Le groupe
Biographie :

Mezcla naît en 2002 de la rencontre d'Alexis Munoz, et de Geoffroy Garraut (sorti de la Music Academy International). Le duo travaille sur des compos et peaufine des reprises telles que "Malignant Growth" de Loudblast, "Great Southern Trendkill" de Pantera ou "People Of The Lie" de Kreator. En Février 2004, suite à de nombreux déboires dans le recrutement de nouveaux musiciens, Mezcla trouve enfin son batteur en la personne de Kevin qui apporte puissance et finesse aux morceaux du combo. Le 13 Juin 2004, Mezcla donne son premier concert à Auxerre devant un public enthousiaste et remuant. Un musicien fait cependant défaut à la formation, le quatrième élément se matérialise en Mars 2006 avec l'arrivée d'Eymeric Jacquet, désormais bassiste du groupe. Mezcla distille une musique bigarrée et très largement influencée par la scène metal des années 80 et 90. Le quatuor n'hésite pas à mélanger les couleurs en intégrant à certaines de ces compositions des rythmes issus de la culture hispanique. Peu de temps après la fête de la musique 2006, et malgré l'enregistrement d'une démo programmé pour l'automne 2006, Kevin quitte le groupe et Mezclaredevient un trio. L'été 2008 est signe de bonne nouvelle car le groupe trouvera un batteur en la personne d'Anthony Carino (un des grands élèves du Conservatoire d'Auxerre). Mezcla trouvera enfin sa base rythmique avec l'arrivée de Thibaud Fernel à la batterie et Guillaume Poyet à la basse.

Discographie :

2008 : "Hermanos De Sangre" (EP)
2010 : "Salir Sin Pagar"
2016 : "Metalmorfosis"


Les chroniques


"Metalmorfosis"
Note : 18/20

Et bim, encore une production française qui tombe dans mon escarcelle. Ce coup-ci c’est au tour de Mezcla de nous présenter son nouvel album, le troisième de sa carrière musicale, le bien nommé "Metalmorfosis". Si vous ne connaissez pas encore Mezcla, laissez-moi vous les présenter si vous le voulez bien. Mezcla est originaire de l’Yonne et plus exactement d’Auxerre et est formé d’Alexis Munoz au chant et à la guitare, Geofroy Garraut à la guitare, Guillaume Poyet à la basse et enfin de Thibaud Fernel à la batterie. Grosse particularité du combo : un habile mélange de death metal technique, puissant et mélodique dont la plupart des textes sont écrits en espagnol. On peut donc dire que l’on a affaire à un flamenco death metal et pour vous dire la vérité, passée la surprise on est happé par le monde et l’univers de Mezcla.

9 titres, 45 minutes voilà ce que nous propose Mezcla avec "Metalmorfosis". Pour dire vrai, lorsque j’ai reçu l’album, j’ai de suite pensé non seulement au célèbre visuel de "Renewal" de Kreator mais aussi à la "Métamorphose" la célèbre nouvelle de Kafka. Certes, ces raccourcis sont faciles mais après tout ils font référence à deux pièces maîtresses de la musique et la littérature, toutes deux aussi controversées autant l’une que l’autre mais respectées. Pour ce nouvel album, Mezcla propose ce que l’on appelle un concept album. Mezcla avec "Metalmorfosis" propose son regard, ses idées sur la société humaine au travers du monde animal. Je dois vous avouer que je découvre le monde et l’univers de Mezcla avec "Metalmorfosis" et je puis vous dire que je ne suis point déçu : le groupe est français, chante en espagnol, pays de mes aïeuls, et prend des risques musicalement et conceptuellement. Du pur bonheur, les amis, d’autant que sur ce nouvel album le groupe s’arrache et ne fait point semblant. Le groupe commence à prendre sérieusement de l’expérience (le groupe fête bientôt ses 10 ans) et ça s’entend indéniablement sur des titres comme "Criaturas indesables" qui ouvre l’album, "Luciernaga" ou sur le seul titre écrit en français sur l’album "L’Usurpateur".

"Metalmorfosis" présente de nouveaux morceaux, et espérons-le, il assiéra enfin pour de bon Mezcla dans le paysage metal français et étranger car la musique du groupe est inspirée certes mais le style est totalement assumé et maîtrisé, et quel plaisir de voir qu’encore une fois un groupe français peut venir chatouiller les grosses pointures. Quand je dis qu’on a plus à rougir face à quiconque... Pour être honnête, j’ai été impressionné par "Metalmorfosis" musicalement mais aussi visuellement, Mezcla a apporté un grand soin à la conception graphique, l'album étant présenté dans un superbe digipack dans lequel vous trouverez les paroles et des illustrations (fruit du travail de Stève Juretig). N’oubliez pas non plus une chose : "J’aime la musique, je la soutiens" et je suis sûr et certain que les membres de Mezcla se feront un plaisir de vous envoyer leur album dédicacé de surcroît, histoire d’avoir un petit collector de derrière les fagots.

En conclusion, je dirais que Mezcla et ce nouvel album ont tous les arguments en main pour conquérir la planète metal, cap du troisième réussi comme on dit ! Allez un petit geste avant de se quitter, un petit tour sur le site web du groupe et si vous avez envie de vous en mettre plein les oreilles un petit tour ici. Comme me dit très souvent un ami : Badaboum !


Vince
Mars 2016




"Salir Sin Pagar"
Note : 15/20

J'avais chroniqué l'EP de ce groupe y a quelques temps déjà, et j'avais terminé sur un truc du style "vivement un full length pour voir ce que ça donne", eh bien voila, je l'ai, et qu'est ce que ça donne ? Le groupe reste un peu sur les mêmes bases, c'est a dire du thrash death mais on a rajouté une légère couche de heavy par dessus, cela se traduit par un peu plus de mélodie.

L'album commence tout doucement mais un premier "couac" arrive, le chant commence très mélodique mais (et cet avis n'engage que moi) je trouve que c'est très mal exécuté, ça ne colle pas, ça cloche sévère... heureusement la voix plus gutturale revient très vite et rassure. Le premier titre est pas mal mais cette voix mélodique gâche pas mal le tout. Le deuxième titre déjà un peu plus nerveux est de bien meilleure augure et on fera fi de la voix mélodique du premier titre, hop, oublié ! Le chant est toujours de bonne qualité par rapport à l'EP (oublions vite encore une fois, je le souligne, la tentative mélodique) et est toujours en Espagnol, ce qui donne ce petit côté "olé olé" (désolé fallait que je fasse une feinte bidon quelque part !). Les guitares riffent bien et quelques solos très bien exécutés émaillent les titres. Pour la batterie, la grosse différence par rapport à l'EP est que cette fois c'est un vrai batteur en chair et en os, et (je pense) en trig au niveau double pédale. Ce ne serait pas le seul batteur (loin de là) à avoir recours à ce système mais il est utile de le signaler. Les titres sont sympa et bien exécutés même, on s'ennuie rarement mais les changements de rythme sont fréquents, du coup il y a beaucoup de passages lents à mon goût, très mélodiques par ailleurs. Heureusement, les passage plus hargneux sont suffisants pour redonner de la pêche à l'ensemble.

Problème, 1 heure et 7 minutes est peut-être un peu trop long, pas qu'on s'ennuie mais cela semble parfois trop long. A noter 2 titres acoustiques qui, même s'ils sont bien exécutés et montrent la maîtrise des gratteux, j'aurais tendance à les zapper... Autre bemol, le son, ça manque de relief à mon goût, pas un mauvais mix en soi mais il manque un peu de punch je trouve. La pochette et les différents artworks, eux par contre, ne souffrent d'aucun défaut, sobres mais très sympa. Au final, j'attendais peut-être trop de cet EP ? En résulte une petite déception même si c'est loin d'être mauvais !!!


Danivempire
Juin 2011




"Hermanos De Sangre"
Note : 17/20

Mezcla est un groupe originaire de Bourgogne, Auxerre pour être précis. C'est pas de la belle info ça ? Bon je l'avoue, je ne savais pas trop de quelle manière commencer cette chronique. J'avais pensé faire un jeu de mots avec "Escargot" et "Bourgogne" mais non, rien trouvé ! Voilà, je sens que j'ai capté l'attention du lecteur avec mes bêtises alors entrons dans le vif du sujet !

Avec ce groupe, on parle de thrash, de death et de flamenco. Et oui, pourquoi pas me direz-vous ? Ben justement pourquoi pas ! L'idée vient du chanteur et principal compositeur du groupes, j'ai nommé Alexis Munoz. Le chant sur cet EP est quasi intégralement en Espagnol, à part sur "Hermanos De Sangre" qui mélange Espagnol et Français. Cela m'a fait penser un peu à l'approche de certains groupes comme Brujeria, Ratos De Porao ou encore Asesino même si leur style musical est un peu différent. Mais le fait de ne pas chanter en Anglais peut être risqué, heureusement ici, tout est là pour nous enchanter ou ensanglanter les tympans ! Le groupe nous sert donc un thrash death aux influences old school avec ce qu'il faut de modernité. Rapide quand il le faut, agressif et avec de beau breaks melodiques. Les 4 titres s'enchaînent de très belle manière, sans aucun accro et on peut évidemment rajouter des solos de toute beauté ! Le chant est à la limite du guttural et l'utilisation de l'Espagnol donne ce qu'il faut de soleil à cette sombre musique que nous apprécions tous. En parlant de mélodie, le titre "Siguirya Por Metal" est un titre entièrement instrumental. Mais qu'est ce donc la "Siguirya", et bien en fait c'est un style de Flamenco et cette chanson est entièrement basée sur une rythmique pure Flamenco. En résulte un titre bien heavy, bien complexe et superbement maîtrisé.

Dernier détail et pas des moindres, sur cet EP la batterie est en fait une boîte à rythmes et il faut l'avouer, on reste sur le cul ! Bien malin sera celui qui a l'écoute des 4 titres pourrait déceler la boîte à rythmes ! Le travail de programmation est excellentissime ! Donc voilà, pour un premier EP, superbe travail. Vivement un LP du groupe pour voir ce qu'ils pourront nous pondre !


Danivempire
Novembre 2008


Conclusion
L'interview : Alexis & Guillaume

Le site officiel : www.mezcla.fr