente et ravira les amateurs éclairés du style. Vu le très bon niveau technique déployé tout au long de ce "Catch The Sun", laissons le temps au Beauvaisiens de se bonnifier, la suite ne devrait qu'être radieuse.


Lole
Janvier 2008


Conclusion
Le site officiel : www.monolyth.fr