Le groupe
Biographie :

Metallica est un groupe de heavy / thrash metal américain formé le 28 Octobre 1981, le groupe est composé de James Hetfield (chant, guitare rythmique) et Lars Ulrich (batterie), ainsi que du guitariste Kirk Hammett (arrivé en 1983) et du bassiste Robert Trujillo, qui a rejoint le groupe en 2003. Les précédents membres du groupe incluent Dave Mustaine (après son exclusion, membre fondateur de Megadeth), les bassistes Ron McGovney (uniquement pour les démos), Cliff Burton (pour les trois premiers albums ; décédé en 1986) et Jason Newsted (prenant la suite de Burton jusqu'à son départ du groupe en 2001 et remplacé en 2003 par Trujillo). Ils ont obtenu un très grand succès pour chacun de leurs albums, avec plus de 100 millions de disques vendus à travers le monde, dont 57 millions aux États-Unis. En moyenne, près de vingt mille albums par semaine sont achetés dans le monde, ce qui place Metallica en tête des plus gros vendeurs de metal au monde. L'album "Metallica" (souvent appellé "Black Album"), sorti en 1991, fut vendu aux environs de 15 millions de copies, ce qui en fait le 25ème album le plus vendu aux Etats-Unis. Metallica est considéré comme étant l'un des groupes du "Big Four" aux côtés de Megadeth, Slayer et Anthrax. En 2012, Metallica fonde son propre label discographique indépendant, Blackened Recordings, et acquiert tous les droits de ses albums en studio. Depuis sa création, Metallica a produit onze albums studio, quatre albums live, cinq EPs et 37 singles.

Discographie :

1983 : "Kill 'Em All"
1984 : "Ride The Lightning"
1986 : "Master Of Puppets"
1988 : "...And Justice for All"
1991 : "Metallica"
1993 : "Live Shit: Binge & Purge" (Live)
1996 : "Load"
1997 : "Reload"
1999 : "S&M" (Live)
2003 : "St. Anger"
2008 : "Death Magnetic"
2012 : "Beyond Magnetic" (EP)
2013 : "Through The Never" (Live)
2016 : "Hardwired...To Self-Destruct"
2020 : "S&M 2" (Live)
2023 : "72 Reasons"


Les chroniques


"72 Reasons"
Note : 15/20

Ne faisons pas comme si c'était un événement inattendu, oui le nouvel album de Metallica, "72 Reasons", est sorti est tout le monde est courant. Vous vous êtes d'ailleurs probablement déjà fait votre avis et celui-ci va s'ajouter à la liste.

Mettons les choses au clair tout de suite, je ne fais pas partie de ceux qui clashent Metallica parce que c'est fun ou à la mode. Quand on pense au nombre de commentaires négatifs que l'on peut entendre aujourd'hui sur le black album de nos jours alors que tout le monde s'astiquait dessus à sa sortie, on se demande si certains ne sont pas nés sous le signe de la girouette ! Par contre, il est évident que les derniers albums du groupe avaient des défauts, par exemple le fait que le retour à un metal plus agressif semblait un peu forcé. Mais il y en a surtout un que l'on retrouve sur tous les albums depuis "St Anger", c'est que la plupart des morceaux sont inutilement longs et se répètent beaucoup trop. Pourtant les morceaux longs et intéressants Metallica savait faire à la base, "Master Of Puppets" et "And Justice For All..." en sont remplis mais ces dernières années il semble que le groupe ait perdu la formule. Il aurait pu faire un dégraissage sur la plupart des titres des trois précédents albums et gagner en impact, et vu la durée des titres de "72 Reasons", je ne cache pas être parti avec un à priori négatif. Un à priori d'abord renforcé par la publication de "Lux Aeterna" que je n'ai pas trouvé très inspiré malgré une certaine énergie et une durée assez courte pour le coup. Cela ne veut pas dire pour autant que "72 Reasons" est mauvais, il y a de bonnes choses sur ce nouvel album et on va y venir. Le morceau-titre démarre l'album avec une cavalcade à la basse qui sent le Motörhead à plein nez et on part déjà sur plus de sept minutes ! La production est similaire à celle de "Hardwired...To Self-Destruct" et c'est normal, c'est la même équipe, les riffs eux aussi sont similaires à ceux de cet album ou à certains de "Death Magnetic". On ne va pas échapper à une certaine redite mais bon ça envoie quand même pas mal et les riffs restent efficaces, c'est toujours ça. Par contre, ils sont une fois de plus répétés à l'envie, ce qui commence à faire beaucoup, entre ça et la ressemblance avec les deux précédents albums ça peut finir par devenir lassant sur la durée.

"Shadows Follow", tout en restant énergique, amène quelques mélodies et lignes de chant intéressantes au milieu de riffs là encore efficaces mais pas renversants. Les plans les plus lourds sont par contre très efficaces et groovent suffisamment pour se dire que ça devrait faire son petit effet en live. "Screaming Suicide" que vous connaissez déjà puisqu'il fait partie des singles proposés aux côtés du morceau-titre, de "Lux Aeterna" et de "If Darkness Had A Son" se fait lui aussi assez direct. Plus groovy que vraiment agressif avec un feeling rock'n'roll nerveux, il reste pied au plancher du début à la fin. Le groove de "Sleepwalk My Life Away" et son ambiance plus pesante nous ramènent à "Load" avec là encore des riffs simples et directs qui ne vont pas chercher midi à quatorze heures. Lars Ulrich a dit récemment que le groupe n'avait plus envie d'expérimenter et qu'il voulait faire ce qu'il sait faire le mieux, et cela s'entend dans ces riffs justement qui restent très simples sur ces soixante-dix sept minutes. On parlait de groove très proche de celui de "Load", il est de retour sur "You Must Burn !" qui lorgne aussi vers les passages les plus groovy et puissants du black album avec quelques senteurs "Sad But True" par moments. On a aussi droit à quelques lignes de chant hantées en deuxième partie de morceau qui posent une ambiance glauque assez surprenante ! C'est une des petites surprises qui viendront de temps en temps casser la grande ressemblance avec les deux précédents albums et les auto-références. Parce que disons le de suite, vous ne risquez pas de tomber de votre chaise à l'écoute de "72 Reasons", vous savez déjà ce que vous allez entendre à quelques détails près. Pourtant, il y a quelque chose qui fait que ce nouvel album est plus immédiat que son prédécesseur. Est-ce lié au fait que James s'y livre encore plus et que par conséquent le reste suit en donnant un feeling un peu plus torturé et frontal ? Possible.

On continue avec le fameux "Lux Aeterna" qui ne fait clairement pas partie de mes morceaux préférés de l'album même si l'on peut lui reconnaître une certaine énergie et un feeling vieux heavy / rock pas dégueulasse qui renvoie à Motörhead et Diamond Head, grande influence de Metallica s'il en est. Par contre, le solo que Kirk Hammett nous propose sur ce morceau n'entrera clairement pas dans les annales et ne fait pas honneur au bonhomme. Celui qui risque de marquer les esprits par contre, c'est le morceau "Inamorata" qui clôt l'album avec onze minutes, ce qui en fait le plus long morceau de l'album et de la carrière de Metallica. Mais ce n'est pas sa durée qui en fait un morceau marquant, c'est plutôt sa noirceur et sa lourdeur avec un groove bien plus rampant dans sa première partie. Quelques réminiscences de "Load" et en particulier de "The Ooutlaw Torn" se font entendre par ce feeling très massif et tout en groove lourd justement. Pour le reste, on a "Too Far Gone" qui nous fait entendre quelques guitares jumelles qui sentent bon la NWOBHM sur le pont au milieu d'un morceau assez nerveux, des guitares jumelles que "Room Of Mirrors" fait entendre discrètement aussi. Si certains semblent avoir du mal avec le refrain mélodique de "Shadows Follow", je trouve que celui de "Too Far Gone" passe moins bien justement avec un feeling peut-être un peu trop radio friendly, mais bon c'est une question de goûts. Par contre, pas de ballade ni même de power ballad sur ce nouvel album, le groupe ressort les riffs thrash façon "Death Magnetic" et c'est un groove plus lourd qui prend le relais quand le groupe lève le pied.

Est-ce que "72 Reasons" est un chef d'oeuvre ? Certainement pas ! Est-ce un mauvais album ? Non plus. Metallica retombe dans certains de ses travers avec une fois de plus pas mal de répétitions, d'auto-références et des morceaux trop longs mais il y a pourtant une certaine efficacité là-dedans. Une fois de plus le groupe aurait pu élaguer certains passages, mais il reste de l'énergie, quelques riffs qui envoient et quelques incursions plus mélodiques et plus lourdes assez plaisantes. "72 Reasons" se fait plus immédiat et direct que "Hardwired...To Self-Destruct" qui partait dans plusieurs directions différentes et Metallica, s'il étire encore un peu trop ses morceaux, se recentre sur quelque chose de plus nerveux.


Murderworks
Avril 2023




"Hardwired...To Self-Destruct"
Note : 16/20

Bon... Par où commencer ? Ou plutôt : à quoi se limiter ? C'est le genre de groupe que j'aime tellement que je n'ai pas envie de m'adresser trop longuement aux trolls anti Lars, aux fans de telle ou telle période, et encore moins aux non fans. Je vais donc me limiter à mon avis personnel sur le plus important, c'est-à-dire la musique (et deux trois trucs autour...).

C'est évidemment sur le plan musical que Metallica m'avait le plus manqué. Bordel, j'avais tellement adoré "Death Magnetic" (bien que je fasse partie des rares personnes à avoir aussi pris mon pied sur "St. Anger"...) que le temps m'a paru long, très long. Enfin, vu l'âge des mecs en question, on pardonne sans hésiter. Bizarrement, autant j'ai senti beaucoup de méfiance chez les fans avant la sortie de "Death Magnetic", autant là, c'était plus en mode "On verra bien". On prend les choses comme elles viennent, et au final, le bilan est simple : on se régale !

Loin d'être le meilleur album, "Hardwired...To Self-Destruct" réussit à nous rassurer sur nos papys préférés : oui, Metallica peut encore tout retourner ! Dès le premier morceau, "Hardwired", très thrash (je risque de me faire des ennemis si je dis "très Slayer"...), ça tamponne grave, on se croirait sur "Battery", la claque est tout de suite assurée. Puis vient "Atlas, Rise !", moins rapide mais très cool aussi, un peu comme "Cyanide" sur "Death Magnetic". Vient ensuite "Now That We're Dead", morceau bien plus linéaire mais qui nous fait surtout apprécier les talents vocaux de James Hetfield, l'instru se faisant plus discrète, malgré un solo bien destroy. Quatrième piste, qui à mon goût aurait dû être la première car elle surpasse le reste : "Moth Into Flame". À la fois rapide et lourde, c'est vraiment celle qui donne envie de remuer la tête et que d'ailleurs on gardera en tête de longues heures. Ce côté bourrin nous rappelle certaines chansons de "... And Justice For All", malgré des cordes vocales qui ont indéniablement évolué. Plus posé, le morceau "Dream No More" résonne un peu comme un mélange entre "The Memory Remains" et "Sad But True". Disons qu'avec ces cinq premières pistes, on a déjà une bonne vue d'ensemble de ce qu'il y a de mieux à écouter sur notre charmante production.

Je pourrai continuer comme ça : "Halo On Fire" me rappelle "The Day That Never Comes", "Confusion" débute un peu comme "Cripping Death", "Am I Savage", un petit côté bestial mais classe de "The Unforgiven II" et j'en passe. L'essentiel, c'est qu'il n'y a rien à jeter, malgré quelques morceaux un peu linéaires et pas forcément utiles, comme par exemple "Manunkind", qui frôle les 7 minutes. Soulignons enfin les très jolis riffs de ce qui clôt ce bel épisode, avec "Spit Out The Bone".

Bref, un Metallica qui navigue entre "Load" et "Reload" (en mieux puisque ces deux albums m'avaient vite gavé), avec une forte tendance à poursuivre le boulot entrepris sur "Death Magnetic". Sans prendre trop de risques, Metallica assure quand même une très bonne prestation, qui leur permettra sans doute, en 2016, de conquérir encore le coeur de quelques nouveaux fans !


Grouge
Novembre 2016




"Through The Never"
Note : 15/20

Voici un live de Metallica. Un vrai, un officiel. Car oui, via LiveMetallica, il est possible de revivre tous les concerts du groupe, car ils sont tous enregistrés / filmés. Mais bon, ici nous avons droit à un mix dans les règles de l'art messieurs-dames. Ce live a été enregistré le 24 Août 2012 à Vancouver, dans le but d'être utilisé pour un film 3D qui s'appelle "Through The Never"... Ah merde... Comme le live ?! Eh bien ouais ! Je ne vais pas parler du film car je ne l'ai pas vu, donc nous allons nous concentrer sur la partie audio uniquement.

Ce live dure 1h40, ce qui est étonnant, car en général un live de Metallica tape dans les deux heures et des poussières. Peut-être est ce pour coller au concept du film... ou peut-être pas. En fait, ce live a été enregistré sur plusieurs soirées et non pas sur une seule comme on peut le lire sur le net, il suffit de regarde la setlist jouée le 24 Août 2012 pour s'en convaincre. Le concert a bien duré plus de 2h et la setlist n'est pas la même que sur le CD, et a priori ni dans le film non plus. Est ce que cela pose vraiment un problème ? Ouais, quand même ! On perd "Seek & Destroy" en final et on nous refourgue "Orion" à la place. "Orion" est un très bon titre mais finir par un instrumental au lieu de "Seek", ça craint ! Durant ce live, on entendra même James dire qu'ils jouent des titres de chaque album... Ouais... Sauf "Load" et "St. Anger", au passage. Pour ce qui est du son, ça envoie du lourd, le son est très très puissant et bien mixé. Les haters de Lars pourront clamer que la double pédale a dû être trafiquée en studio et ils auront peut-être bien raison mais ne gâchons pas notre plaisir. Kirk assure bien ses solos. James au chant et à la rythmique, rien à redire. Et Rob est très présent dans le mix. La seule chose regrettable est le public, un peu trop étouffé et vu que le public participe beaucoup dans un concert de Metallica, on aurait pu gagner en puissance.

Donc voilà, un bon live avec un bon son et bien exécuté. Dommage pour le public et grosse arnaque sur la setlist et par rapport la durée d'un show habituel. Il faudra voir le film pour se faire une vraie idée je pense, en attendant nous aurions pu avoir mieux pour un live officiel !


Danivempire
Octobre 2013




"Quebec Magnetic"
Note : 18/20

Rentrons dans le lard direct, Metallica en live, c'est un bulldozer, une machine de guerre. Et donc quand Metallica sort un de ses concerts en DVD, on ne peut être qu'impatient. En l'occurrence je vais tester pour vous la version Blu-ray de la chose. "Quebec Magnetic" a été enregistré le 31 Octobre et le 1er novembre 2009 à... Quebec... d'où le nom... et le "Magnetic" montre donc que c'est la tournée de l'album "Death Magnetic", z'ont de la suite dans les idées, hein ? Pour ce qui est de la setlist, on a droit en fait à un des deux concerts, et les autres chansons qui n'ont été jouées que l'autre soir se retrouvent dans les bonus, ce qui fait qu'on a droit à un bon, énorme, paquet de chansons et àa c'est bien ! En plus, ce live est le premier à sortir sous le label créé par Metallica lui-même. Le groupe voulant tout gérer, en plus de cela il est vendu à un prix très démocratique, j'ai acheté le BR le jour de la sortie pour 16,90 euros, un bon deal.

Au niveau du concert, on a donc droit à la scène centrale avec ses lights très impressionnantes ainsi que sa grosse pyrotechnie. Le groupe est en très grande forme et se lâche sans mesure. James est irréprochable... Kirk assure très bien, même si on a droit à ses quelques pains habituels... Lars martèle sévère et la grande polémique de Lars n'a ici point sa place. La grande polémique de Lars est qu'il ne gère plus bien sa double pédale, eh bien je peux vous le dire, écoutez le bridge sur "One" et vous verrez que quand il le veut, il gère très bien. Rob assure très bien le show aussi, même si je suis toujours un peu resté calé sur Jason Newsted... Pour le concert donc, rien à redire au niveau du groupe, la prestation est à la hauteur de la réputation. Alors oui, ce n'est plus la même chose qu'en 1990, mais ce Metallica n'existe plus. Ce que le groupe a perdu en agressivité et "Fuck you all" attitude, le groupe l'a gagné en assurance et en étant plus carré sur scène.

Venons-en à la technique, L'image est juste magnifique. Piqué, contraste, définition, tout est au top. Pour le son, même chose, c'est un régal pour les oreilles et on entend bien le public aussi. Evidemment, pour le DVD, il faudra prendre la même chose en un petit peu moins bien. On a droit à un bonus sur le pourquoi du comment "à Quebec". S'en suit des passages sur des fans qui disent à quel point il sont contents que Metallica soit là. Et des passages du groupe disant pourquoi c'était à Quebec qu'il fallait enregistrer et pas ailleurs. Honnêtement, ce bonus ne sert à rien si ce n'est brosser le fan dans le sens du poil... Et pour les bonus... eh bien c'est tout... j'aurais aimer voir par exemple la construction de la scène, le groupe dans le tuning room, le soundcheck... mais bon, le disque est déjà pas mal rempli par le concert il faut dire. Les menus sont trop simplistes aussi, je trouve, franchement on dirait un menu d'un live bootleg... Les artworks du boîtier sont bien, sans plus...

Au final, on ne peut pas être déçu par ce live, car même si certains détails ne sont pas top (menu, bonus), le plus important est nickel ! Maintenant devez-vous l'acheter ? Le fan ne se posera pas la question longtemps, le fan a déjà ce live. Le moins fan ? C'est un bon achat oui, mais si vous ne deviez en posséder qu'un de la période actuelle, prenez le Big 4 à Sofia ! Et si vous voulez du GRAND Metallica, bien old school, prenez le "Live Shit" !


Danivempire
Mars 2013




"Beyond Magnetic"
Note : 19/20

Quelques mois après l'infâme "Lulu", Metallica sort "Beyond Magnetic", un EP quatre titres qui est là pour couronner 30 ans de carrière. Quatre titres issus des sessions de "Death Magnetic". Alors contrairement à ce que je fais habituellement, je vais analyser en gros les 4 titres.

"Hate Train" commence par une intro très rythmée, Kirk nous gratifie d'entrée de jeu d'un énorme solo à la Wah. S'ensuit un titre mid tempo généralement mais qui a de gros coups d'accélérateur et de grosse double pédale, enchaînant sur un refrain tout calme et juste magnifique qui repart telle une montagne russe. Kirk nous regratifie d'un énorme solo et James repart sur un riff purement thrash. Et le titre termine en apothéose avec le refrain mais cette fois fini le calme, on est sur du gros riff et Lars lâche la sauce sur son kit et ses pédales. Grosse claque !

"Just A Bullet Away" commence sur une intro très saccadée et s'ensuit un titre à la rythmique très lourde. Aux deux tiers du morceau, gros passage mélodique qui rappelle un peu "Master Of Puppets". Bon titre, gros travail au niveau des paroles encore une fois, ces mots me hantent "Even the promise of danger has gone dull, staring down the barrel of a 45". En gros titre très lourd et puissant.

"Hell And Back" commence par une intro au son clean, assez lugubre, puis passe en mode heavy. La rythmique fait parfois penser à la période "Load" / "Reload" mais avec des mélodies plus marquées. La chanson pourrait être comparée à un "Fade To Black" pour les alternances clean / heavy. Gros riff et très gros refrain. Kirk part totalement en live à la fin avec son solo et Lars l'accompagne à la double pédale. Très gros titre encore une fois.

"Rebel Of Babylon" commence aussi en clean mais après quelques phrases, on part dans du gros thrash full speed. Break plus mélodique au milieu et le final repart à 100 à l'heure à grand renfort de double pédale.

Metallica nous sert 4 titres, mais 4 gros titres, 4 tueries. Le groupe est au top de sa forme. James est surpuissant en rythmique, il me rappelle tout le temps pourquoi j'ai pris un jour une guitare en main. Kirk est toujours là pour claquer ses solos à faire pleurer n'importe qui. Lars présent derrière ses fût assure avec son groove naturel. Et Rob appuie tout le monde avec le ronflement de sa basse. La prod' est nickel. Les chansons sont super longues et possèdent plein d'accroches, que ce soit vocales ou musicales. Metallica est grand, reste grand et est intouchable sur son terrain de prédilection.


Danivempire
Mars 2012




"Français Pour Une Nuit"
Note : 17/20

Adulé, controversé, Metallica laisse rarement indifférent. Après la déception de "St Anger" pour beaucoup, le groupe a sorti un nouvel album salué par les fans et la critique comme un retour aux sources du groupe, "Death Magnetic". Un album puissant, avec des morceaux tranchants, rapides, des solos géniaux dont Kirk Hammet a le secret ! Voyons si les nouveaux morceaux tiennent leurs promesses en live dans ce DVD. Le DVD contient l'intégralité du concert donné dans les arènes de Nîmes dans le cadre du "Death Magnetic Tour" le 7 Juillet 2009. En bonus, une interview vidéo des membres du groupe à propos de divers sujets concernant la carrière du groupe. Et enfin, 5 heureux chanceux ont eut le bonheur de se voir remettre une caméra avec pour but de filmer "leur" concert. 5 mini films ont été réalisés à partir de ses caméras et se trouvent en bonus sur le DVD.

Le concert :
Le visuel est magnifique, un environnement grandiose, de nombreux points de vue sont proposés sur les différents membres du groupe et sur le public. De ce côté, pas grand chose a redire. La set list, 18 morceaux pour un total de 2H10, avec Metallica, contrairement à d'autres groupes, on en a pour son argent en concert. (spéciale dédicace aux groupes qui font payer 40 ou 50 euros pour jouer 1h15 avec les rappels). La set-list est plutôt bien choisie mais le problème avec ce genre de groupes, c'est qu'il y a tellement de classiques qu'on en voudrait toujours plus. Le set démarre fort avec des morceaux comme "Blackened" et "Creeping Death", le public est en délire et le groupe sait en jouer. Plus tard, le groupe calme un peu le jeu avec "Fade To Black" avant d'entamer deux morceaux de "Death Magnetic", "Broken Beat And Scarred" suivi de "Cyanide". Rien à dire sur ces morceaux à part que ça envoie comme il se doit. Le groupe a l'air de s'éclater en jouant de nouveaux morceaux et le public est réceptif. Suit un grand incontournable, "One", pas besoin de commentaire là dessus, c'est rôdé ! Et deux autres nouveaux titres, "All Nightmare Long" et "The Day That Never Comes", et là encore, pari réussi. Les morceaux de  "Death Magnetic" ont passé l'épreuve de la scène avec succès ! S'ensuivent les classiques et incontournables du groupe "Masters Of Puppets", "Nothing Else Matters" et "Enter Sandman" et le concert s'arrête là... jusqu'au rappel où Metallica arrive encore à nous surprendre en jouant une reprise de Queen "Stone Cold Crazy" pour enfin finir sur deux morceaux du légendaire "Kill 'Em All", "Motorbreath" et "Seek And Destroy".

L'interview :
Environ 35 minutes pendant lesquelles le groupe se fait questionner sur sa carrière, ses choix, son avenir et sa relation avec la France. On peut y apprendre que Metallica a même fait une reprise de "Antisocial" de Trust ! Et aussi que ce sont des quiches au jeu "Guitar Hero metallica". Un moment sympa pour qui s'intéresse au groupe. En résumé, le groupe vieillit, c'est indéniable mais il est plus que jamais motivé et capable de donner des concerts d'envergure. Un objet à conseiller à tout les fans du groupe et aux autres aussi !


Fred K
Janvier 2010




"Death Magnetic"
Note moyenne : 19/20

Metallica est de retour !! Oh oui ! On connait "Papy Fait De La Résitance", et là, on a "Papy Est En Renaissance" ! C'est juste extraordinaire ! J'ai cru, à la première note, que je m'étais trompé de l'album... Non ce n'était pas "...And Justice" mais bel et bien le dernier Metallica !

La première piste : "That Was Just Your Life" voit un James Hetfield retrouver sa voix d'antan avec des montées dans les aigus digne de Mr Hetfield grande époque pendant pas moins de 7 minutes et quelques secondes ! Je veux entendre cette chanson live car on a du mal à imaginer qu’Ulrich évite la crise cardiaque avec ce tempo hallucinant ! Le solo de Hammett est tout simplement énorme. Ca enchaine avec "The End Of The Line" qui vient emprunter dans toute la discographie de Metallica (en passant par "Load") le meilleur que le groupe ait pu proposer avec une durée de presque 8 minutes (!). Arrive ensuite en guise de troisième plage "Broken, Beat and Scarred" et ses airs cousins du géantissime "Wherever I May Roam", avec un savant ajout de metal très moderne avec un solo sorti de derrière les fagots qui mérite de chatouiller les oreilles de ta voisine vieille fille qui gueule au moindre bruit de pas. Le quatrième titre "The Day That Never Comes" débute par un arpège presque digne de "Nothing Else Matters" sans tout à fait égaler ce monument de ballade ! Mais elle est puissante, heavy. Eteins la lumière, monte encore les watts et envoie-toi en l'air avec ta femme, tu me remercieras car ce sera le plus beau coït de ta vie surtout à partir de la quatrième minute (sur 8, encore) qui verra une envolée progressive digne d'un grand Iron Maiden ! "All Nightmare Long" prend ensuite place. Oh lalalalala ! Ca c'est qu'on appelle du riff thrash ! Du gros, du lourd, du bon, du headbang attractor ! On est encore transporté du côté du meilleur de Metallica avec encore cette tendance au metal nouveau ! Les Four Horsemen ne font pas du neuf avec du vieux, ni l'inverse d'ailleurs, mais réinvente le style musical qu'ils ont mis en place depuis 1981 ! Mister Trujillo y est tout simplement énorme.

Au tour de "Cyanide" de venir envahir l'espace sonore de mon appart (et sûrement de mon quartier). Là on se rapproche un peu de l'époque de "Load" avec des riffs un peu plus costaud de l'époque "Ride The Lightning" ou encore "Master". Metallica réinvente, oui ! La voix de Hetfield semble être possédée ! Il fait peur le gars dans ces montées vocales. Cette chanson est dotée de gros leurres et arrivent à surprendre son auditoire. On pense que ça va partir fort dans les tours, mais non ça calme, et soudain, ça crache thrash, mais on ne s'y attend pas. Il y a de la démo de soli encore une fois. Encore un titre où Metallica montre qu'il est de retour et que ça va chauffer dans les chaumières ! Ah cette chanson je l'attendais... "The Unforgiven III". Intro au piano, puis entrée des violoncelles, je me prends à chanter le premier de cette trilogie. Arrivée des arpèges. Mama mia, j'ai le souffle coupé ! C'est beau. Avec des textes encore torturés, cette chanson nous envoie vite dans le même esprit des deux autres, avec un thème musical, cette fois-ci, très différent de ses prédécesseurs. L'ajout des violons dans la deuxième partie de chanson apport à la dimension symphonique une puissante atmosphère embellie d'un solo encore énorme de Mister Hammett ! Au passage, elle dure 7minutes 46 ! Changement de registres avec "The Judas Kiss" dont le contenu textuel n'est pas à expliquer. En revanche durant l'entière lecture de ce titre, le tableau du Caravage était présent dans mon esprit habité par le Démon Metallica. Cette plage nous propose une fois de plus des riffs monstrueux, quel beau retour aux sources ! Puis avant-dernier titre. QUOI DEJA !!!!???? Avec "Suicide And Redemption", Metallica nous propose ici une instru où il est vrai que la voix ne fait pas défaut. L'ambiance nous joue des tours, partant une fois dans le progressif, tantôt dans la ballade lourde, ensuite dans un rock moderne, puis dans du Metallica (tiens donc !). Une belle place est donnée à la basse. Cette piste nous permet d'apprécier la qualité du travail de Rick Rubin avec un placement spatial de chaque instru savamment mis en place. En guise de dernier titre "My Apocalypse" porte bien son nom, mais vraiment bien. Dans la lignée de "Battery".

Pfff c'est déjà fini. J'ai pris ma claque moi. Mais putain que ce "Death Magnetic" est bien foutu, j'en ai oublié "Saint Anger" ! C'est de qui déjà ? Rick Rubin a fait un travail énormissime ! Metallica est de retour ! Metallica reprend son statut de plus grand groupe heavy du monde ! Le thrash est redevenu son leitmotiv ! La quasi-perfection a décidé de les réhabiter ! Tout simplement un des meilleurs albums jamais enregistrés !


El Caco
Septembre 2008
Note : 19,5/20

Après cinq ans sans nouvel album et de nombreuses années contreversées, Metallica est de retour à notre grand plaisir et/ou en tout cas le mien avec cet album qui signe le retour et le renouveau des vieilles mais indémodables traces des années glorieuses du thrash metal. Je suis simplement ému par ce retour et j'ai du mal à cacher ma joie.

Nous avons là un mur de guitare avec un goût très prononcé à la "...And Justice For All" et nous rappel à quel Metallica nous avons affaire, la période "Load" et "Reload" est maintenant plus ou moins terminée malgré quelques relents notament sur "The End Of The Line" qui contient également tout comme "All Nightmare Long" une fresque d'un essai que Metallica a joué en concert il y a deux étés. James Hetfield nous délivre ce qu'il sait faire comme toujours et nous sert en maître du riff tout ce qu'il faut pour rendre un morceau indéniablement efficace, il a aussi une voix qui avec les années a pris de l'assurance et un timbre reconnaissable d'entre tous.

Kirk Hammet reviens aux solos, je pense qu'il y a là un problème... manque d'inspiration certain. Ses solos retranscrivent tout simplement la dégradation de son jeu au long des années que la plupart du public averti aurait pu constater, il s'agit d'un massacre d'après moi et aucun des solos de cet album n'avantage Metallica. Kirk nous sert sans cesse les mêmes plans depuis 30 ans et abuse d'une cry baby qui cache un peu trop ses défauts guitaristiques.

Il faut souligner la première apparition de Robert Trujillo sur un album studio de Metallica, une large place lui est laissé et tout le groove de son jeu ainsi que son son apporte clairement que de bonnes choses.

Lars Ulrich égal à lui-même, toujours autant de charisme dans le jeu sans explorer d'autres facettes mais que demander de plus ? Metallica c'est un tout et James Hetfield sans Lars Ulrich ce n'est plus Metallica, il n'y a qu'a écouter tous les albums pour comprendre.

Revenons aux qualités de l'album, pour resumer Metallica remet les pendules à l'heure et calme les ardeurs de certains groupes de jeunots comme Trivium ou encore Bullet For My Valentine qui se la jouent "heavy metal old school". Il faut écouter l'album un bon nombre de fois car les morceaux sont longs et comportent de véritables pépites, il faut écouter d'urgence "That Was Just Your Life" avec son intro à la "Welcome Home (Sanitarium)", "The Judas Kiss" qui est jouissif, "The Unforgiven III" pour sa beauté et son émotion, "All Nightmare Long" pour le petit rappel "Black Album".

Pour finir, la production est énorme et l'artwork paraît assez soft. Accrochez-vous, Metallica est de retour ! Metal up your ass !


Fab'S
Septembre 2008
Note : 18,5/20


Conclusion
A écouter : Cyanide (2008)

Le site officiel : www.metallica.com