Le groupe
Biographie :

Mob Rules est un groupe allemand de power metal formé en 1994 par le guitariste Matthias Mineur et le bassiste Thorsten Plorin. Mob Rules a sorti son premier album "Savage Land" en 1999, suivi de "Temple Of Two Suns" (2000), "Hollowed Be Thy Name" (2002), "Among The Gods" (2004), "Ethnolution A.D." (2006), "Radical Peace" (2009), "Cannibal Nation" en Octobre 2012 chez AFM Records et de "Tales From Beyond" en Mars 2016 chez Steamhammer.

Discographie :

1999 : "Savage Land"
2000 : "Temple Of Two Suns"
2002 : "Hollowed Be Thy Name"
2004 : "Among The Gods"
2006 : "Ethnolution A.D."
2009 : "Astral Hand" (EP)
2009 : "Radical Peace"
2012 : "Cannibal Nation"
2016 : "Tales From Beyond"


Les chroniques


"Tales From Beyond"
Note : Eddie/20

Voici enfin sans plus attendre ma chronique du nouvel album d’Iron Maiden… oups, mauvais groupe. En effet, cette plus qu’humoristique intro [mode ironie off] vous est offerte grâce à l’introduction du nouvel album de Mob Rules. En effet, vous serez subjugés par la ressemblance de "Dykemaster’s Tale" avec les multiples intros de la bande à Steve Harris. Même son de guitare, même son de basse, même structure mélodique, chanteur Dickinsonien à souhaite, tout y est pour tromper l’auditeur. Si c’est un hommage au mythique groupe, c’est réussi, mais sinon, cette pièce s’avérera être une copie sans gêne de la troupe à Eddie

Qu'en est-il donc du reste de ce "Tales From Beyond" ? Nous avons tout de même affaire ici à un groupe dont le premier EP est sorti en 1996. Je ne crois pas qu’émuler Iron Maiden soit nécessaire après 20 d’ans d’existence pour prouver que l’on a sa place au sein de la grande famille heavy metal. "Somerled", deuxième pièce de l’album, poursuit un peu dans la même veine avec une approche "galopante" typique du groupe auquel je compare déjà Mob Rules abondamment depuis le début de cette chronique. C’est ce qui risque d’agacer les amateurs de metal "old school". Là où le groupe parvient à sortir son épingle du jeu en proposant un album moderne, il n’arrive jamais vraiment à s’éloigner du spectre de la comparaison. Chacune des chansons vous rappellera toujours un groupe ou un autre du même genre qui a déjà fait cette progression d’accords, cette rythmique, etc. Les plus bornés d’entre vous me diront qu’il n’y a bien que 7 accords de base… ce n’est quand même pas une raison pour y aller d’un album prévisible.

Dommage car les membres du groupe sont tous excellents. Propulsés par une production magistrale, les musiciens démontrent tous un énorme talent. Klaus Dirks, au micro, possède une bonne paire de poumons ! Sa voix est claire, ultra mélodique et très puissante. Malgré toutes ces qualités, les problèmes d’identité et d’originalité (chose qui m’a toujours agacée d’ailleurs avec ce groupe) viennent porter la plupart du temps ombrage aux chansons du groupe.


Mathieu
Mai 2016




"Cannibal Nation"
Note : 16/20

Cet album "Cannibal Nation" est le septième du groupe allemand, et c'est encore une fois un très bon disque qu'ils nous livrent ! Pourtant bien qu'arrivés à ce stade de leur carrière, ils n'ont à mon avis pas la reconnaissance qu'ils méritent, espérons que cet album leur permette de poursuivre leur ascension au sein de la scène allemande !

Ce qui devrait plaire aux personnes s'intéressant aux paroles, c'est qu'on ne parle pas ici de princesse libérée par un chevalier d'un terrible dragon (je caricature évidemment). Les sujets traités sont plutôt affaires d'actualité, de la société comme "Tele Box Fool" dont les paroles critiquent la télévision, les médias etc… Le très bon et très Maidenien (Blind Guardian ou Helloween n'auraient pas non plus renié un tel morceau) "Ice & Fire" avec ses relents prog, épiques et inspiré d'Ingrid Betancourt. Tandis que "Scream For The Sun (May 29th, 1953)" narre la première ascension de l'Everest ! C'est dire si les sujets peuvent être variés ! Alors même si je suis un grand fan de Tolkien, de tout cet univers fantastique utilisé de long en large et en travers dans le heavy et le power metal un peu de changement ne fait pas de mal et c'est tout à leur honneur d'emprunter des chemins beaucoup moins utilisés. L'artwork souligne d'ailleurs cette envie de parler de la société, avec l'uroborus et en fond une carte du monde.

Parlons un peu musique après avoir parlé des paroles, c'est bien évidemment ultra mélodique, et là-dessus les Allemands maîtrisent bien leur sujet, chaque morceau possède son ambiance propre, pourtant l'ensemble des titres forme quelque chose d'homogène. D'emblée on attaque avec le percutant "Close My Eyes" qui montre bien le talent du groupe, le chant étant particulièrement bon avec ces lignes vocales dignes des plus grands ! C'est certes un peu classique côté musical au premier abord mais le groupe a apporté de nombreuses touches personnelles et on sent qu'il y a un gros travail de composition derrière tout ça. Plus d'une écoute peut se révéler nécessaire ! On pourrait leur reprocher que certaines mélodies nous fassent un peu trop penser à la Vierge de Fer mais rien de catastrophique. Les guitares sont superbes et se complètent très bien, une basse qui apporte juste ce qu'il faut en profondeur et les notes de claviers disséminées sur les morceaux ne sont pas trop encombrantes et ne rendent pas l'ensemble indigeste comme on peut souvent l'entendre. Cependant je pense que le groupe aurait pu pousser un peu plus loin les idées de certaines orchestrations ou utilisations de certains instruments pour que les morceaux se détachent davantage et là ça aurait été vraiment excellent !

Le mix de l'album est façonné d'une main (ou plutôt d'une oreille) de maître, ça sonne moderne, mais pas non plus chirurgical, le tout est très bien équilibré et la batterie a un excellent son. Les si bons moments de heavy / power sont tellement rares, profitez-en sans modération ! Vivement qu'on ait la chance de les voir prochainement dans nos contrées !


Antoine
Juillet 2013


Conclusion
Le site officiel : www.mobrules.de