Le groupe
Biographie :

Michael Monroe est le chanteur du groupe finlandais Hanoi Rocks. En Octobre 2008, Michael et Andy décident de dissoudre Hanoi Rocks afin de poursuivre leur route séparément, permettant désormais à Michael de s'exprimer au gré de sensibilité. Ils ont en effet le sentiment d'avoir poussé leur collaboration à la limite du possible et préfèrent se consacrer à leurs carrières respectives. Il fut également le chanteur du side-project Demolition 23, après avoir fondé le groupe éphémère Jerusalem Slim au début des années 1990. Il est aussi surnommé "High in the Sky".

Discographie :

1987 : "Nights Are So Long"
1989 : "Not Fakin' It"
1996 : "Peace Of Mind"
1999 : "Life Gets You Dirty"
2002 : "Take Them And Break Them"
2003 : "Whatcha Want"
2010 : "Another Night In The Sun: Live In Helsinki" (Live)
2011 : "Sensory Overdrive"
2013 : "Horns And Halos"
2015 : "Blackout States"


La chronique


Michael Monroe, Michael mon héros. Qu’est-ce qu’il rock bien ce mec. Trente-cinq ans après avoir débuté sa carrière comme frontman des très influents Hanoi Rocks, il vieillit à la manière de son ainé Iggy Pop, débordant d’une énergie violente et de charisme de rocker culte. Le finlandais n’est pas à court d’inspiration et nous offre le dixième album de sa carrière solo, "Blackout States".

Un album parfumé de nostalgie, tant par ses tendances glam-punk-hard-rock, que par ses sujets transpirant le vécu et la sincérité d’un rock’n’roller qui a roulé sa bosse à travers le monde et les décennies, précisément comme en témoigne "Old King’s Road". On ne peut qu’apprécier ce parfait équilibre entre cette fidélité à ce délicieux style dont il est le maître, intégrant sans scrupule des parties d’harmonica sur un morceau aussi violent que "R.L.F" (pour Rock Like Fuck), et cette capacité à ne jamais tomber dans le cliché. Son secret se cache peut être entre les lignes de "Permanent Youth" : ne pas se mentir, accepter notre évolution, ne pas perdre un temps précieux avec l’illusion de vouloir rester jeune. Cette authenticité qui le caractérise est appuyée par les nombreuses références rock, parfois un brin personnelles, qui ne sont pas sans rappeler l’époque Demolition 23 : on le sait, Michael Monroe, proche, entre autres, des défunts Johnny Thunders et Stiv Bators, est le roi des hommages. On a alors affaire à du rock’n’roll dans le rock’n’roll, l’auditeur s’injecte une double dose et en redemande. D’ailleurs, son quintette actuel, notamment composé d’une paire de New York Dolls, se partage équitablement la composition des treize titres, dont pas un n'est à jeter. Seul "Under The Nothern Lights" est signé par un certain… Dee Dee Ramone. Et si ses guitaristes sont par exemple les auteurs de "Six Feet In The Ground" à propos d’un "mystérieux" Johnny, "Blackout States" semble avant tout honorer les lieux cultes du l’Histoire de rock’n’roll, encrés dans le cœur de ces musiciens chantant avec rage "Dead Hearts On Denmark Street" ou le titre éponyme. C’est ce qu’exprime également l’artcover, illustrant de gigantesques buildings sombres et menaçants, écrasant, électrocutant, détruisant progressivement le paysage…

"Blackout States" se définit par une rafale de morceaux énergiques aux mélodies entraînantes, et une cohésion très réussie entre les musiciens. C’est une suite idéale à "Horns And Halos" (2011), et, moi qui l’écoute en boucle et qui sautille toujours autant sur "Goin’ Down With The Ship", je suis ravie de pouvoir dire que ce n’est pas qu’un album supplémentaire dans la carrière de Michael Monroe. Les amateurs du rock des "Good Old Bad Days" se laisseront convaincre par l’ensemble d’une œuvre qui célèbre dignement le rock’n'roll sous sa meilleure forme.


Gabba Gabba Hey
Novembre 2015


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.michaelmonroe.com