Le groupe
Biographie :

Habité d'une personnalité aux racines franco/russes, la musique de Markize est fondamentalement rock, teintée de pop, electro et de riff metal "catchy", mélangeant violons classiques, rythmes groovy, et ambiances éthérées, transportés par un chant aérien combinant puissance et lyrisme. Projet fondé à l'origine par Alina Dunaevskaya (chant) et David Verbecq (batterie) en 2003, le noyau s'est vu rejoindre par Franck Chentrier (guitare) et Julien De Feyssal (basse). Une démo "Poussières De Vie" en 2004 marque l'apparition du groupe sur la scène indépendante rock / metal prometteuse. Après une invitation à paraître dans la compilation "Contre vents et marées" de French Metal en 2006, le premier album "Transparence" voit le jour en Mars 2007. Markize écume alors les routes de France, Belgique et Hollande aux côtés de groupes tels que The Old Dead Tree, Cult Of Luna, Autumn, Eths ou encore Watcha. Après une nouvelle participation à la compilation French Metal ("A tombeau ouvert"), une rupture de stock de la première édition de l'album, et devant des demandes croissantes, "Transparence" est réédité en Mars 2009 avec des bonus acoustiques pour la France et sort officiellement en Russie dans une édition spéciale. Le groupe entame alors une nouvelle tournée de plus de 50 dates en France et Belgique, en tant que "headliner", qui le propulse sur les rangs des groupes phares et "best selling" de la scène rock / metal indépendante française. En Septembre 2010, le groupe est choisi par Tarja Turunen pour jouer avec elle sur les plus belles scènes d'Europe. Le groupe suivra Tarja en 2010 et 2011 en Pologne, Ukraine, République Tchèque, Hollande, Angleterre, Finlande, France, Suisse, Belgique, Russie et Allemagne. Aujourd'hui, fort de son expérience acquise avec son premier album et ses tournées (plus de 150 dates à travers l'Europe), Markize s'apprête à sortir son nouvel album enregistré en studio en compagnie de professionnels reconnus tels que Laurent d'Alessio (Aston Villa, Dun Leïa) et Guillaume Mauduit du Studio Sainte Marthe (AqME, Zuul FX, The Arrs).

Discographie :

2004 : "Poussières De Vie"
2007 : "Transparence"
2009 : "Transparence" (Réédition)
2012 : "A Perfect Lie"


Les chroniques


"A Perfect Lie"
Note : 15/20

Il va sans dire qu’il s’est fait désirer, ce nouvel album de Markize ! Six ans, rien que ça ! Sans même prendre en compte le fait que son prédécesseur, "Transparence", était en réalité prêt non pas depuis 2007, mais bien deux ans plus tôt ! Donc effectivement, il s’est fait désirer, ce nouvel album ! J’ai découvert Markize avec sa démo, "Poussières De Vie" ; trois ans plus tard, j’ai eu le plaisir non simulé d’écouter avec délice "Transparence", un disque propre, touchant, soigné, et avant tout très prometteur. De fait, les évènements se sont enchaînés dans la vie du jeune groupe depuis cette sortie, dont des tournées, en tête d’affiche ou en prestigieuse compagnie, comme l’ont prouvé ces dates en 2010-2011 à travers l’Europe avec Tarja Turunen.

Pour "A Perfect Lie", Markize a visiblement souhaité montrer le meilleur de lui-même. Et ce "meilleur" commence par un élément qui a toujours fait part intégrante de sa personnalité : l’esthétique. Cette fois-ci, en plus d’une pochette travaillée et féminine, le groupe a décidé de nous offrir une vidéo tellement théâtrale sur le titre "Mechanical Hearts" en prévision de l’album à venir. Certains n’hésiteront pas à me crier que ceci n’est que superficialité, qu’il faut se concentrer strictement sur la musique. Bien que cette dernière soit bien entendu le sujet principal, quand des musiciens abattent un travail considérable, mettent du leur jusque dans les derniers détails. Quand les notes coulent avec la fluidité d’une rivière, c’est agréable ; quand le visuel apporte sa touche de lumière, que demander de plus ?

Soit, venons en au contenu. En partie rock, en partie pop, Markize joue avec intelligence entre le punch du premier et l’accessibilité du second. A l’image de Delain ou d’Evanescence, ce mélange fait partie intégrante de la personnalité du groupe. La comparaison s’arrête là ; en effet, malgré sa disons relative jeunesse, Markize a trouvé son chemin, et ce depuis le début, pour être tout à fait honnête. Une maturité bienvenue et qui, définitivement, aident les musiciens à se distinguer de la masse. Prenons un exemple évident : l’usage des langues. Amateurs de langues ou pas, nous ne pouvons ignorer la manière dont la chanteuse Alina en fait usage, passant sans frémir de l’anglais au français, sans, bien entendu, oublier le russe. Sur les treize titres de l’album, trois sont en intégralement en russe tandis que deux autres sont chantées en français d’un bout à l’autre. L’avantage, selon l’adoratrice des langues que je suis, est que chacune est capable de diffuser des sentiments variés ; de plus, que l’on comprenne spontanément les paroles ou non, les sonorités différentes apportent une variété supplémentaire et bienvenue. Le point positif pour ceux qui apprécieront moins cette caractéristique, c’est que chaque choix est provisoire, et que, donc, rien de cela ne vous empêchera d’apprécier l’album.

«"A Perfect Lie" est un recueil de sensibilité. Vous passerez tour à tour d’un titre entraînant et dynamique (l’excellent "A New Era", le titre final "Erase") à un morceau d’une douceur ravissante comme "Dance With Me". Markize ne craint pas de jouer avec les sonorités modernes, n’a pas peur de baisser le tempo lorsque les musiciens le désirent, d’incorporer des influences venant par moment aussi du gothic metal. Pour le meilleur ? Sans doute. Après tout, c’est toujours un véritable plaisir de faire face à un groupe qui suit son chemin, sûr de lui.


Gloomy
Mai 2013




"Transparence"
Note : 18/20

Après une première démo plus que prometteuse, voilà à peu près 2 ans qu'on attendait avec grande impatience le premier album de Markize ! Plusieurs changements de line up, des mois de préparation et des recherches de label ont fait que la période entre le moment où l'album était composé et celui où il s'est retrouvé dans les bacs a été assez longue... mais comme on dit, il faut savoir prendre son mal en patience, surtout quand on sait avec quasi certitude qu'on ne sera pas déçu. Comment ne pas parler de la pochette en premier ? Elle représente Alina, la chanteuse du groupe, dans un décor féérique digne d'Alice aux pays des merveilles, mais où rêve et réalité semblent être deux mondes bien différents. Très bel artwork en tout cas !

Il est à présent temps de se pencher sur le contenu de l'album. Dès l'entame du premier titre, "Mon Ange", on reconnaît très bien l'univers de Markize mais grosse différence par rapport à la démo, le son est excellent, les arrangements sont très bien ficelés, les claviers sont utilisés à bon escient et le jeu des guitares est plus riche. Concernant Alina, elle a toujours cette voix douce et unique qui prend aux tripes, de même que ses textes. Attention, vous êtes prévenus, vous tomberez vite sous le charme ! Les textes sont majoritairement écrits et chantés en anglais mais le français n'est pas pour autant délaissé avec les titres "Mon Ange", "Poussières De Vies", "Pardonne-Moi", et petite surprise, une chanson est interpretée en russe, la langue natale d'Alina, mais j'y reviendrai un peu plus tard. Markize officie dans un rock / metal mélodique et mélancolique un peu la manière d'Evanescence et du Within Temptation de ces dernières années, même s'il serait plus juste de citer des formations moins connues comme Beseech, Season's End ou encore The Crest. Tous les morceaux de la démo sont ici repris et bénéficient véritablement d'une seconde vie grâce au soin apporté aux arrangements et au mixage de l'album. Il n'est d'ailleurs pas annondin d'entendre quelques notes de piano sur certains morceaux, rien a été laissé au hasard, Markize s'est donné le temps de tout régler au détail près pour une écoute qui passe comme une enveloppe à la poste. On en oublierait presque tout le travail qu'il y a derrière. Tous les morceaux ne dégagent pas la même émotion, la même intensité, la même chaleur, il n'y en a pas deux identiques et c'est là qu'on peut dire que l'album est réussi en tout point. Chaque piste se déguste !

Le moment fort de l'album intervient avec le morceau chanté en russe, son piano enchanteur, son petit violon, son solo magique et la voix angélique d'Alina. Quand le refrain arrive, on en a les larmes aux yeux tellement c'est beau, touchant, envoûtant, en un mot "sublime". Le CD se termine avec "Transparence", le morceau éponyme au refrain ultra accrocheur que vous n'avez pas terminé de vous passer en boucle. Un grand MERCI à Markize pour ce bijou de près d'une heure qui nous fait oublier notre dure réalité. Laissez-vous guider par Madame la "Markize", vous ne le regretterez pas !!


Petebull
Avril 2007




"Poussières De Vie"
Note : 14/20

La scène metal actuelle comporte de plus en plus de groupes gothic/metal/rock avec chanteuses depuis la réussite commerciale de Lacuna Coil et d'Evanescence, eux-mêmes mis sur des rails par des locomotives nommées Theatre Of Tragedy, Within Temptation ou encore Flowing Tears. A première vue, la France paraît un peu en retard par rapport à ce phénomène mais en s'y penchant de plus près, on tombe sur des petits bijoux comme Markize. Ce groupe est en fait un quatuor composé de musiciens appartenant à d'autres formations (Anthemon, Moonstone, ex-Horresco Referens) et d'Alina, chanteuse dont je n'avais jamais entendu parler auparavant. "Poussières De Vie", première maquette de Makiza, comporte quatre titres dont deux en anglais et deux en français. Si ceux dans la langue de Shakespeare sont bons, il ont en revanche un petit goût de déja entendu par rapport à tous les groupes que j'ai cités en commençant cette chronique. Bien sûr on ne sans lasse pas mais on est pas surpris non plus. Sur "In My Dream" on peut déjà avoir un aperçu de la qualité vocale d'Alina et on se rend vite compte que le morceau est bien orchestré, les riffs alternent entre gros passages rock et passages acoustiques il y a une légère touche de clavier, à peine décelable, qui embellit le tout. "Paperdoll" est également assez prévisible, même si bien orchestrée elle aussi. La vrai surprise vient des titres en français, le résultat est superbe et on doit admettre qu'Alina n'est pas qu'une simple voix qui vient se poser sur la musique, c'est un instrument à elle toute seule. Écoutez "Poussières De Vie" et "Pardonnez-Moi" et si vous n'avez pas les poils qui se dressent, c'est que vous êtes complètement insensible à la belle musique et aux jolies voix. Cette petite touche de clavier est également très appréciable, à la fois discrète mais pas superflue, ça nous change des groupes symphoniques. Un bien belle maquette qui, espérons-le, débouchera plus tard sur un album de grande classe.


Petebull
Avril 2005


Conclusion
A écouter : Another Breath (2007)

L'interview : Alina

Le site officiel : www.markize.com