Combien de fois ai-je mentionné Mercenary à titre comparatif lorsque venait le temps de critiquer des albums de death mélodique ? Beaucoup trop souvent certains diront. Eh bien cette fois-ci ce ne sera pas nécessaire car voici enfin de retour après dix ans le seul et unique Mercenary et son huitième album en carrière.

Le groupe n’a pas pris une ride, et "Burning In Reverse", en ouverture d’album, rappelle immédiatement pourquoi celui-ci est considéré comme l’un des meilleurs du genre. Les Danois attaquent directement avec leur mélange de death style "Gothenburg" ainsi que des influences de metal mélodique et de power metal. C’est comme retrouver un vieux pote après plusieurs années d’absence, mais comme si l’on ne l’avait jamais quitté. Mercenary poursuit exactement là où il nous avait laissés. Ils ne sont pas les seuls à évoluer dans ce style, mais rares sont ceux qui le font aussi bien qu’eux. Mercenary prouve également que le death metal mélodique n’est, en aucun cas, soumis à des règles strictes et que parfois, des écarts sont bienvenue comme sur la pop metal "Where Darkened Souls Belong" avec ses voix pratiquement claires dans son entièreté et des arrangements electro. Le groupe récidive sur "Anthem For The Anxious" cette fois-ci avec sans toute la meilleure performance vocale de René Pedersen, où il met de l’avant un impressionnant registre.

Avec "Soundtrack For The End Times", Mercenary prouve à nouveau pourquoi ils sont les propriétaires de LA recette du death metal mélodique, malgré des influences à la Arch Enemy assumées. Ne vous méprenez pas, je dis recette, mais de manière positive, en ce sens que le groupe sait exactement doser les ingrédients nécessaires pour livrer un death metal mélodique de qualité et accrocheur. Et si par malheur une pièce comme "A Darker Path" vous donne l’impression que le groupe s’essouffle, soyez patients, celle-ci prend une tout autre tournure à mi-parcours et prouve à nouveau le talent du groupe.

Si Mercenary ne réinvente pas le genre, un mot me vient en tête : efficace. Car c’est exactement ce que ce nouvel album représente dans son ensemble. Une suite de morceaux tous aussi efficaces les uns que les autres, qui offrent exactement ce qu'on attendait. Un tout autre résultat différent n’aurait tout simplement pas été à la hauteur du groupe.

Mercenary, un groupe venu du Nord nous présenter leur nouvel opus, "Through Our Darkest Days". Et franchement, c'est pas mal. Ce n'est pas du metal pur et dur comme ce que la plupart des groupes européens nous proposent, mais du death metal parfois mélodique suivant les morceaux. En clair, du son qui passe partout, à n'importe quel moment dans n'importe quelle situation. C'est un groupe, et en l'occurrence un album que l'on écoute volontiers dans sa voiture ou peinard à la maison. Alors que la plupart du temps on a tendance à préférer les groupes en live, cette fois Mercenary se savourera pleinement sur CD. Je ne vais pas aller jusqu'à dire que c'est reposant, mais disons que c'est plus de la détente que de l'énergie à dépenser en concert. Après ce n'est que mon avis, mais c'est un fort ressenti.

D'ailleurs, c'est marrant, parce qu'à l'écoute on a pas vraiment l'impression d'avoir à faire à un groupe nordique, mais plutôt à un groupe américain, suivant les influences. Ca y est, les Danois ont opté pour la touche ricaine ! C'est bien, mais du coup une facheuse impression de "déjà vu" se fait entendre. Est-ce bien, est-ce mal, telle est la question, car après tout cela dépend des goûts de chacun. Mais il est vrai qu'une touche nordique comme la plupart des groupes du Nord apportent, aurait été très attendue. Evidemment, il n'y a pas que des tâches d'ombres au tableau. Il y a toujours du bon à prendre partout. Comme par exemple le morceau portant le nom de l'album, qui dans son genre est bien énervé et pour le coup, bien accueilli. Il sort un peu du lot par rapport au reste de l'album et demeure sans doute le meilleur.

"Dreamstate Machine" aurait, pour la peine, tendance à se rapprocher du metal progressif, registre bien connu du groupe à ses débuts. Un petit retour aux sources peut-être !? Légèrement ou vite fait alors, car le groupe se dévoile cette fois à travers un metal plus modernisé comparé à ce qu'ils ont l'habitude de faire. Mais évidemment, force d'admettre qu'ils le font bien. En définitive, cet album est très partagé et pour ma part je reste très mitigée, même si je suis persuadée que leur prochain album sera irréprochable, s'ils approfondissent vers cette voie !