Le groupe
Biographie :

Metalite est un groupe de power metal mélodique suédois formé en 2015 et actuellement composé de : Edwin Premberg (guitare), Robert Majd (basse / Eddy Malm Band, Alpha Attakk, Captain Black Beard), Lea Larsson (battterie / ex-Votur, Imber, ex-The Bullseye Dirt), Robert Örnesved (guitare / Castillion) et Erica Ohlsson (chant). Metalite sort son premier album, "Heroes in Time", en Octobre 2017 chez Inner Wound Recordings, suivi de "Biomechanicals" en Octobre 2019 chez AFM Records, de "A Virtual World" en Mars 2021, et de "Expedition One" en Janvier 2024.

Discographie :

2017 : "Heroes in Time"
2019 : "Biomechanicals"
2021 : "A Virtual World"
2024 : "Expedition One"


Les chroniques


"Expedition One"
Note : 14/20

Le metal mélodique à caractère electro n’a rien de nouveau. Les albums-concept non plus. Mais qu’un album-concept dans ce genre de metal fasse son apparition, là, je crois que l’on peut avancer que c’est plutôt rare. C’est exactement ce que propose Metalite avec "Expedition One", quatrième album de cette formation suédoise. Il serait difficile, de par le style dans lequel évolue le groupe, de ne pas faire mention de leurs confrères et consœurs d’Amaranthe. Certes, les deux formations sont plutôt similaire et exploite le même créneau. Metalite a-t-il se qu’il faut pour se démarquer ?

Une différence majeure que je peux entendre sur "Expedition One" est que Metalite utilise peut-être moins les influences electro-pop d’Amaranthe, et incorpore un peu plus d’influences power metal. Aussi, une des choses qui me déplaît chez Amaranthe depuis quelques albums est qu’ils semblent avoir perdu le sens de la mélodie et Metalite s’assure de prendre le relais avec des refrains grandioses. Erica Ohlsson ne se contente pas seulement de chanter à s’époumoner, elle possède un large registre et livre avec justesse de magnifiques mélodies. Je crois que c’est surtout ce qui ressort le plus de cet album. Certes, les autres musiciens sont talentueux, et les arrangements ajoutent aux mélodies, mais c’est surtout le travail de Ohlsson qui est porté en avant-plan.

Je ne m’éterniserai pas sur l’histoire derrière l’album. Elle est assez simple et honnêtement, si je n’avais pas eu la bio venant avec l’album, je n’aurais peut-être même pas réalisé que c’était un album-concept. Peut-être qu’avec les paroles en mains, cela aurait été plus évident. Je vous laisse le soin de le découvrir par vous-même. Mais je ne veux surtout pas diminuer le travail et les efforts derrière cet album, car je sais combien cela doit être important pour le groupe.

Mixé et masterisé par Jacob Hansen, qui se passe de présentation, disons seulement que Metalite, comme tous les autres groupes qui font appel au maestro, se sont assurés d’avoir la production à la hauteur de leurs ambitions. C’est puissant, parfaitement balancé et hyper agréable à écouter. L’album est un peu long par contre, 1 heure 8 minutes au total, mais qui suis-je pour juger de ce que le groupe avait besoin pour raconter l’histoire qu’il avait en tête. C’est seulement que, personnellement, j’y ai perdu un peu d’attention au fil de mon écoute.

L’offre en metal mélodique est tellement immense maintenant qu’il est facile de s’y perdre, mais je peux vous faciliter la tâche en vous confirmant que si vous appréciez cette nouvelle tendance metal lancée par Amaranthe, les growls en moins, Metalite est tout indiqué pour vous.


Mathieu
Janvier 2024




"A Virtual World"
Note : 16/20

Être influencé et s’inspirer du travail et du succès de ceux qui nous précèdent ou tout simplement de notre entourage, cela est monnaie courante dans l’art, la musique, et plus précisément au sein du metal lui-même. Tous les styles ont eu leurs "vedettes" et leurs périodes qui vinrent en influencer d’autres, et ce cycle se répétera à nouveau à l’infini. Sans trop donner d’exemple pour ne pas alourdir cette chronique, concentrons-nous plutôt ici sur le power metal et plus particulièrement l’une de ses formes, le metal mélodique. Amaranthe est venu, qu’on le veuille ou non, chambouler la scène du metal mélodique avec son approche power metal electro pop et aucune formation depuis bien longtemps n’a autant engendré de rejetons. Sans dire que Metalite fait dans le même genre qu’Amaranthe (puisque ce n’est pas le cas), on peut quand même affirmer que la formation suédoise est fortement inspirée par la mouvance déjà mise en place par sa grande sœur.

"A Virtual World" est donc le troisième effort studio du groupe, deuxième album à mettre sur le devant de la scène l’excellente et talentueuse Erica Ohlsson. Sa voix, sans jamais s’aventurer du côté plus puissant à la Halestorm, Burning Witches ou Benedictum, s’inscrit plutôt dans le registre des Temperance, Moonlight Haze et autres Frozen Crown. Sa performance, ainsi que la musique en générale de Metalite, s’approche également d’Amberian Dawn ou Dawn Of Destiny. "A Virtual World" porte relativement bien son nom puisque le power metal du groupe est fortement infusé d’arrangements modernes et futuristes, de par les claviers par exemple, et j’imagine que c’est en partie pourquoi la comparaison avec Amaranthe s’impose d’emblée. Metalite ne se gêne pas d’ailleurs pour faire carrément lui aussi dans l'electro pop avec la plus que sucrée "Beyond The Horizon". Sur cette pièce, et bien d’autres de l’album également, le groupe démontre sa capacité à écrire des refrains accrocheurs, ce dont Amaranthe était maître avant de se perdre avec ses derniers albums. Fait supplémentaire à noter, pour ceux qui seraient rebutés par les growls, contrairement à Amaranthe et bon nombre d’autres formations du genre, vous ne trouverez que du chant clair sur "A Virtual World".

"A Virtual World" est de ces albums que j’apprécie pour une raison particulière, celle de sa progression. En effet, avec raison ou non, plusieurs groupes vont mettre immédiatement en début d’album les meilleurs pièces et l’on a l’impression que le tout fini par languir dans les derniers morceaux. Metalite a plutôt opté, consciemment ou non, à l’inverse. Les premiers morceaux, loin d’être mauvais, ne laissent pas présager le niveau de qualité à mi-parcours. Les "Beyond The Horizon", "A Vampire Song" et "We’re Like the Fire" sont tour à tour meilleures l’une de l’autre et assurent ainsi un niveau d’attention élevé tout au long de l’écoute de l’album. Le groupe s’est allié auprès de Jacob Hansen derrière la console pour la production de l’album. Ce grand de la sonorisation est plus que connu au sein de la confrérie metal, et sa présence va de soi, compte tenu justement de son travail avec Amaranthe et Volbeat par exemple.

Je me questionne à savoir quand peut-on déclarer que l’élève dépasse le maître. La réponse est loin d’être simple, mais je crois que lorsque le premier parvient à poursuivre la mission du second, bien entendu en performant mieux que lui, l’objectif est en partie atteint. Metalite en est seulement à son troisième album et seul le futur, bien entendu, pourra témoigner de ce qui en sera advenu au final.

P.S. Je n’énumérerai pas le nombre de formations que je qualifie de maîtres pour lesquels j’attends leur grand retour en force…. Je vous laisse deviner.


Mathieu
Mai 2021


Conclusion
Le site officiel : www.metalite.se