Le groupe
Biographie :

Le groupe Danois Mnemic a été fondé en 1998 et marque l'année 2003 avec le premier album "Mechanical Spin Phenomena". 2004 est marqué par l'album 'The Audio Injected Soul". La musique du groupe est influencée par des groupes comme Fear Factory, Meshuggah. En Septembre 2005 le chanteur Michael Bogballe a quitté le groupe. Il est alors remplacé par Tony Jelencovich qui officiait auparavant dans Transport League et B-Thong. Mais celui-ci quitte à son tour le groupe et à la fin du mois de Mai 2006 Guillaume Bideau arrive. Celui ayant quitté son groupe Scarve pour Mnemic, en plein enregistrement de leur nouvel album. Le line-up définitif devient : Brian "Brylle" Rasmussen (batterie), Guillaume Bideau (chant), Mircea Gabriel Eftemie (guitare), Rune Stigart (guitare), Tomas Cowan Koefoed (basse) Le troisième album "Passenger" est sorti le 19 Janvier 2007 chez Nuclear Blast, suivi de "Sons Of The System" en 2010. Après trois départs (Thomas "Obeast" Koefod, Mark Bai, Brian "Brylle" Rasmussen) et trois arrivées (Victor-Ray Salomonsen Ronander / guitare, Simone Bertozzi / basse, Brian Larsen / batterie), c'est sous un line-up grandement renouvelé que "Mnemesis" voit le jour en Juin 2012.

Discographie :

2003 : "Mechanical Spin Phenomena"
2004 : "The Audio Injected Soul"
2007 : "Passenger"
2010 : "Sons Of The System"
2012 : "Mnemesis"


Les chroniques


"Mnemesis"
Note : 18/20

2012 ou le retour du bon vieux Mnemic des familles. Après deux albums en demi teinte (enfin pour ma part et mon humble avis), Mnemic et de retour encore plus fort et plus puissant. Deux CDs où le groupe avait perdu cette verve qui le caractérisait si bien. Les Danois, lors de leur tout premier CD, avaient fait très forte impression. Vient ensuite le changement de frontman avec l'arrivée du Français Guillaume Bideau de Scarve, une période que j'ai ressenti comme d'errance ou de recherche et d'apprivoisement entre le groupe et le nouveau venu. Après des tâtonnements et des mises en place petit à petit de l'ossature de la future machine de guerre qu'allait devenir Mnemic, le voici avec ce "Mnemesis" très impressionant.

Album de la maturité certains diraient. Album de la consécration pour d'autres. "Mnemesis" est tout simplement un petit bijou musical. Le Frenchie donne toute sa pleine mesure et bien plus encore avec des variations de voix allant du chant clair au saturé très grave qui en raviront plus d'un. L'accordage du groupe a également été revu, en étant plus grave plus tranchant également et plus acéré, comme une lame tranchante. Les compositions sont moins linéaires et moins prévisibles. En est le témoin "Junkies On The Storm" qui illustre à la perfection le nouveau Mnemic : plus méchant, plus violent, plus technique, plus rentre-dedans et surtout plus gras ! L'ensemble de cet album sonne toujours très Scandinave (on ne renie pas ses origines) mais tend à être toujours dans une grosse production et quelque chose de très percutant ! On retrouve quelquefois des similitudes avec nos amis de chez Soilwork dans la construction ou encore les sonorités. Le groupe ne fait pas dans la demi-mesure et c'est quelque chose à la fois de dynamique, qui se déroule à 100 à l'heure mais avec une foule de subtilités, des nappes de synthé notamment, renforçant le côté puissant et "hymne" du groupe, ne le plaçant plus seulement dans un metal brutal et dur, mais dans quelque chose de technique et mélodique. Ces nappes sont renforcées par les solos des guitaristes qui ne se contentent pas seulement de proposer des riffs puissants ! Le groupe ne serait rien sans l'apport non négligeable tout au long de l'album "Mnemesis" de Guillaume Bideau qui prend véritablement toute sa puissance et sa place, en réussissant à varier et faire évoluer d'un grand pas son répertoire et prenant une véritable dimension de leader et frontman ! Grosse mention sur l'ensemble des morceaux pour la partie rythmique basse-batterie fournissant véritablement un travail de titan, avec des variations de rythme démentes et des coupures apocalyptiques ! "I've Been You" marque une grosse évolution dans le groupe, puisque Mnemic semble s'attaquer à un des monstres du genre schizophrénique : Meshuggah ! En effet avec des coupures et des breaks plus qu'intéressants, et des décallages complétements stratosphériques entre la partie rythmique et les guitares. "Pattern Platform" finit de nous achever avec son entame des plus oppressantes et métalliques ! L'accordage gras en plus.

Pour finir cette chronique, le groupe a bénéficié d'une production un cran au dessus des précédentes, la revue de l'accordage est un véritable plus dans la construction des morceaux, la production sans failles faisant le reste. "Mnemesis" est pour moi véritablement la grosse et bonne claque de ces six premiers mois de ce début d'année. Alors que Mnemic avait perdu un peu de terrain par rapport aux grosses machines du genre, et ressortant sur ces derniers CDs des choses déjà vues, le groupe tout en gardant son identité, se réinvente complétement et (re)place une barre métallique, quelle soit death metal, death technique, ou encore deathcore très haut.


Sam
Mai 2012




"Sons Of The System"
Note : 14/20

Mnemic, c'est l'assurance du metal Danois, tranchant efficace et violent à souhait ! Encore un groupe que, fan de la première heure, j'ai aimé, adoré, et voire adulé. Au même titre qu'un Soilwork, j'aime le groove et la violence que l'ensemble dégage. Après le départ de leur chanteur et le remplacement par notre frenchie ex de chez Scarve je n'avais pas été totalement convaincu par "Passenger", leur précédent opus. Trop en recherche d'un nouveau souffle et d'une nouvelle façon de travailler sûrement. Guillaume Bideau apporte dans ce dernier CD "Sons Of The System" sa propre touche, et le groupe alterne entre passages tranchants et gros moments lourds avec de la bonne grosse enfilade de tête sur des manches de gratte, avec les cheveux dans tous les sens. La batterie tape dur, fort et bien, le groupe verse il est vrai quelquefois dans une partie un peu trop caricaturale avec les refrains très death Nordique et avec des parties chantées qui peuvent faire perdre de la puissance générale aux morceaux. Cela a toujours été mon reproche pour Mnemic, capable d'alterner le très bon avec quelques passages trop "gentillets". Peut-être que ça vient de mon "désamour" pour le chant "chanté" dans les gros groupes de thrash... sûrement. Un peu comme une faute de goût : des pâtes à la chantilly. Ce "Sons Of The System" regorge de petites touches électroniques, de petites subtilités, il faut quand même souligner les énormes progrès de l'ensemble, autant sur "Passenger" le groupe manquait de cohésion générale, autant ici on sent l'ensemble beaucoup plus compact. L'influence Soilwork se fait sentir quand même (d'ailleurs le batteur de Soilwork, Dirk Verbeuren, était également chez Scarve... tout comme Guillaume Bideau) et on reste bien dans cette veine reconnaissable du metal Nordique. A l'Ouest rien de bien nouveau, Mnemic est plus cohérent mais pas vraiment innovant. Dommage. Un poil réchauffé sur les bords. Les fans apprécieront, les autres ne verront sûrement qu'un CD de plus pour secouer la tête...


Sam
Février 2010




"Passenger"
Note : 17/20

Sorti au tout début de l'année 2007, ce nouvel album des Danois de Mnemic est marqué par l'arrivée au chant de Guillaume Bideau, transfuge de Scarve. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'est parfaitement adapté. Ce "Passenger" réunit tous les ingrédients d'un metal moderne, avec des influences tout droit venues de groupes comme Pantera, Fear Factory, Meshuggah ou encore Soilwork. La production en béton armé signée Tue Madsen rend l'ensemble ultra carré, incisif et précis. On sent que rien a été laissé au hasard, à l'image des samples qui sont toujours utilisés à bon escient, soit pour renforcer le côté cyber et mécanique de la musique de Mnemic, soit pour apporter un côté aérien aux refrains. Le titre "Meaningless" est celui qui illustre le mieux cette utilisation des samples. La palette vocale de Guillaume est assez impressionnante, le gaillard passe avec une grande facilité d'une voix hurlée et saturée à des passages en voix claire comme sur la plupart des refrains de cet album. Sans oublier cette petite voix parlée que n'aurait pas reniée Phil Anselmo (Pantera) ou Rob Flynn (Machine Head). "Passenger" est beaucoup plus "accessible" à l'oreille que ses deux précécesseurs, je serais aussi tenté de dire plus varié. Si le côté percutant et puissant de la batterie et des guitares est toujours présent, le côté accrocheur a été renforcé. Les morceaux défilent mais arrivent à captiver et à garder notre attention, certes l'ensemble n'est pas très innovateur mais quand c'est bien réalisé et exécuté comme c'est le cas, quel plaisir ! Un album que je ne peux que vous conseiller !


Petebull
Décembre 2007


Conclusion
L'interview : Guillaume Bideau

Le site officiel : www.mnemic.com