Le groupe
Biographie :

Milking The Goatmachine est un groupe de death metal / grindcore allemand formé en 2008 et actuellement composé de : Goatfreed Udder (guitare, basse / Carnal Ghoul, ex-E 605, ex-Lay Down Rotten) et Ferli Thielmann (chant, batterie / Miseo, ex-Bloodsky, ex-Reincarnated, ex-Sarx). Milking The Goatmachine sort son premier album, "Back From The Goats... A GoatEborg Fairy Tale", en Octobre 209 chez Anstalt Records, suivi de "Seven... A Dinner For One" en Novembre 2010 chez NoiseArt Records, de "Clockwork Udder " en Novembre 2011 chez NoiseArt Records, de "Stallzeit" en Mars 2013 chez NoiseArt Records, et de "Goatgrind" en Juin 2015 chez NoiseArt Records.

Discographie :

2009 : "Back From The Goats... A GoatEborg Fairy Tale"
2010 : "Seven... A Dinner For One"
2011 : "Clockwork Udder "
2013 : "Stallzeit"
2014 : "Greatest Hits - Covered in Milk" (Compilation)
2015 : "Goatgrind"


La chronique


L'Allemagne n'est déjà pas bien réputée pour sa classe, mais avec un groupe comme Milking The Goatmachine, on pouvait carrément s'attendre à une excellente dégustation intestinale. Cette formation a pu gagner ses lettres de noblesse grâce à des titres comme "When A Goat Loves A Woman", "Milk'Em All" ou encore "Cemetery Goats". Niveau humour, on peut tout de suite dire que Jean Roucas n'a qu'à bien se tenir !

Cette belle histoire commence par une onctueuse rencontre bucolique, celle de Goatfreed Udder (Carnal Ghoul, E 605, Lay Down Rotten) et Ferli Thielmann (Miseo, Carnal Ghoul, Bloodsky, Reincarnated, Sarx), sur fond de grindcore champêtre et de végétaux faisant l'amour sous la pluie. Vous l'aurez compris, ce concept parodique totalement à l'ouest (de Berlin) a pour ambition de transformer quelques grands tubes (ou pas) en remix chevro-cauchemardesques. À l'aide de gros riffs ultra simplistes, de growsl ténébreux, de brebis galeuses et de pig squeals bien cochons, on a droit à 15 pistes bien débiles...

Si débiles que ça ? Hélas non. Alors oui, beaucoup d'entre vous pourront saluer le fait que MTG devienne un groupe sérieux, glisse quelques soli et tente même de poser une ambiance légèrement plus terrifiante que clownesque, mais perso, ça me reste légèrement en travers de la gorge (à égorger donc). Je veux bien admettre qu'un titre comme "The Goatastic four" n'est pas sans provoquer chez moi quelques crises de priapisme aigües, mais l'humour pipi-caca-liquide-en-spray du groupe semble bel et bien avoir fondu au soleil. Ça dégouline moins de tous les orifices, les mélodies sont ultra répétitives, voire lassantes. Une vulgaire cover de Manowar ("Wheels Of Fire") n'y changera pas grand-chose, on est très loin d'un tube (digestif) comme "Milk Me Up Before I Go Go" ! On pourrait presque comparer le groupe avec du Cattle Decapitation dénué de talent (mais comme tout le monde le sait, le talent n'est pas toujours indispensable pour faire du bon son), ou surtout du Misery Index tout simplement moins élaboré.

Le glorieux passé humoristique du groupe écarté, une différente approche peut toutefois conduire à une certaine satisfaction, toute relative. Avec sa pochette carrément cool, Milking The Goatmachine semble vouloir évoluer dans un style différent, voire prendre ses couilles à deux pattes pour réaliser de la vraie musique, sans bouse de chèvre dans tous les recoins. Ce sixième album (en à peine 7 ans d'existence...) sonne peut-être comme la fin du règne de la crasse à l'Allemande et le début d'un death / grindcore épuré de toute bactérie fécale. Dommage (pour moi), mais nul doute que notre petit troupeau saura conquérir de nouveaux moutons.


Grouge
Juillet 2015


Conclusion
Note : 12/20

Le site officiel : www.facebook.com/milkingthegoatmachine