"Tides Of Omniscience"
Note : 11/20
Les Suédois de Miasmal reviennent avec un troisième album, "Tides Of Omniscience", sorti chez Century Media Records. Même si on reste bouche bée devant cette magnifique pochette, dessinée par Mattias "Flesh" Frisk, autant vous prévenir tout de suite : cette chronique s'annonce courte et chiante. Pourquoi ? Parce que les anciens membres d'Agrimonia ou Radiation n'ont vraiment pas fait d'effort, je vais donc les imiter.
Pourtant, même si je suis légèrement dépité, je ne peux pas dire que cet album soit mauvais, loin de là. Du death assez technique, qui tend vers le thrash à certains moments, et qui ne sombre jamais dans le calme atmosphérique. La batterie réussit même à se démarquer de bien des formations grâce à une habilité dont on ne sort pas indemne. Mais voilà, malgré des débuts prometteurs, j'estime être en droit d'en attendre bien plus de la part d'une formation scandinave.
J'ai vraiment l'impression que Miasmal stagne, qu'ils font du death pour faire du death, et que de cette manière ils contribuent à me lasser encore plus du death, c'est là où ça me dérange. Pire, la seule originalité du groupe vient de cette voix limite crust et dont les growls se font, pour une fois, trop rares. Malgré des mélodies entraînantes qui n'ont rien à envier à celles d'Entombed A.D., Miasmal tombe parfois dans le cliché, voire la parodie. Il vous suffira de n'écouter que deux ou trois morceaux pour comprendre que vous tournez déjà en rond. J'aurais sûrement tâché mon slip si cet album était sorti il y a dix ans, et j'aurais pardonné à une jeune formation, même suédoise, mais là... Définitivement, non.
"Cursed Redeemer"
Note : 15/20
Miasmal nous pond enfin un album avec un "vrai" titre, et pas juste un truc avec le nom du groupe, contrairement à leur démo, leur premier EP et leur premier skeud, tous trois sobrement intitulés... "Miasmal". C'est une petite révolution quoi. Un truc assez improbable, bref, une utopie. Miasmal a trouvé un nom à son skeud. ET un nom qui n'est pas "Miasmal". L'truc de ouf, quoi. Ils sont pas autistes en vrai. Enfin, pas tous. Imagine le truc quoi ! Wow !!!
M'enfin, sortons de ces considérations nombrilistes pour nous intéresser un peu au machin.
Alors, Miasmal, en vrai y'a quoi dedans ? Ben à vrai dire je t'avoue que c'est plutôt un trip simple et efficace : les p'tits gars de Göteborg ont pris le parti de balancer dans la tronche du malheureux métalleux les écoutant des bonnes poutres de death old school, tout droit sorties des années 80/90. Alors, je répète pour les deux du fond : Guttu violente mais pas trop profonde, batterie au taquet en mode pouka mais évitant les blasts, des riffs qui envoient Mémé dans le mur de la cave, des mélodies evôôôôl le tout servant des rythmiques bien puissantes et des plans bien barbares. Le tout semble nettement taillé pour le live.
M'enfin dans tout ce déchaînement, par ailleurs fort bien mené, maîtrisé et efficace -tu ne t’ennuis pas une seule seconde- on peut remarquer que Miasmal, en plus d'avoir trouvé un nom à leur album, ont su aussi se dégager une identité pas forcément audible sur les précédents efforts du groupe. Les parties vocales, déjà, sont nettement plus puissantes. Certaines parties sont nettement groovy et balancent bien plus qu'a l'accoutumée.
Magie ! Dis-tu ? Déjà je te trouve bien peu sympa avec les gars de Miasmal. Mais bon, peut-être que cela explique que le groupe ait su trouver un autre mot que son propre nom dans son vocabulaire ?
Rho, je suis méchant gratuitement là moi aussi. Surtout que la dite identité est bien audible, avec des solos bien envoyés et parfaitement maîtrisés ("Call Of Revenant", "A Veild Remembrance") et des plans mid-tempo fort bien dosés ("Frozen In Time"). Des structures de compositions bien personnelles aussi, et des petits passages à vif où tout éclate font nettement ressortir le groupe de l'énorme masse des combos qui officient un peu dans le même genre de truc.
Pour te le dire franco, Miasmal avec ce "Cursed Reedemer" acquiert enfin une personnalité et une évolution qui lui faisait défaut depuis ses débuts, malgré l'ambiance et le sujet très sympa du projet. Probablement que cela est dû à leur passage chez Century Media, là ou les gars de Dark Descent Records n'arrivaient pas à transcender la musique des bœufs de chez Miasmal ?
Un peu dommage pour la forme. Tant mieux pour le son.
En attendant, c'est du bon bruit à s'envoyer dans la tronche, pour peu que tu ne craches pas sur le death old school bien poutreux.
Moi, j'adhère !
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